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Xavier Gandon, directeur de l’antenne et des programmes de D8 : « La marge de progression est importante »

Robin Girard-Kromas
Publié le 09/07/2013 à 13:05 Mis à jour le 18/10/2013 à 10:38

Devenu directeur des programmes de TMC à seulement 30 ans, Xavier Gandon a été repéré par le groupe Canal+ en 2012 pour mettre en place une nouvelle chaîne dans l’univers du gratuit. Aux côtés d’Ara Aprikian, cet ex-TF6/Série Club a réussi sa première mission à la tête du navire D8 : s’imposer comme une nouvelle marque média. Pour Toutelatélé, il se confie sur ces premiers mois et revient sur les grands chantiers de la chaîne pour la rentrée. Entretien.

Robin Girard-Kromas : Au mois de mai et de juin, D8 atteint sa meilleure performance depuis sa création avec 3.4% de part de marché. Considérez-vous ce bilan comme très positif ?

Xavier Gandon : Nous sommes très contents de la belle saison de D8. Notre objectif est de poursuivre sur cette dynamique. Il y a des cases sur lesquelles on a des marges de progression importantes donc on pense que le trend de croissance démarré cette saison va continuer l’année prochaine.

Vous avez rejoint l’aventure D8 l’été dernier. Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce projet ?

On a eu envie de développer un projet de chaîne nouveau et innovant dans l’univers de la TNT. L’idée était de proposer beaucoup plus de contenus inédits et exclusifs. Nous avons voulu en faire une chaîne vivante en comparaison avec beaucoup de nos concurrentes de la TNT qui proposent des rediffusions. Aujourd’hui, au-delà des audiences, une de nos grandes satisfactions c’est d’avoir créé avec D8 une nouvelle marque média appréciée des téléspectateurs et avec des valeurs claires : une chaîne de divertissement de qualité.

Comment avez-vous procédé pour créer de toutes pièces des « rendez-vous » sur cette nouvelle chaîne ?

C’est toujours un « work in progress », mais il est clair que nous avons réussi à mettre en place un grand rendez-vous de divertissement en direct chaque jour à 18h30 avec Touche pas à mon poste !. On est aussi parvenu à proposer un magazine d’actualité ambitieux avec En quête d’actualité autour de Guy Lagache, qui n’a fait que progresser au cours de la saison. Ce qu’on propose est d’une ambition journalistique forte, notamment par rapport à ce qu’on peut voir ailleurs. Quant au dimanche soir, nous avons misé sur une soirée cinéma avec une programmation assez qualitative. C’était agréable de faire de grands succès avec du Almodavar ou du Chabrol.

« Cyril Hanouna est l’animateur le plus doué de sa génération »

Principal succès de la saison, Touche pas à mon poste a vu ses audiences tripler depuis son lancement. Comment l’expliquez-vous ?

Je pense qu’il y a une envie commune de la chaîne et de Cyril Hanouna de proposer quelque chose qui n’existe pas à la télévision : un grand divertissement en direct sur le créneau access prime time. Pour le reste, l’ animateur le plus doué de sa génération, les talents de l’équipe de production d’H2O et sans doute un peu de magie ont fait progresser l’émission semaine après semaine. Les téléspectateurs se sont peu à peu attachés à la bande et ont envie d’en faire partie. Même au sein de la chaîne, à cette heure-là, nous devenons tous des téléspectateurs pour passer un bon moment avec eux !

Depuis le début de la saison, Touche pas à mon poste s’est peu à peu allongé pour atteindre près de 2 heures d’antenne (au mois de juin, l’émission se terminait en moyenne à 20h20, ndlr)...

Quand l’émission a démarré, on finissait souvent à 20h05-20h10, mais on était forcé de trapper plusieurs séquences. Dans la construction de l’émission, on s’est aperçu qu’il y avait beaucoup de choses qui duraient un peu plus longtemps que prévu. Bien sûr, cet allongement était dans une logique de succès, mais aussi afin de laisser le temps aux chroniqueurs de s’exprimer, de débattre et de ne pas être d’accord sans avoir à être dans un rythme trop effréné. Aujourd’hui, tout cela est à peu près stabilisé et je pense qu’on en restera là.

Vous avez signé un contrat de trois ans avec Cyril Hanouna, est-il aujourd’hui indispensable à D8 ?

