Télématin : France 2 va-t-elle signer la fin de la matinale de Laurent Bignolas ?
Une crise sans précédent. Pilier des matinées de France 2 depuis trente-quatre ans, Télématin est secoué par une pluie de départs. De nombreux visages historiques de l’émission ont tour à tour annoncé la fin de leur collaboration avec la chaîne du groupe France Télévisions.
Une hécatombe de départs
Après Isabelle Chalençon, Henry-Jean Servat, Grégoire Tournon, Sarah Doraghi, Anissa Arfaoui, Jean-Philippe Viaud, Marie Mamgioglu, Béatrice Beboit-Gonin, Marie-Dominique Perrin et Anne-Christine Horent, Brigitte-Fanny Cohen a fait ses adieux aux téléspectateurs le lundi 30 septembre. Mais pourquoi une telle hécatombe ? Tout est parti d’une décision du groupe audiovisuel public. Au printemps, il a adressé un courrier aux collaborateurs de Télématin. En contrepartie d’un passage en CDI à compter du mardi 1er octobre, ils se sont vus notifier la fin de leur statut. Outre une perte de leur ancienneté chez France Télévisions, les visages du programme phare de France 2 ont été confrontés à une baisse de salaire significative. Ils avaient alors le choix d’accepter ou non la proposition. Un refus serait synonyme de départ du groupe public.
« Le début de la fin... »
La démarche de France Télévisions provoque sans surprise l’indignation et la colère au sein de la rédaction de Télématin. Une dizaine de chroniqueurs ont décidé de ne pas poursuivre l’aventure. A l’image de Jean-Philippe Viaud, certains d’entre eux ont même saisi la justice pour demander une requalification de leurs contrats précaires. Alors que de nombreuses sources évoquent une détérioration des conditions de travail depuis le départ de William Leymergie pour C8 en 2017, un ancien collaborateur de Télématin va jusqu’à prédire au Figaro la fin du rendez-vous matinal de France 2 d’ici un an. « C’est le début de la fin, pour mettre en avant franceinfo... », a-t-il estimé. En attendant, cette vague de départs n’a pour l’heure eu aucune incidence réelle sur l’audience de la Deux...