Benjamin Baroche (Le saut du diable 2) : « Ca m’a fait du bien de sortir d’Ici tout commence, cela a remis de l’oxygène dans Emmanuel Teyssier »
Ce lundi 7 novembre 2022, Benjamin Baroche incarnera Mathias Caron, un ancien des Forces Spéciales de l’Armée dans Le saut du diable 2, le sentier des loups aux côtés de Philippe Bas en prime time sur TF1. Pour Toutelatelele, celui qui interprète Teyssier dans Ici tout commence, se confie sur ce nouveau challenge.
Valentin Delepaul : Dans Le saut du diable 2, le sentier des loups, diffusé ce lundi 7 novembre 2022 sur TF1, vous incarnez Mathias Caron, un ancien frère d’armes de Paul Vilar au sein des Forces spéciales de l’Armée. Comment décririez-vous votre personnage ?
Benjamin Baroche : Comme tous ces hommes qui ont beaucoup baroudé, ces militaires qui ont beaucoup combattu et voyager, c’est un homme qui a perdu pas mal d’illusions et qui a toujours une certaine énergie en lui et un peu de colère. Il ne va pas très bien. J’ai essayé de travailler sur cette colère et je me suis intéressé au profil de ces militaires ayant combattu en Orient, Moyen-Orient, Afrique, Pays de l’Est… avec une arme à la main en défendant la nation. Ce sont des personnes avec des profils très spéciaux.
Par quoi avez-vous été séduit dans ce personnage de Mathias Caron ?
Ce qui m’a plu est d’incarner, pour la première fois, un homme d’action un peu comme dans les films des années 80 que je regardais quand j’étais gamin. Même si j’avais déjà joué dans pas mal de polars, là on était dans l’action pure, dans l’adrénaline, dans les cascades, les fusils, des combats au couteau… Il y a un côté western qui me semblait très drôle à jouer, ce qui est très excitant pour un acteur. Et puis, j’aimais bien le côté personnage à défendre avec un côté second couteau et en même temps pour le rendre important il y avait un bel ouvrage à faire sur ce personnage.
« Philippe Bas est une personne avec qui j’ai l’habitude de travailler et en qui j’ai confiance »
Comment se sont passées les retrouvailles avec Philippe Bas, avec qui vous avez tourné dans Profilage ?
Chaleureusement, car c’est une personne que j’apprécie, avec qui j’ai l’habitude de travailler et en qui j’ai confiance. Il est très généreux et investi dans le projet comme il joue le rôle principal et coproduit tout cela. C’était un plaisir de le retrouver. Le duo fonctionne bien, l’antagonisme entre les deux marche et c’est quelqu’un avec qui je suis à l’aise à l’image.
Comment vous êtes-vous préparé physiquement pour le rôle ?
D’abord, je me suis renseigné, car j’avais une image fausse des militaires surentraînés. Je pensais qu’ils étaient surbodybuildés, surmusclés, mais ce n’est pas du tout le cas. Ils sont très secs et connaissent leur métier sur le bout des doigts. Ils sont entraînés à défendre et à l’attaque. Je me suis entraîné en faisant du cardio et du jogging pour avoir un peu d’endurance. Des pompes également pour avoir ce côté fit et pas massif et lourd comme l’image fausse que j’avais. Concernant la scène de combat au couteau, on a fait deux heures de tournage avec des cascades, des roulades, des coups portés... C’est comme une chorégraphie, si on n’est pas un peu entraîné on peut se faire mal donc c’est très compliqué à réaliser.
En tant qu’acteur, en quoi cette transformation et ce côté caméléon sont-ils importants pour vous ?
C’est le béaba de mon métier. Le plus important pour moi, c’est d’arriver à maquiller à chaque fois mes personnages. Le vrai challenge est qu’on ne puisse pas dire : ‘Ah Teyssier’ en me voyant dans le Saut du diable 2 . On a travaillé avec les coiffeurs, les maquilleurs, les producteurs pour créer un personnage vraiment différent physiquement. C’est pour ça qu’on a eu cette idée de balafre, d’œil de verre, de tatouages et de cheveux lissés pour vraiment avoir une gueule différente, et un personnage dramatiquement opposé à Teyssier, qui est plutôt théâtral, arbitre, un peu marquis. Avec Mathias Caron, on a affaire à un baroudeur qui n’a pas l’habitude de parler beaucoup et qui est moins à l’aise avec les mots. Il fallait donc imposer un personnage dans le silence. Quand on voit la gueule de Mathias Caron, on n’a pas trop envie de le rencontrer seul à seul à 22h30. C’est pour moi le vrai challenge du personnage.
« Si jamais j’arrive à être crédible dans ce rôle et être loin de Teyssier, alors j’aurais déjà gagné une première manche »
Ce rôle a-t-il été une récréation pour vous ?
Ce rôle a été une vraie récréation, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai accepté dans un premier temps. Ce rôle c’est un truc de gamin, un peu comme si on jouait au cow-boy et aux indiens. Il y avait un côté militaire, M16 à la main, où je me suis dit de relever le défi pour être crédible. Si jamais j’arrive à être crédible dans ce rôle et être loin de Teyssier (son rôle dans Ici tout commence , NDLR), alors j’aurais déjà gagné une première manche.
Comment avez-vous géré pour jouer à la fois Teyssier dans Ici tout commence (ITC) et Mathias Caron dans Le saut du diable 2 ?
Je suis parti quelques jours d’ Ici tout commence , mais ça n’a pas duré longtemps. J’ai vite retrouvé Emmanuel Teyssier. Ça s’est passé entre deux trains, on a tourné à Marseille et Ici tout commence est tourné dans le Gard. Les deux rôles se sont oxygénés l’un l’autre. Moi, ça m’a fait du bien de sortir d’Ici tout commence, ça a remis de l’oxygène dans Emmanuel Teyssier.
Selon vous, quels sont les points communs entre Teyssier et Mathias Caron ?
Le pont que je fais entre les deux personnages, malgré leurs différences, ce sont des mecs qui retombent toujours sur leurs pattes. On peut mettre des bâtons dans les roues d’Emmanuel Teyssier, il va contrer, c’est un joueur d’échecs. Pour Mathias Caron, on sent qu’il a plus d’un tour dans son sac et qu’il continue toujours d’avancer. Les deux personnages ont donc ce côté exigeant et courageux d’aller au bout de leurs décisions quoiqu’il arrive.
Benjamin Baroche est à retrouver dans Le saut du diable 2, le sentier des loups ce lundi 7 novembre dès 21h10 sur TF1.