Star Academy 6 > Cynthia
Paris Première a 20 ans. Si son Directeur des programmes et de l’antenne, Jacques Expert, occupe son poste depuis près de six ans, il n’en est pas moins fier du parcours de la chaîne appartenant au groupe M6. Il est désormais loin le temps où Jacques Expert était rédacteur en chef de Combien ça coûte ? sur TF1 puis directeur délégué aux magazines et documentaires sur M6. Calme, posé et sachant toujours garder sa ligne de conduite, Jacques Expert dresse les défis et les enjeux de Paris Première...
Ariane Grassi : Vous quittez l’aventure aux portes de la finale et pourtant vous étiez très sereine au moment de l’annonce de la victoire de Cyril. D’où vous vient une attitude aussi fair play ?
Cynthia : Je crois que je suis comme cela tout simplement. Déjà, je ne considère pas le fait d’être arrivée aussi loin comme une défaite parce qu’avec tout ce que j’ai donné, je pouvais difficilement faire plus. Et puis j’étais contente que Cyril, que j’aime beaucoup, continue l’aventure. Cela me faisait vraiment plaisir.
Ariane Grassi : Finir sur un prime aussi intense représente-t-il une forme de consolation de ne pas aller en finale ?
Cynthia : Une consolation, je ne sais pas, mais je sais qu’en me retournant dessus, je ne pourrai pas regretter de ne pas avoir fait le nécessaire ce soir-là.
Ariane Grassi : Depuis six ans de Star Academy, il est traditionnel de voir les premières de la classe échouer en demi-finale. En vous voyant accumuler les premières places, avez-vous craint ce phénomène ?
Cynthia : Effectivement, j’y ai pensé ! Je me suis dit : « de toutes façons, on n’aime pas les premiers de la classe ! » Quand j’étais petite, je ne les aimais pas non plus, donc il n’y avait pas de raison que cela change. Mais ce n’est pas très grave, j’ai retrouvé ma liberté quinze jours avant le dernier, donc tant mieux !
Ariane Grassi : On vous a vue très professionnelle dès les premiers prime, estimiez-vous en entrant au château avoir réellement besoin d’y apprendre quelque chose ?
Cynthia : Bien sûr, sinon je ne l’aurais pas fait ! Dans cette émission, tout le côté académie avec l’enseignement était aussi très important. Et j’ai appris beaucoup de choses ! Je n’avais jamais pris de cours de danse, de théâtre... Les cours de Raphie sont aussi très intéressants et nous interpellent sur des questions qu’on ne se poserait pas. Tout nous fait avancer.
Ariane Grassi : Vous n’avez pas hésité à dire qu’à l’école vous étiez une élève médiocre, voire à vous définir comme quelqu’un de paresseux. Votre attitude au château a dû étonner plus d’un membre de votre famille...
Cynthia : Complètement ! Mes proches ne m’ont pas reconnue ! Ils m’ont dit : « comment tu as fait pour travailler comme ça ? On ne t’a jamais vue ainsi ! » Mon père s’est dit qu’on avait perdu du temps à m’inscrire dans des collèges normaux alors qu’il aurait fallu me faire suivre des cursus artistiques ! On en rigole d’ailleurs aujourd’hui et c’est la même chose pour tout ce qui est sport et danse, jamais je n’ai fait de sport de ma vie ! Mes proches étaient étonnés et très fiers !
Ariane Grassi : Etiez-vous motivée par l’idée de prendre une revanche sur le passé ?
Cynthia : Non, c’était juste l’envie. Je me sentais bien dans ce contexte artistique permanent, donc j’avais envie d’être à la hauteur.
Ariane Grassi : Comment expliquez-vous votre changement d’attitude, les semaines passant, au sein du château ?
Cynthia : Depuis que je suis petite, quand j’arrive dans un groupe, je suis complètement rejetée, on ne m’aime pas ! D’une manière naturelle, je me suis donc un petit peu blindée quand je suis entrée dans ce groupe. Et puis au fur et à mesure, je prends mes repères, je trouve les gens qui sont gentils, j’analyse un petit peu à droite à gauche, puis je me libère...
Ariane Grassi : Vous avez multiplié les duos avec des invités prestigieux sur les prime, lesquels ont votre préférence ?
Cynthia : Chimène Badi et Patrick Bruel ont été des souvenirs forts. Avec Jamiroquai, c’était complètement surréaliste ! Chanter avec P. Diddy était très impressionnant ; il a eu des espèces de caprices de star, il a fallu changer le décor, et être confrontée à cela, en attente toute la journée, était assez délicat. Et puis je retiens Beyoncé, parce que c’était très simple contrairement à ce que l’on pourrait croire, une rencontre tout ce qu’il y a de plus normal...
Ariane Grassi : Avez-vous quand même quelques regrets par rapport au choix de chansons des prime ?
Cynthia : Je n’ai pas de regrets particuliers, sauf sur le dernier prime où l’on m’a attribué une chanson stupide, j’aurais préféré qu’on me donne une chanson qui ne signe pas mon arrêt de mort ! Après ce n’est pas très grave, je me suis quand même amusée à la faire.
Ariane Grassi : Qu’auriez-vous envie de dire à Kamel Ouali après tout ce qu’il vous a fait faire ?
Cynthia : Je lui dis merci pour tout, et j’espère que cela ne s’arrêtera pas ! Si un jour je fais des concerts, j’aimerais qu’il me mette en scène et qu’il me fasse encore monter sur des trucs et des machins, et que cela ressemble à un spectacle de dingues !
Ariane Grassi : Quel bilan tirez-vous de trois mois et demi de Star Academy ?
Cynthia : Artistiquement, on se retrouve à faire des primes d’une très haute qualité, il faut donc être à la hauteur très vite. On apprend à bien gérer le stress, à devenir très professionnels et à se poser les bonnes questions. Celles qui sont essentielles pour faire un bon show, par rapport à la technique vocale, à la danse, ou pour allier les deux, mêler l’interprétation à tout cela...
Ariane Grassi : Parmi les trois candidats encore en lice, lequel a votre préférence pour la finale ?
Cynthia : Je vais attendre de voir qui va gagner vendredi et ensuite, je donnerai mon finaliste. Mais a priori si ça devait être une finale Cyril/Marina, je soutiendrais les deux à fond, peut-être un petit plus Cyril parce que c’est mon petit chouchou, mais je serais contente pour les deux.
Ariane Grassi : Qu’est-ce qui vous donne envie dans la future tournée de la Star Academy ?
Cynthia : L’esprit tournée j’aime beaucoup, parce qu’on est tout le temps sur les routes et en concert tous les soirs. J’apprécie cette ambiance de colonie de vacances qui se mélange à la discipline et au travail. De plus, ce sera bien de se retrouver hors caméra, peut-être pas avec tout le monde, parce que je ne m’entends pas avec tous !
Ariane Grassi : Pensez-vous déjà à une éventuelle carrière solo ?
Cynthia : Bien sûr, j’espère que cela se passera bien et que j’aurai les bons contacts pour pouvoir avancer et me faire un nom dans la pop-rock...
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