Cyril Hanouna est l’animateur vedette de la chaîne, il en présente l’émission phare et nous sommes ravis d’être associés avec lui pour au minimum trois ans. On s’amuse beaucoup lorsqu’on fait cette émission et on est content que l’aventure se poursuive.

Partie 2 : Touche pas à mon poste trop omniprésent sur D8 ?


Certaines journées, D8 consacre plus de 50% de son temps d’antenne à Touche pas à mon poste. Ne craignez-vous pas d’user le programme trop rapidement ?

Non. On a une émission quotidienne à 18h30 qui est rediffusée vers 0h30 et le matin à 9 heures. Ce sont des créneaux assez peu exposés. Effectivement, lorsqu’il y a un prime time, on arrive à un volume qui peut être élevé, mais en regardant les horaires de programmation, je pense que c’est beaucoup moins vrai. Ce sont des remarques qui viennent principalement de nos concurrents et non des téléspectateurs !

Touche pas à mon poste est en direct et parfois...

Le direct provient de l’identité de Direct 8. On fait beaucoup de nos émissions en direct, car c’est un élément fort pour nous, que ce soit pour Touche pas à mon poste, Le Grand 8, les prime time ou les JT. C’est un critère de différenciation majeur pour la chaîne et nous souhaitons conserver cette spécificité.

Celui-ci crée toutefois quelques dérapages, comme lorsque deux invités sont saouls en plateau ou qu’une intermittente intervient soudainement...

Cela fait partie du jeu du direct. L’important est de rester maître de notre antenne donc on essaye de gérer ces situations là du mieux qu’on peut. Mais le direct est important, car il crée une sorte de tension, qui permet d’obtenir des moments de télé qu’on ne pourrait jamais avoir autrement.

« On a plutôt envie de proposer une quotidienne inédite du lundi au vendredi »

Qu’en est-il de l’hebdo de Touche pas à mon poste ! le jeudi en seconde partie de soirée. Il semblerait que l’émission soit supprimée, mais que celle-ci reste enregistrée le jeudi soir pour une diffusion le vendredi ?

Il n’y a pas encore de décision ferme, mais c’est vrai qu’on a plutôt envie de proposer une quotidienne inédite du lundi au vendredi.

Pourquoi D8 ne propose-t-elle pas d’émissions en direct le vendredi, qu’il s’agisse de Touche pas à mon poste ou du Grand 8 ?

Cela relève d’un problème de logistique. Nous réfléchissons à ces questions d’organisation pour voir comment optimiser tous les studios dont nous disposons.

Tout au long de l’été, Touche pas à mon poste ! sera diffusée en access prime time sur D8. Pourquoi ne pas laisser l’émission se reposer ?

Nous pensons que Touche pas à mon poste ! a encore une marge de progression donc c’était intéressant de faire le bilan de la saison pendant l’été avec les chroniqueurs. Cela permettra aux habitués de retrouver la bande pendant les vacances, mais aussi de faire découvrir l’émission à de nouveaux téléspectateurs pendant l’été. Et ainsi, nous resterons dans la pérennité de notre offre en access prime time.

Partie 3 : quel avenir pour Popstars ?


Nouvelle Star a été l’un des principaux succès de la première saison de D8 avec jusqu’à plus de 2 millions de téléspectateurs. On a dit du programme qu’il coutait très cher. Trouver une rentabilité économique n’est-ce pas important pour D8 ?

On annoncera en fin d’année des chiffres sur la rentabilité de la chaîne. Mais quand on a un programme qui fait 2 millions de téléspectateurs, soit le double de ce qui est déjà considéré comme une excellente audience sur la TNT, je ne vois pas de problème à ce qu’on le paye. Par ailleurs, le prix est confidentiel entre le producteur et nous. Non seulement on est ravi de faire cette émission, c’est un record pour du flux sur la TNT, mais ceux qui disent ça sont généralement des concurrents. Et si demain on abandonnait l’émission, elle serait sûrement rachetée à un prix supérieur en deux jours !

D’un autre côté, le lancement du format original Amazing Race a été une véritable déception, avec des audiences divisées par 3 en deux mois...

