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Julie Debazac (Demain nous appartient) : « Aurore peut pardonner William si elle comprend sa trahison »

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Rédacteur - Expert TV & Jeux
Publié le 19/07/2024 à 19:15

En ce mois de juillet 2024, William est au cœur de l’intrigue dans Demain nous appartient sur TF1. Il est arrêté pour complicité de meurtre, au grand dam d’Aurore. Elle soupçonnait son mari et a fini par le dénoncer à ses supérieurs. Pour Toutelatele, Julie Debazac, son interprète, se confie sur cette arche qui pourrait être un tournant pour son personnage…

Valentin Delepaul : Après avoir été en froid avec William (Kamel Belghazi) suite à un désaccord à propos de Manon (Louvia Bachelier), Aurore a découvert que son mari était impliqué dans une affaire de meurtre dans Demain nous appartient . Pourquoi votre personnage fait le choix dans un premier temps de le couvrir ?

Julie Debazac : Dans un premier temps, elle ne fait rien. Elle s’aperçoit qu’il est certainement impliqué, ça l’effraie. Elle préfère enquêter en secret avant d’en dire plus à Martin ou aux autres. Aurore est très inquiète et ne veut pas que William soit impliqué dans un meurtre et dans la disparition d’un corps. Elle est plus sur l’enquête que sur la vie personnelle.

Aurore n’en mène pas large lorsqu’elle avoue tout à Martin (Franck Monsigny). Pourquoi finit-elle par faire le choix de tout révéler ?

Aurore est très instinctive donc elle le fait quand elle sent que ça commence à chauffer. Elle s’est dit que c’était le moment de le dire. Après, elle va apprendre les choses petit à petit et cela va être de plus en plus dur.

Aurore a-t-elle eu peur de reproduire les erreurs du passé comme lorsqu’elle avait dénoncé la mère de William ?

Je ne pense pas. Aurore protège toujours sa famille, et en même temps, elle est très droite et très intègre. Elle aurait pu le dire tout de suite à Martin. Elle voulait en savoir plus avant de dire les choses. Elle finit par se retrouver obligée d’en parler à Martin.

« Aurore protège toujours sa famille, et en même temps, elle est très droite et très intègre »

Aurore a tenté de mettre en garde William, en vain. Pourquoi le comportement de son mari la déçoit-il autant ?

C’est plus que de la déception, elle ne comprend pas ce qu’il se passe. Elle n’arrive pas à comprendre le lien et elle va notamment chercher dans la maison. Jusqu’à la toute fin, elle va découvrir certaines choses. Aurore passe par différentes couleurs : il y a de la colère, de l’incompréhension, elle ne reconnaît pas son mari pour la première fois, alors qu’elle le connaît très bien. Elle va être meurtrie et ne va pas comprendre ce qu’il fait. C’est peut-être un tournant dans sa vie de couple, on va voir. Elle est scotchée !

La scène où Aurore confronte William avant l’arrivée de Martin pour l’interpeller a-t-elle été particulièrement difficile à jouer ?

Ce qui est très agréable, c’est de joueur avec mon partenaire. Il y a un plaisir de se dire que cette scène arrive, mais il faut être à la hauteur de ce que j’aimerai ou de ce que j’ai ressenti par rapport au personnage. En tant que comédienne, j’adore quand il n’y a pas qu’une seule couleur ou une seule note. J’essaie souvent de chercher l’ambiguïté dans le non-dit ou dans les silences.

Comment Aurore vit-elle la trahison de William ?

Elle la vit très mal sur le moment ! Si elle comprend pourquoi cette trahison a eu lieu, je pense qu’elle peut lui pardonner. Sur le moment, ça fait mal. Elle est blessée, c’est dur pour elle. Aurore a toujours l’air d’être une battante, mais elle souffre. Cette souffrance est intéressante à jouer, que ce soit dans les scènes à la maison des Daunier ou au commissariat.

« Aurore a toujours l’air d’être une battante »

William va se retrouver en garde à vue et risque vingt ans de prison pour complicité de meurtre, en plus d’être radié de son travail. Comment Aurore va-t-elle s’y prendre pour sauver son mari ?

