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Thomas, recordman de Chacun son tour : « Bruno Guillon est tellement incroyable qu’il se passe toujours quelque chose avec lui ! »

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Rédacteur - Expert TV & Audiences
Publié le 12/04/2025 à 14:35

Thomas, candidat emblématique de Chacun son tour sur France 2, est parti ce samedi 12 avril 2025 après 597 participations avec 30 100 euros au total. Le journaliste de formation est revenu pour Toutelatele sur cette expérience unique en son genre.

Emmanuel Lassabe : Vous détenez le record de gains de l’émission Chacun son tour avec de nombreux cadeaux en plus de la somme que vous avez gagnée. Quel est votre ressenti face à ce record dans l’émission, en plus du record historique de participations à un jeu pour un homme ?

Thomas : C’est beaucoup d’émotions. C’est vrai que je n’étais pas venu pour ça à l’origine. Jamais je n’aurais pensé rester aussi longtemps et gagner une telle somme. Quand j’ai commencé cette émission, je pensais gagner quelques trucs. Ce que j’avais aimé dans le format, c’est qu’on repartait au moins avec quelque chose. On ne part pas complètement ridicule. L’objectif, c’était de me faire une belle expérience humaine. Ce record, c’est un plus, j’en suis très fier, mais je n’ai jamais cherché à le battre. Maintenant que je l’ai, j’ai envie de dire aux autres candidats : à vous de venir me chercher !

Qu’allez-vous faire de tout cet argent ?

J’ai un rêve depuis longtemps : partir à la découverte du monde. Je me définis comme un explorateur. J’ai envie d’explorer le monde dans lequel on vit et toutes ses cultures. J’aimerais traverser des pays, avec le moins d’avion possible, et pouvoir m’enrichir au contact de toutes ces personnes qui entreront dans nos vies plus tard.

Comment se sont déroulés les adieux après votre départ ?

Je gagne cette cagnotte lors de la 999e émission. Juste après, la 1000e démarre avec le retour des anciens candidats. J’étais en train de me projeter sur ces émissions incroyables. Je suis parti avant la fête, mais avec une belle cagnotte quand même, donc on ne va pas se plaindre.

« J’étais déçu de ne pas pouvoir faire partie de la fête de la 1000e »

Ferez-vous partie du dispositif de la semaine spéciale 1000e ?

J’ai vu les émissions en tant que spectateur, et c’est vraiment top avec le retour des all-stars de Chacun son tour . Imaginez : un gradin de 60 personnes ! C’est une colonie de vacances de dingues. Quand j’ai gagné mes gains, je m’imaginais encore jouer avec les autres copains. Moi, c’était Éric qui m’avait donné ce numéro.

Avez-vous eu quelques regrets ?

En fait, c’est fou. C’est toute l’ambivalence de ces émotions provoquées dans l’émission. On passe de la tristesse à la joie, de la frustration de ne pas jouer à la délivrance, parce que parfois on ne joue pas pendant longtemps. C’est chacun son tour, mais parfois, on se dit : « À quand le mien ? » Quand on gagne la cagnotte, on est très heureux, mais un peu triste aussi, car l’aventure se termine. Et moi je me dis : « Mince, je vais rater la 1000e. » Je ne pensais qu’à ça depuis quelque temps. J’étais déçu de ne pas pouvoir faire partie de la fête, mais bon, un candidat prend ma place et je lui souhaite plein de courage et bonne chance pour la suite !

Léana disait qu’elle a ressenti un vide après son départ. Est-ce votre cas aussi ?

Ce n’est pas un vide, mais c’est vrai que ce jeu finit par entrer dans nos vies. On y retourne souvent pour voir les copains et retrouver toute la bande. On ne s’attend pas forcément à ça. Quelque part, on finit par s’y habituer. Mais on sait que notre parcours doit finir un jour. Donc, il faut laisser la place aux autres.
Mais je me sens très riche de toute cette expérience. Je suis un peu triste que cela se termine, mais toutes les bonnes choses ont une fin. En tout cas, je suis très heureux d’avoir vécu cette aventure.

« Chacun son tour est devenu comme une série où tous les jours, il se passe quelque chose »

Cela a-t-il été compliqué de combiner votre travail et les tournages de l’émission de France 2 ?

J’avais cette chance, en tant que journaliste pigiste, de pouvoir m’organiser en fonction des plannings, qui étaient annoncés bien en amont. Parfois, c’était un peu compliqué, parce qu’habitant à Nice, il fallait que je monte régulièrement à Paris. C’était toute une logistique à mettre en place. Mais j’avais ce privilège de pouvoir m’organiser. J’avais quand même peur de ne pas pouvoir me libérer et donc de devoir quitter l’émission. C’était ma crainte. C’est pour ça que j’étais content de pouvoir gagner la cagnotte, parce qu’on ne sait jamais si on pourra revenir aux prochaines sessions de tournage.

Comment a réagi votre femme face à votre parcours, alors que c’est elle qui devait y participer au départ ?

C’est très drôle, parce que ma femme devait y participer et elle était très intimidée. La directrice de casting nous a inscrit tous les deux. Finalement, j’ai été sélectionné. Elle était un peu déçue de ne pas pouvoir y participer. En même temps, quand elle a vu la folie que c’était, elle était très contente que je sois en première ligne. Elle m’a dit : « Si tu te plantes, c’est pour toi.  » C’est finalement quelque chose qu’on a partagé à deux, car on a regardé l’émission ensemble et c’est devenu un rituel. Chacun son tour est devenu comme une série où, tous les jours, il se passe quelque chose. On est curieux de voir les anecdotes ou les happenings des candidats. Bruno Guillon est tellement incroyable qu’il se passe toujours quelque chose avec lui.

Quels sont les candidats qui vont le plus vous manquer ?

J’ai peur de faire des jaloux en ne citant pas tout le monde. Déjà, les 30 candidats actuels, parce que quand on gagne la cagnotte, on est remplacé tout de suite. Quelqu’un d’autre va s’asseoir à notre place. Et c’est comme si on voyait le train partir sous nos yeux, pendant que nous, on reste à quai. Et puis, les anciens candidats, je les vois beaucoup en dehors. Tous vont me manquer, bien sûr.

« La vraie cagnotte du jeu, c’est l’aventure humaine »

Que retiendrez-vous de votre expérience dans Chacun son Tour ?

On n’imagine pas dans cette émission que la vraie cagnotte, c’est cette aventure humaine. Ce sont toutes ces rencontres que l’on fait tout au long du parcours, notamment avec les candidats. On est un peu comme une grande bande, dans une ambiance de colonie de vacances. On finit par sortir ensemble. On se voit même en dehors des tournages. Petite anecdote : je me suis marié pendant l’émission et certains candidats sont venus à la cérémonie. Jamais je n’aurais pensé ça.

Si vous aviez un souvenir à retenir de cette aventure, ce serait lequel ?

Il y en a tellement. Je dirais évidemment la première participation. C’est un moment incroyable, parce qu’on n’est pas prêt à vivre tout ça. C’est très fort et très intimidant avec les premières questions et les premiers gains. J’ai gagné le voyage assez vite. Les émotions sont montées très vite. Et puis, évidemment, la cagnotte finale lors de la dernière participation. On n’y croit pas. Comme disait Johnny Hallyday, le plus important, c’est le début et la fin dans un concert.