La cuisine au beurre (C8) : pourquoi Bourvil et Fernandel n’ont plus jamais tourné ensemble

La cuisine au beurre, célèbre comédie des sixties, est à suivre sur C8 à partir de 21h05 ce dimanche 26 avril. Elle a été servie par deux acteurs iconiques, Fernandel et Bourvil, dont le duo formé, très attendu, s’est révélé antinomique sur le tournage.

Un seul et unique film pour le duo

Après plusieurs années de captivité, Fernand Jouvin, prisonnier de guerre, fait son retour à Martigues après avoir vécu une brève aventure avec Gerda, dont le mari a fini par revenir. En retrouvant sa Provence, il comptait à son tour retomber dans les bras de son épouse, mais il découvre que Christiane, le croyant mort, a épousé André, un fameux chef normand. Non seulement ce dernier a volé la femme de Fernand, mais il a aussi repris et transformé son restaurant. Fernand décide d’agir.

C’est une comédie d’une authenticité presque exacerbée à laquelle se sont livrés Fernandel et Bourvil, qui ont signé leur unique collaboration devant la caméra de Gilles Grangier (Le cave se rebiffe, Maigret voit rouge…). Non seulement le Provençal et le Normand ont exposé leur régionalisme sur le grand écran, utilisant au passage leur prénom civil, mais ils ont concocté dans les coulisses une mayonnaise qui a tourné au vinaigre.

Deux caractères incompatibles ?

Si le caractère difficile de Louis de Funès était un secret de polichinelle, Bourvil a conservé post-mortem l’image d’un personnage profondément gentil et plutôt facile à vivre. Jean-Pierre Mocky, pourtant ami avec l’acteur, a froissé cette image à l’occasion de plusieurs entretiens.

Fernandel, lui, s’est montré hautain et méprisant, quittant notamment le tournage durant un mois, furieux d’un script qui ne le valorisait pas autant que son partenaire de jeu. La relation Bourvil / Fernandel, collaboration que les Français attendaient avec impatience, aurait été pleine d’aigreur et les deux hommes ne se sont plus croisés par la suite. Pas même l’année suivante pour recevoir le Prix Courteline de l’humour, puisque Bourvil aurait tout bonnement refusé d’accompagner le Marseillais.