On était assez content de ce programme et de notre collaboration avec Shine. Bien sûr, on a été un peu déçu des audiences. On a lancé Amazing Race très vite après le début de la chaîne et l’émission aurait peut-être bénéficié d’être à l’antenne un peu plus tard quand la chaîne avait plus de puissance de frappe en terme d’audience, d’auto-promotion et de résonnance médiatique. On a eu l’impression qu’Amazing Race n’a pas rencontré le succès mérité.

« Une saison 2 de Popstars n’est pas exclue »

Shine affirme qu’une seconde saison est toujours à l’étude, malgré les audiences décevantes de la première. Qu’en est-il vraiment ?

On est toujours en discussion avec les équipes de Shine sur ça, mais aussi sur d’autres projets, car nous souhaitons poursuivre notre collaboration avec cette société de production.

Au printemps, vous avez relancé le format Popstars. Côté audiences, la finale s’est écroulée avec seulement 270 000 téléspectateurs. Comment expliquez-vous cet important revers ?

En moyenne, Popstars a fait des audiences correctes avec 2.6% de part de marché sur les 4 ans et +. C’est surtout un programme qui a été particulièrement performant sur les cibles jeunes et féminines avec plus de 5% sur les ménagères et de 6% sur les 15-34 ans. Mardi 2 juillet, pour la finale, NRJ12 proposait la conclusion des Anges de la télé-réalité. C’était la même cible, avec une marque très forte, et je pense qu’il y a eu un report de téléspectateurs importants. D’ailleurs, la finale a été particulièrement surconsommée en replay.

Envisagez-vous une seconde saison ?

Le bilan de Popstars sera fait sur l’audience moyenne de la saison. C’est un programme qui a eu une résonnance digitale assez forte. On vient de lancer le single du groupe Mess, on sortira l’album en septembre. À la rentrée, on étudiera le bilan global pour savoir si on fait une saison 2 du programme au printemps. À l’heure actuelle, ce n’est pas du tout exclu.

Partie 4 : le retour du Palmashow et du Grand 8


Autre pari de D8 à son lancement, Le Grand 8 de Laurence Ferrari a eu du mal à démarrer. Depuis, l’émission a été rétrogradée une heure plus tôt, dans une case où les enjeux sont moins importants. Les audiences ont alors commencé à progresser...

C’est une belle histoire. Le Grand 8 est une émission sur laquelle on avait une vraie ambition : proposer un talk-show féminin et moderne autour de l’actualité. L’émission a démarré avec des audiences un peu décevantes. Mais c’était normal pour une création de ce type : nous avons appris au fur et à mesure et le programme s’est amélioré. Dans la scénographie, par exemple, les décisions qu’on avait prises au début n’étaient pas forcément les bonnes. De même, pour l’horaire, nous étions dans une case très concurrentielle et ce créneau était très compliqué pour installer le programme.

Quel bilan dressez-vous aujourd’hui ?

Le Grand 8 fait désormais plus que la moyenne de la chaîne avec 3.5% sur les 4 ans et +, 5% sur les 25-49 ans, 4.8% sur les CSP+. L’émission contribue positivement aux audiences globales de la chaîne. En plus de cela, c’est un programme dont on parle énormément : tous les leaders d’opinion et tous les grands artistes passent au Grand 8. C’est un vrai rendez-vous que les invités prennent plaisir à faire. Dans notre projet éditorial de proposer une chaîne vivante, Le Grand 8 tout comme Touche pas à mon poste ! nous différencient fortement du reste du paysage audiovisuel.

« Le Grand 8 nous différencie des autres chaînes »

Laurence Ferrari a annoncé qu’elle serait à la rentrée sur I-Télé pour une tranche d’information. D8 ne souhaite-t-elle pas avoir l’exclusivité de ces têtes d’affiche ?

Non, nous n’avons pas de « règles ». D’autant que Laurence Ferrari va faire quelque chose de très différent sur I-Télé avec cette tranche d’information. On la retrouvera donc bien entendu sur D8.

Cette saison, Thierry Ardisson a également pris ses quartiers sur D8 avec Tout le monde en a parlé. Pourquoi ne pas avoir plus exposé l’émission ?

