Princesse Erika (Les Mystères de l’amour, Dangers sur Love Island) : « Mathilda est atterrée par ce qui arrive à son mari »
Trois ans après son départ de Camping Paradis, produit par Jean-Luc Azoulay, Princesse Erika est de retour à la comédie pour le prime des Mystères de l’amour ce dimanche 11 décembre sur TMC. Très impliquée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, l’actrice campe Mathilda, une femme qui ne contrôle pas les agissements de son mari. Toutelatele a recueilli les impressions de la comédienne sur ce prime et son combat qui l’anime depuis plusieurs années.
Joshua Daguenet : Comment s’est déroulée votre intégration au sein de l’équipe très soudée des Mystères de l’amour ?
Princesse Erika : L’accueil a été super dans cette famille de longue date. J’avais déjà rencontré Laly [Meignan] et Patrick [Puydebat] et je n’ai eu aucune appréhension. On m’a beaucoup aidée pour le rythme et un coach était sur place pour nous mettre à l’aise.
Après Camping Paradis, ce cadre balnéaire que représente Love Island ne vous a sans doute pas dépaysée…
Il faisait plus chaud qu’à Camping Paradis ! Le tournage aux Antilles était toutefois plus imposant. Il fallait être tout de suite efficace et juste dans les mots et les émotions. Lors de Camping Paradis, nous avions le soin de pouvoir refaire des scènes.
Votre personnage, Mathilda Malville, est sous l’emprise de son mari. Vous qui combattez activement les violences faites aux femmes, vous avez certainement pris ce rôle très à cœur ?
Oui bien sûr. Lui, toutefois, n’est pas un violent systémique, c’est la situation et la mort de notre fils qui engendre tout ça.
Stan, votre mari dans le prime, est incontrôlable et agit constamment par pulsions en enlevant Peter. 15 ans après le drame et la mort de votre enfant, comment expliquer de tels agissements, dictés par la colère ?
Le psychique fait en sorte qu’un événement, majeur ou mineur, peut avoir des conséquences sur le long terme. La mort d’un enfant, même 15 ans après, ne s’oublie pas. Tout peut nous faire replonger dans la situation initiale, que les faits soient exacts ou non. La souffrance, elle, est réelle.
« Dans Les mystères de l’amour, Il faut être tout de suite efficace et juste dans les mots et les émotions »
Cet homme, violent à souhait, donne la sensation d’utiliser la mort de son fils pour justifier ses excès. Sans cette dernière, Stan aurait-il vraiment été un homme différent ?
Je me suis posé la même question en lisant le texte. J’ai ressenti un sincère amour de Mathilda pour son mari. S’il était vraiment violent par nature, elle n’aurait pas d’amour, d’empathie pour lui. Mathilda est atterrée par ce qui lui arrive, mais la situation est folle.
Beaucoup de femmes vivent la situation de Mathilda au quotidien. Après des années de calvaire, l’issue est souvent fatale pour l’un et pour l’autre. Dans ce prime, la production a-t-elle essayé de traiter ce sujet avec réalisme ?
Il fallait que la fiction prenne le dessus. Ce fait reste une anecdote dans l’histoire des trois mariages. Avec le casting, il y a eu une volonté de réalisme, mais cela n’a, en aucun cas, supplanté le programme. Et cette violence est ponctuelle.
Une mère qui perd son enfant en partie à cause d’un homme, peut-elle réellement aspirer à lui venir en aide même 15 ans après, si, juridiquement, il n’a jamais payé pour ça ?
Elle aussi a perdu un enfant, mais elle estime que son mari n’a pas le jugement nécessaire pour agir lui-même. Elle sait aussi ce qu’il en est concernant Peter. J’ai moi-même un enfant psychotique, je connais ce quotidien et les réactions et cela m’a aidé pour entrer pleinement dans mon personnage. De par mon vécu, j’ai apprécié en tout cas avoir été choisie pour ce rôle.
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