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Pierre Niney - Casting(s) : « Si vous saviez ce qu’on a vécu ! »

Alexandre Raveleau
Publié le 06/09/2013 à 20:15 Mis à jour le 17/09/2013 à 10:24

LOL, Comme des frères, 20 ans d’écart et bientôt Yves Saint-Laurent, Pierre Niney est l’un des jeunes acteurs français le plus en vue du moment. Pensionnaire de la Comédie Française, il sera à partir du mois de février 2014 sur scène pour Le Chapeau de paille d’Italie, d’Eugène Labiche. Avant cela, il démarre une nouvelle aventure, une shortcom intitulée Casting(s), à partir du samedi 7 septembre, à 12 heures et en clair, sur Canal+.

Alexandre Raveleau : Puisque Casting(s) est une shortcom, comment pourriez-vous résumer en deux mots l’histoire de la série ?

Pierre Niney : En deux mots, c’est très simple. On est dans le bureau d’un directeur de casting et c’est presque comme si on voyait les rushes qu’il a filmés, à savoir les vidéos qu’il a faites des acteurs qui défilent. Ils viennent tenter de décrocher le rôle de leur vie. Dans son bureau, ce qui se passe est à la fois cruel, drôle, émouvant et dur.

Quel est le point de départ de Casting(s) ?

On l’avait imaginé avec Ali Marhyar quand on était au cours Florent ensemble. Et puis on a eu la chance d’avoir des projets de cinéma et de théâtre. Tout a donc un peu traîné. Après l’aventure Comme des frères, c’était logique pour nous de faire Casting(s) avec Hugo Gélin et Laetitia Galitzine (à la production ndlr), tout comme d’avoir François Xavier Demaison et Nicolas Duvauchelle en guests.

Pourquoi avez-vous choisi l’exercice du format court ?

Dès le départ, on s’est dit que c’était la meilleure manière de raconter ces histoires, d’aborder le sujet du casting. Par contre, on s’est rendu compte très vite qu’il s’agissait vraiment d’écrire de la musique pour créer un programme court.

« On a été très inspiré par Ricky Gervais, qui pour nous est un Dieu vivant. »

La mise en route a t-elle été plus compliquée que prévu ?

Effectivement, les premiers épisodes ont été un peu compliqués. Puisque ça fonctionne énormément sur le « cut », on s’était dit, au début, qu’on pourrait couper où on voudrait au montage. On pouvait donc écrire assez large… Alors qu’il fallait que ce soit mathématique et affuté dès le départ. Heureusement, on avait écrit des pilotes avant. Si nous sommes amenés à en faire d’autres un jour, on sera un peu plus doué rapidement (rires).

Aviez-vous des modèles dans le domaine de la shortcom ?

De shortcom précisément non. Par contre, on a été très inspiré par plusieurs comiques, notamment Ricky Gervais, qui pour nous est un Dieu vivant. Ça nous a orientés vers un style d’écriture, sans que ce soit un copier-coller du tout. Parler du cinéma et des acteurs sans que ce soit que pour les gens de cinéma et pour les acteurs, c’était ça l’idée.

Partie 2 > Pierre Niney et les castings, ses projets


Le directeur de casting, qu’on ne voit jamais, est-il proche de la réalité ?

Complètement. Il y a des situations dans la série qui ont l’air très poussées, mais qui ne le sont pas tellement. Si vous saviez ce qu’on a vécu !

Avez-vous fait passer des castings aux acteurs qui vous entourent dans la série ?

Très peu finalement. Je n’ai même fait passer qu’un casting, puisqu’on cherchait une fille pour compléter la distribution. On a trouvé une perle, qui est Freya Mavor, l’une des héroïnes de Skins, la série anglaise. Les autres sont des gens que j’avais vu jouer, qui sont tous de vrais génies de la comédie. C’est une vraie bande.

À vos débuts, et peut-être même encore aujourd’hui, appréhendiez-vous l’exercice du casting ?

Comme en sport, plus on en fait et plus on sait où mettre l’énergie, ne pas se stresser... Avec l’expérience, on peut le gérer de mieux en mieux, même s’il y a toujours cette appréhension. Aujourd’hui, je n’en passe plus beaucoup parce que j’ai la chance qu’on m’envoie des scénarios.

Chaque épisode est construit autour d’une thématique précise. Personnellement, y a-t-il un genre dans lequel vous n’êtes pas à l’aise ?

Pas du tout. Je suis curieux de tout, j’ai envie d’être un caméléon. L’avenir nous dira si j’en suis capable, même s’il y a sûrement des genres qui vont me résister. Pour le moment, je suis encore jeune, donc j’ai encore le droit de rêver là dessus.

« Je suis curieux de tout, j’ai envie d’être un caméléon »

Guillaume Gallienne, autre figure de la Comédie Française, a lui aussi eu droit à sa mini-série sur Canal+, au générique du Grand journal. Peut-on imaginer voir Casting(s) dans l’émission d’Antoine de Caunes prochainement ?

On est très contents d’être un peu à part, de mener notre petite vie en dehors du tourbillon qu’est le Grand journal. Mais si un jour on est amené à être diffusés dans l’émission, ce sera bien aussi. À vrai dire, je ne sais même pas comment ça se passe chez Canal+ pour les heures de diffusion.

La saison 1 compte 15 épisodes. Comptez-vous offrir une suite au programme ?

Si ça amuse les gens, on y pensera.

Il y a quelques années, vous aviez été au générique d’une série pour France 2, intitulée Marion Mazzano. Si votre actualité est dominée par le cinéma et le théâtre, apparaître au générique d’une fiction de prime time est-il envisageable ?

Il y a un nouveau phénomène à la télé, qui permet d’avoir des rôles très riches et très complexes pour des acteurs. Je crois que je m’orienterais aujourd’hui vers des séries avec des scénarios d’intrigues à l’américaine. Mais construire des personnages dans le détail, pendant plusieurs saisons, c’est presque un nouveau travail. L’emploi du temps avec la Comédie Française n’est pas forcément compatible. Et j’aime tellement le cinéma. Pour l’instant, je ne me pose pas la question.