Philippe Bas (Le saut du diable 2, Le sentier des loups) : « TF1 était ravie qu’on se retrouve avec Benjamin Baroche »
Ce lundi 7 novembre 2022, TF1 diffusera Le saut du diable 2, le sentier des loups. Un an et demi après le succès du premier opus, Philippe Bas revient dans le rôle de Paul Vilar. Pour Toutelatele, l’acteur se confie sur son personnage et sur sa préparation pour le rôle…
Valentin Delepaul : Après le succès du Saut du diable lors de sa diffusion le 17 juin 2021 (6,13 millions de téléspectateurs, soit 30,5% de l’ensemble du public), TF1 a décidé de faire un deuxième numéro ce lundi 7 novembre 2022. Vous attendiez-vous à un tel succès et à tourner un nouvel épisode ?
Philippe Bas : J’étais optimiste donc j’espérais que les gens apprécient le téléfilm et que la chaîne soit satisfaite, ce qui a été le cas. Lorsqu’on tournait le premier épisode, on s’était dit : ‘Si ça marche, on pourrait peut-être en faire d’autres’ et il y avait une réciprocité sur ce désir-là avec TF1. On voulait faire d’autres épisodes, une sorte de collection. Le succès du téléfilm a permis la mise en place d’un nouvel épisode. C’est un projet que j’ai initié et que je coproduis donc on avait déjà décidé avec TF1 qu’en cas de succès, on en ferait d’autres. La chaîne m’avait fait comprendre que c’était assez séduisant et original parmi leur offre. Il y avait peu de choses avec de l’aventure et de l’action tout en restant dans l’ordre du divertissement. La surprise pour moi a été l’adhésion du public sur ce programme.
Que va-t-il arriver à Paul Vilar, votre personnage, dans ce nouvel épisode intitulé « Le sentier des loups » ?
Dans le premier opus, il avait eu une mésaventure avec sa fille et était en proie à sa névrose du passé. C’est quelque chose qu’il a pu régler grâce à sa fille. Dans le second épisode, le passé va revenir à sa porte et de manière assez brutale et radicale. Lors d’une randonnée organisée par une base militaire, il va accompagner un groupe d’adolescents, dont sa fille. Ils vont être retenus en otages et leur destin dépendra de Paul Vilar. Il va être obligé de remplir une mission tout en préservant son intégrité. C’est un nouvel enjeu pour lui.
Paul va-t-il changer de caractère après s’être adouci avec sa fille (Sara, incarnée par Maïra Schmitt) qu’il va tenter de sauver ?
Il y a surtout un changement dans les appréciations de la vie. Il s’est libéré de certaines choses du passé donc il repart sur de très bonnes bases. Ce personnage est, de nouveau, ouvert au monde même s’il a choisi de s’isoler un peu. Il est davantage sociable et vient de divorcer. On dirait qu’il est beaucoup mieux dans ses baskets. Dans les grandes lignes, son caractère reste le même, mais en revanche la situation est différente donc il est plus open, mais ça va se corser très très vite. Concernant sa fille, ils ont une vraie complicité et leur relation est plus légère et normale. Cette tension entre eux n’existe plus dans ce deuxième épisode.
« Depuis le tournage, je suis parachutiste et j’ai passé mon brevet B »
Comment vous êtes-vous préparé physiquement à nouveau pour ce rôle ?
J’ai de la chance, car je fais déjà pas mal de sport donc là j’en ai seulement fait un peu plus. J’ai pas mal couru en amont et j’ai essayé de faire de la musculation fonctionnelle, c’est-à-dire de travailler des mouvements polyarticulaires qui permettent d’avoir plus de force comme faire des tractions ou du soulever de terre. Je travaillais tout en même temps, comme un pompier ou un militaire. Le samedi et le dimanche, j’allais faire du saut en parachute pour les besoins du film. Depuis le tournage, je suis parachutiste et j’ai passé mon brevet B. J’ai fait à peu près vingt sauts.
Le tournage a-t-il été éprouvant pour vous ?
