Star Academy 6 > Brice
En raison du départ volontaire de Gaël, tous les élèves ont été nominés la semaine dernière, et c’est Brice que le public a décidé d’éliminer. A 26 ans, le rockeur du Château reste philosophe et prépare déjà l’avenir en travaillant sur le morceau inédit qui figurera sur le troisième album de la sixième promotion de la Star Academy.
Ariane Grassi : Dans quel état d’esprit êtes-vous une semaine après votre élimination ?
Brice : Très bon. Je travaille beaucoup sur le morceau inédit que je prépare pour le troisième album de la Star Ac’6.
Ariane Grassi : A quoi doit-on s’attendre ?
Brice : Ce sera une chanson très rock, rentre-dedans et sans concession ! J’écris et je compose, et un ami ingénieur du son m’aide pour les arrangements. La chanson parle d’un homme qui ne peut plus vraiment aimer jusqu’à sa rencontre avec une femme qui va tout changer. C’est un thème classique, mais je le traite à ma façon.
Ariane Grassi : Trouvez-vous injuste d’être sorti alors que Ludovic et Jean-Charles, plus faibles techniquement, sont encore en lice ?
Brice : Je ne pense pas vraiment à ça. Il n’y a pas de justice dans ce genre de jeu. Je trouve que les conditions du retour de Ludovic sont injustes, mais cela fait partie des règles que nous avons acceptées en signant pour la Star Academy. Et j’accepte le vote du public même si je ne l’ai pas compris au début. Je retiens surtout le fait d’avoir vécu une belle aventure.
Ariane Grassi : En voulez-vous à Gaël de sa sortie prématurée ?
Brice : Pas du tout, car il ne pensait pas provoquer tout ça. Il a fait preuve de courage en allant au bout de ses convictions.
Ariane Grassi : Quand on termine sur une prestation telle que Eteins la lumière, quel sentiment l’emporte ? La satisfaction de finir en beauté ou la rage d’être stoppé en plein vol ?
Brice : Un peu des deux. C’était un super moment, je suis parti loin ! Un moment comme celui-là, c’est une consolation. J’ai eu le sentiment d’être allé jusqu’au bout, et cela m’a permis de ne pas avoir de regrets vis-à-vis de cette aventure. Je ne suis pas parti sur un échec.
Ariane Grassi : Vous avez été prénominé dès la première semaine, puis à de nombreuses reprises ensuite, pour finalement n’être nominé qu’une seule fois. Un coup de chance ?
Brice : Ce n’est pas de la chance. Je l’ai beaucoup expliqué, j’avais beaucoup de mal en évaluations, car je n’étais pas très à l’aise face aux professeurs. Pour moi, la chanson ce n’est pas scolaire ! Là c’était comme passer un examen, alors que le public doit être le vrai juge. Il a fallu attendre que les cours de théâtre me détendent.
Ariane Grassi : Vous avez eu l’une des plus belles progressions du château. Aviez-vous conscience du changement qui s’opérait en vous ?
Brice : Ce sont les réactions des autres, notamment des professeurs, qui m’ont permis de penser que j’étais en train de progresser. Je ne sentais pas le changement, mais vers la fin, je me suis quand même rendu compte que j’étais de plus en plus à l’aise. J’étais dans une vraie dynamique.
Ariane Grassi : Vous raser allait-il dans le sens de cette évolution vers plus de naturel ?
Brice : C’est possible, je l’ai fait instinctivement la semaine où j’étais nominé. C’était une rupture dans mon parcours, je risquais de partir. De plus, j’interprétais du Polnareff, ce n’était pas du rock, c’était une chanson douce où je devais être plus séducteur, donc je me suis dit : « Allez, je me rase » ! C’était juste un petit délire.
Ariane Grassi : Vous avez partagé la scène avec deux légendes du rock’n roll français, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell. Quel duo a votre préférence ?
Brice : Je n’en ai pas vraiment, j’ai adoré ces deux moments. Les portes du pénitencier et Couleur menthe à l’eau sont des chansons qui ont marqué tout le monde. Il fallait être à la hauteur sans prendre le pas sur l’artiste. Avec Johnny, c’était plus dur que pour la ballade avec Eddy, car ce n’était pas évident de trouver la bonne interprétation sans tomber dans l’exubérance.
Ariane Grassi : Avez-vous suivi les aventures de vos camarades depuis votre sortie ?
Brice : Je n’ai malheureusement pas eu le temps. Je travaille beaucoup, et quand je ne travaille pas, je regarde des films ! Je suis un passionné de cinéma, et ça m’a manqué au château. Mais j’irai les voir sur le prime.
Ariane Grassi : L’heure de la finale approche, quel est votre pronostic ?
Brice : Je pense que ça va se jouer entre Cynthia et Dominique. Je dirais que Cynthia pourrait gagner parce qu’elle a le style d’une gagnante de la Star Academy, alors que le profil de Dominique est un peu différent. Mais tout dépend du public...
Ariane Grassi : Envisagez-vous déjà votre avenir artistique ?
Brice : En ce moment, je travaille sur le titre inédit qui sortira début janvier. Pendant la préparation des concerts de la Star Ac’, je vais composer des chansons et je compte bien proposer mon album aux maisons de disques en rentrant de tournée. Encore faudra-t-il qu’il leur plaise ! En tout cas je ne veux pas attendre trois ou quatre ans pour le faire.
Ariane Grassi : Êtes-vous impatient de partir sur les routes ?
Brice : Oui et non. J’ai vraiment envie de faire cette tournée, ce sera un grand moment, mais pour le moment, je pense surtout à me reposer !
Ariane Grassi : Ne redoutez pas de revivre une expérience en communauté après celle du château ?
Brice : Je suis heureux d’avoir retrouvé ma liberté. Il y avait beaucoup de clans au château, je restais en dehors car je n’aime pas trop cette idée, même si je trouve ça normal. Mais la vie en communauté m’a appris plein de choses, accepter les défauts des uns et des autres, faire des concessions...
Ariane Grassi : Vous sembliez être l’un des candidats les plus lucides quant à la difficulté de faire carrière. C’était important de garder les pieds sur terre ?
Brice : Un artiste doit tout le temps se remettre en question, il ne faut jamais penser que c’est acquis, ça fait partie du métier. De toutes façons, si la chanson ne marche pas, j’ai fait des études de cinéma, je retournerai travailler sur des tournages. Mais pour l’instant, je fonce.
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