Elle va chercher et fouiller. Au début, elle pense que c’est la faute de William et croit qu’il a tout organisé. C’est pour cela qu’elle ne le reconnaît pas et ne le comprend pas. Mais le téléspectateur et Aurore s’aperçoivent beaucoup plus tard qu’il s’est fait manipuler. Elle est soulagée de l’apprendre. Mais il y a un troisième effet kiss cool qui arrive, ce qui la tend à nouveau. Ces moments de tension sont intéressants. Au début de l’arche, les moments où William et Aurore ne s’entendent pas, où ils sont au bord du clash, je trouve très intéressant à jouer, car on n’est pas dans une monotonie de couple. Pour les intrigues, en tant que comédien, c’est super !

Aurore n’est pas de nature jalouse. En apprenant la relation entre William et Caroline (Hélène Degy) dans le passé, elle semble accuser le coup. Lorsqu’elle est persuadée que son mari cache Caroline chez lui, redoute-t-elle une tromperie ?

Je pense qu’elle le redoute, mais ce n’est pas sa priorité. En le jouant, je n’ai pas voulu que ce soit la jalousie qui la porte. En revanche, elle craint de trouver l’ex dans le lit. C’est rondement mené par rapport à ça : il y a un cheveu, on ne sait pas ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas de la jalousie, mais de la trahison. S’il la trompe avec son ex, ça le regarde. Ce qui est plus dur pour elle, c’est qu’on lui mente, qu’on lui cache des choses. Elle ne comprend pas pourquoi William cache des choses et surtout pourquoi.

« Aurore est un très beau personnage, elle a une belle palette »

Cela fait maintenant cinq ans que vous êtes dans Demain nous appartient , quel bilan tirez-vous ?

C’est un rythme qu’on apprend toujours. On a des équipes, des réalisateurs différents tout le temps. Ça m’a fait mûrir et grandir. J’alterne toujours avec des pièces de théâtre ou des tournages quand je peux. C’est la première fois que je reste aussi longtemps sur une aventure et ça me fait grandir. Aurore est un très beau personnage, elle a une belle palette.

Selon vous, quelle a été la meilleure intrigue policière dans Demain nous appartient à ce jour ?

L’effondrement du lycée était pas mal. Une autre, qui était un peu farfelue, c’était la dame blanche. On courait derrière un fantôme, c’était incroyable cette intrigue. On s’était bien amusé et cette arche avait bien fonctionné.

Noémie Elbaz, l’interprète d’Agnès Prado, vous a mis en scène en 2016 dans la pièce « Comme elles inspirent ». Des scènes avec elle sont-elles à venir ?

Oui, elles sont à venir, mais on a très peu de choses ensemble. On s’est croisé, mais ça va tellement vite sur les plateaux que je n’ai pas eu le temps de la voir ou même de déjeuner avec elle. C’est vraiment un rythme intensif. On recroise pas mal de comédiens, c’est ça qui est chouette.

Lors de votre précédente interview pour Toutelatele, vous avez déclaré : « Je rêverai de sauter d’un pont et atterrir sur un bateau qui va à fond sur le canal et dans la mer, avis aux auteurs ». Êtes-vous conquise ou voulez-vous encore plus d’actions et de cascades ?

J’en veux plus, toujours plus ! Si je peux me faire hélitreuiller par un hélicoptère cette année, ce serait formidable.

Vous entraînez-vous pour les cascades lors des scènes d’action ?

Je fais du sport, mais généralement on s’entraîne un peu avant. On a un répétiteur de cascade, tout est bien organisé.

On va vous retrouver prochainement sur France 3 dans Meurtres à Meaux , que retenez-vous de cette expérience ?

Je ne l’ai pas encore vu, mais j’ai adoré. J’ai retrouvé Carole Bianic (qui incarnait Sophie Novak dans Demain nous appartient, NDLR), que j’avais très peu vue sur la série finalement. Dès la semaine prochaine, elle passe d’ailleurs à la réalisation puisqu’elle va réaliser un épisode. Meurtres à Meaux a été un bon moment de douceur et de travail en bonne intelligence, ça m’a fait un bien fou de tourner cette fiction.

Quels sont vos projets ? La reprise de la pièce Créanciers avec Benjamin Baroche et Philippe Calvario est-elle prévue ?

La reprise de Créanciers est en point de suspension. On pourrait peut-être faire quelques dates dans un théâtre parisien, ce serait super chouette. J’adore aussi ce rôle. Concernant le cinéma, je n’ai pas de projets, mais j’ai hâte d’en faire.