C’était important pour moi d’avoir de l’énergie d’où la préparation physique en amont. Sur ce tournage, on a eu une quarantaine de décors supplémentaires, 20 à 25 personnages de plus et quatre jours de tournage en moins par rapport au premier épisode. Les conditions étaient différentes, on a tourné cet été avant et pendant les vacances scolaires, ce qui fait qu’en termes d’hébergement et de logistiques, il a fallu être plus efficace et trouver des solutions. On a eu la chance d’avoir une super équipe, car on allait dans des endroits difficiles d’accès. Il fallait donc beaucoup d’énergie et de condition physique pour pouvoir tenir tout le tournage. On a vu le massif de la Sainte-Baume, la Sainte-Victoire, Les Mines de Bruoux, les carrières de Bibémus, on a fait le Colorado provençal. Ce sont vraiment des décors qu’on n’a pas toujours l’occasion de voir. On a tourné dans un rayon de 80 à 90 km autour d’Aix-en-Provence et c’est assez singulier de pouvoir tourner dans ces endroits-là.
« Benjamin Baroche était l’acteur idéal »
Dans le premier opus, il y a eu une scène difficile où Maïra Schmitt et vous avez dû vous jeter dans un lac. Y a-t-il eu également d’autres moments compliqués à tourner pour ce nouvel épisode ?
Je n’ai pas eu de scènes particulièrement difficiles, car cette débauche d’énergie était formidable de la part de tous. J’ai eu des scènes sur la continuité qui m’ont permis d’être dans mon élément avec l’énergie de l’équipe et mes partenaires de jeu. Ce qui était drôle et sur le plan anecdotique, les sauts en parachute je les faisais le dimanche et j’étais filmé par les parachutistes eux-mêmes, car on n’avait pas assez de temps de tournage pour pouvoir l’intégrer au plan de travail. Donc ce n’était pas particulièrement difficile, mais plutôt agréable, car ce sont des sensations nouvelles pour moi et c’était formidable de faire ça.
Cet épisode est réalisé par Julien Seri qui succède à Abel Ferry, ce changement de réalisateur a-t-il modifié quelque chose pour vous ?
Julien et moi avons fait plusieurs films ensemble, je lui ai demandé s’il était libre et d’accord pour le faire. On se connaît vraiment par cœur et il était emballé par le projet. C’était très important pour moi qu’il me suive, j’avais très envie de travailler, à nouveau, avec lui. C’est un autre film donc plein de choses sont différentes comme les décors, les auteurs, la situation géographique… Cela a été des retrouvailles très agréables entre Julien et moi. Il a cette particularité d’être un réalisateur extrêmement dynamique et a une énergie formidable qu’il insuffle à toute l’équipe et aux acteurs. C’est quelqu’un qu’on a envie de suivre, on est un peu similaire, on aime bien porter les projets que nous avons. Concernant Abel Ferry, il ne voulait pas faire une suite dans l’immédiat et avait des projets plus personnels.
Vous donnez la réplique à Benjamin Baroche (Mathias Caron), avec qui vous avez travaillé sur Profilage, comment se sont passées les retrouvailles ?
Je voulais qu’il soit là. J’en avais déjà très envie sur le premier, mais il n’était pas libre, car c’est quelqu’un qui travaille beaucoup. Cette fois, comme on s’y est pris en amont, il a eu des disponibilités et il nous a accompagnés sur le film. TF1 était ravie qu’on puisse se retrouver tous les deux et c’était l’acteur idéal pour ça.
« Je ne pense pas que la série Profilage va revenir »
Si on vous propose un rôle dans Ici tout commence , où Benjamin Baroche joue le rôle de Teyssier, est-ce que vous accepteriez ?
Je suis trop occupé pour le moment. On va faire un Saut du diable 3 et 4, on va donc plus s’orienter sur la suite de Paul Vilar. De plus, j’ai un autre projet de comédie romantique pour TF1.
Pouvez-vous dire un mot également sur Sara Mortensen (Gabrielle Martinot), qui rencontre le succès avec Astrid et Raphaëlle sur France 2, et qui joue l’un des rôles-titres dans cette suite du Saut du diable ?
On désirait aussi qu’elle fasse partie du tournage, car elle a un charme incroyable. Elle a cette dimension à la fois de femme fatale qui peut incarner un militaire dans sa fonction et être crédible. C’était donc l’actrice idéale.
Un retour de Profilage est-il définitivement enterré ?
Il faut demander au producteur, mais je pense que oui. Cela fait maintenant trois ans donc je ne pense pas que Profilage puisse revenir. Même si j’avais bien voulu, je ne pense pas que ce soit possible.
Le saut du diable 2, le sentier des loups est à retrouver ce lundi 7 novembre à 21h10 sur TF1.