Tout le monde en a parlé est un programme qui a eu une première vie sur Jimmy et qu’on aimait beaucoup. On y retrouve toute la qualité d’intervieweur de Thierry Ardisson. Cela dit, c’est une émission tournée dans un parking, avec un éclairage bien particulier et des gens qu’on n’a pas vus à la télévision depuis dix ans, donc elle nous semblait mieux correspondre à une diffusion en night. Nous l’avions d’ailleurs acheté dans cette optique de programmation. Et sur les CSP+, notre cible principale, nous avons réalisé de belles performances.

Thierry Ardisson sera-t-il toujours sur D8 la saison prochaine ?

Thierry Ardisson est avant tout sur Canal +, après cela reste à discuter avec lui. Pas seulement en tant qu’animateur, mais aussi en tant que producteur. Pour ce qui est de Tout le monde en a parlé, nous avons déjà diffusé l’ensemble des numéros.

« Le Palmashow reviendra sur D8 »

Cette saison, le duo de Very Bad Blagues a lancé Le Palmashow sur D8. En dehors de la session hebdomadaire du dimanche, le programme est souvent utilisé tel un « bouche-trou » entre Touche pas à mon poste ! et le JT...

Ce n’est pas du tout du remplissage ! C’est un programme court donc il est difficile de l’installer quand ce n’est pas pour une salve. L’équipe du Palmashow réalise ses sketches comme du « sur mesure » et de manière très qualitative par rapport à d’autres fictions plus industrialisées. On a donc décidé de concentrer la diffusion des inédits dans un rendez-vous hebdomadaire le dimanche tout en gardant une petite case quotidienne d’exposition. Et c’est un programme qui est aussi très présent sur notre site internet avec une forte consommation en ligne.

Le Palmashow sera donc de retour la saison prochaine ?

Autant artistiquement que par ses audiences, nous en sommes très heureux. Il est donc prévu que l’émission revienne.

Autre divertissement, Valérie Bénaïm a repris les manettes des Maîtres de l’humour. Souhaitez-vous mettre ainsi en avant d’autres chroniqueurs de Touche pas à mon poste ! ?

En l’occurrence, Valérie Bénaim a une grande carrière d’animatrice avant Touche pas à mon poste !. Quand on a quelqu’un comme elle dans ses équipes, c’est assez évident d’aller la chercher. D’ailleurs, l’émission a très bien fonctionné. On ne va pas forcément en faire une politique, mais quand on a des gens de talent dans nos rangs, c’est dommage de ne pas y faire appel.

Sur le plateau de Touche pas à mon poste !, Cyril Hanouna a indiqué travailler sur un programme pour le 18 heures de D8. Télé 2 semaines a précisé de son côté qu’il s’agirait d’une émission people...

C‘est une case sur laquelle on travaille pour apporter une offre plus attractive. Nous pourrons vous en dire plus à la rentrée.

Partie 5 : les séries doivent encore faire leurs preuves


Les créations originales n’ont pas toutes connu le même succès dans la case du jeudi. Engrenages, série emblématique du groupe Canal +, a ainsi réalisé des performances décevantes...

Nous n’avons proposé que deux créations originales pour l’instant. Braquo a très bien fonctionné avec près d’un million de téléspectateurs pour la saison 1. Engrenages a fait un peu moins bien, mais il y a eu une tendance à la hausse entre la saison 2 et la saison 3, comme ça a été le cas sur Canal +. C’est une série de qualité, mais peut-être un peu moins accessible. Je pense qu’il faut laisser le temps au public. Par rapport à la qualité de la série, l’audience n’est pas au niveau, mais on raisonne aussi sur une ligne éditoriale et le nombre de téléspectateurs n’est pas le seul indicateur.

L’après-midi, vous avez proposé Navarro toute la saison. Ne craignez-vous pas un effet de lassitude, comme cela a pu être le cas avec Les Cordier sur NRJ12 ?

Navarro a fait une bonne saison dans la case d’après-midi. Depuis quelques jours, on est passé à une autre grande licence de fiction française avec Femmes de loi et Navarro reviendra un peu plus tard dans la saison. En alternant deux marques fortes comme celles-ci, je pense qu’on peut éviter tout effet d’usure.

« Navarro a fait une bonne saison »

Côté productions américaines, D8 n’a pas eu la main heureuse depuis sa création avec les résultats très mitigés de Camelot et The Event...

