Rio Lobo (Arte) : comment John Wayne est devenu méconnaissable face à Howard Hawks

Le western Rio Lobo est joué par Arte à partir de 20h50 ce dimanche 8 novembre. John Wayne, l’un des maîtres du genre, se retrouve au cœur d’un nouveau règlement de comptes pendant la guerre de Sécession. Six jours après La grande attaque du train d’or sur la même chaîne, quelques thèmes reviennent.

La der des der avec le Duc

Le Colonel McNally poursuit les auteurs d’une attaque de train de l’Union destinée à financer les troupes nordistes, en guerre contre les confédérés. Le capitaine sudiste, Cordona, bien renseigné, est arrêté par ses ennemis mais il ne dénonce pas sa source. La guerre achevée, McNally n’a pas digéré cet épisode, marqué par la mort d’un jeune officier dont il étant garant de la protection. Il retrouve donc Cordona, libéré de prison, et les deux hommes s’associent pour retrouver l’ancien complice du Colonel, qu’il pense être un traître.

Si chacune des apparitions de John Wayne volent la vedette aux réalisateurs qui l’ont fait tourner, Rio Lobo n’a pas eu la même saveur. En effet, il a été le dernier long-métrage d’Howard Hawks, à qui l’on doit Scarface, Les hommes préfèrent les blondes, Rio Bravo ou encore Après nous le déluge. Le cinéaste n’a plus sorti le moindre film lors des sept dernières années de sa vie et aura collaboré à cinq reprises avec « The Duke ».

John Wayne pas au top de sa forme

Cette dernière collaboration n’a pourtant pas été la plus fructueuse du duo. Pour son dernier film, Howard Hawks, déjà fatigué avec ses soixante-treize ans, est passé pour un jeune homme fringant en comparaison de John Wayne, pourtant plus jeune de dix ans. En surpoids, l’icône peinait à monter sur son cheval et sa doublure a été sollicitée à de maintes reprises pour oublier les déboires du natif de l’Iowa.

Avec 1.25 million de spectateurs mobilisés, le western a su séduire les Français et s’est classée dans le top 30 du box-office 1971.