Ce ne sont pas non plus des séries qui avaient un potentiel très fort en audience sur une chaîne gratuite. Les résultats n’étaient peut-être pas spectaculaires, mais nous conservons une forte ambition en ce qui concerne les séries. On sait que c’est un domaine où beaucoup de droits sont préemptés par les grands acteurs du marché, donc ça va nous prendre un peu plus de temps pour constituer une offre complète. Mais on va travailler sur le long terme pour proposer de plus en plus de séries exclusives et de qualité, compatibles avec le reste de nos programmes. On aura de nombreuses annonces à ce sujet à la rentrée.

Ce 9 juillet, vous lancez The Borgias en première partie de soirée avant de rétrocéder la série à 22h30. Pourquoi avoir effectué ce choix ?

The Borgias est une série que nous avons achetée pour une case de seconde partie de soirée. L’exposition en prime time est simplement un moyen de donner un coup de projecteur sur la série pour sa première soirée.

Partie 6 : l’info reste un chantier pour D8


Le lundi soir, Au coeur de l’enquête a eu quelques difficultés à séduire un large public. Pourquoi l’avoir déplacé des soirées du vendredi ?

On a fait une bonne saison sur Au cœur de l’enquête, qui performe correctement en prime, mais surtout en seconde partie de soirée. Là, on est simplement sur un cycle de rediffusions dans le cadre de la grille de l’été. Éditorialement, on trouve que cette marque est très intéressante, car le ton est très différent des autres magazines sur la police : on ne fait pas dans le spectaculaire, mais on suit pas à pas l’enquête.

Après la création de D8, vous avez souhaité conserver le magazine Présumé innocent. Celui-ci a réalisé de faibles audiences en prime time et a disparu de la grille...

On a fait une saison d’une dizaine de numéros. C’est un magazine qui a un peu moins performé et on est en train de réfléchir à une nouvelle case pour les inédits qui nous restent.

Langues de bois s’abstenir a été déplacé le dimanche en troisième partie de soirée. Est-ce un aveu d’échec de son passage en daytime (le samedi midi) en début de saison ?

Langues de bois s’abstenir est une émission de fin de semaine, car Philippe Labro doit pouvoir débattre de l’actualité de la semaine avec de brillants éditorialistes. Nous avons donc cherché une case de week-end. On avait débuté avec le samedi matin, ça fonctionnait bien donc on l’a mis un peu plus tard et là, ça a été plus difficile. Aujourd’hui, je pense qu’on a trouvé la bonne case le dimanche soir avec des parts de marché de plus de 5% sur les CSP+.

« C’est très important pour nous d’avoir une offre d’info »

D8 réalise toujours ses moins bonnes performances le week-end. Comment comptez-vous résoudre ce problème ?

Le week-end fait partie de nos gros chantiers la saison prochaine. On espère pouvoir proposer une grille avec des programmes plus forts et mieux agencés afin d’améliorer nos performances sur ces deux journées. (D8 diffuse jusqu’ici MacGyver, des téléfilms et des rediffusions de ses magazines, ndlr)

Cette reconstruction de votre grille du week-end signifie-t-elle la disparition de votre magazine sport Direct Auto ?

Non, nous allons faire des modifications sur le week-end, mais ça ne concernera pas Direct Auto. Les audiences de ce magazine sont satisfaisantes avec en moyenne 500 000 téléspectateurs dans une case compliquée. Par ailleurs, l’émission est très souvent leader TNT sur la tranche 19h30/20h20.

Dès son lancement, D8 a souhaité proposer deux éditions d’information par jour. En juin-juillet à date ces rendez-vous ont affiché 1.2% de part de marché le midi, 1.4% le soir. Êtes-vous satisfait de telles audiences après une saison ?

Les JTs ont progressé en audience en cours de la saison avec une tendance à +50% très positive. Ce sont des éditions qui commencent vraiment à trouver leur ton et leur forme. C’est une alternative différente de ce qu’on a sur les autres grandes chaînes. C’est très important pour nous d’avoir une offre d’info, car nous sommes la seule chaîne TNT à le faire. Après, on a une marge de progression importante. Mais aujourd’hui, on est plutôt content de pouvoir réunir entre 400 000 et 500 000 téléspectateurs pour l’édition du soir, qui est souvent leader ou deuxième chaîne TNT sur la tranche.

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