Jérémy Michalak (C à vous) : « Le départ d’Alessandra Sublet ? On avait tous cru qu’elle bluffait ! »
À 32 ans, Jérémy Michalak multiplie les casquettes, et ce sur toutes les chaines : animateur, producteur, chroniqueur. Présent depuis la création de C à vous sur France 5 aux côtés d’Alessandra Sublet et son équipe, il revient sur la dernière de la saison, qui signe le départ de l’animatrice. Retour sur une dernière émission de 90 minutes qu’il n’est pas prêt d’oublier...
Robin Girard-Kromas : Quel était votre état d’esprit à l’approche de la dernière émission avec Alessandra Sublet ?
Jérémy Michalak : L’émission a été intégralement préparée sans nous. Il y a autant de surprises pour Alessandra que pour les gens autour de la table. On va tous avoir le droit à des images très inattendues, des séquences étonnantes et des invités-surprises. On était au courant d’à peine 10% de tout ce qui s’est passé.
Comment s’est déroulé le tournage de cet ultime numéro avec Alessandra Sublet ?
C’était une émotion partagée pour Alessandra et pour nous, après quatre années, une fin de saison particulièrement émouvante. On est tous partis d’une émission invisible dans une case inexistante sur France 5 qui est devenue un programme à la mode, un peu une référence. On a partagé beaucoup de choses pendant ces années et on est devenu une équipe très soudée donc c’est toujours délicat de se séparer comme ça...
Comment aviez-vous réagi quand Alessandra Sublet vous a annoncé son départ ?
On avait tous cru qu’elle bluffait. Jusqu’à ce qu’on annonce l’arrivée d’Anne-Sophie Lapix, je n’y croyais toujours pas ! Je pensais qu’elle allait faire marche arrière, et se rendre compte qu’elle tenait à l’émission au point de ne pas réussir à la quitter.
Cette saison, vous aviez un rythme un peu particulier avec seulement trois émissions par semaine. Cela a-t-il changé quelque chose ?
Non, c’était juste une histoire d’agenda pour pouvoir enregistrer On n’demande qu’à en rire. Comme dans une relation de couple, le manque créé l’envie. Donc le fait d’y être un peu moins me donnait encore plus envie de les rejoindre les trois jours par semaine où j’étais là.
« Au départ, je pensais que l’émission n’allait pas durer plus de deux mois ! »
Comment avez-vous vécu la montée en puissance de C à vous en quatre ans ?
Au départ, je pensais que l’émission n’allait pas durer plus de deux mois. Je suis le producteur qui a le plus de pif de Paris ! (rires) La montée en puissance, on ne l’a pas vécu. C’est assez drôle et on va le découvrir ce soir, mais entre la première et la 700e, le programme a gardé la même fraicheur avec la même envie commune de ne pas se prendre la tête. Le vrai dénominateur commun, c’est qu’il s’agit vraiment d’un sas de décompression, de notre récréation à nous. C’était comme ça au départ, et c’était encore la même chose hier soir (pour le tournage de la dernière, ndlr).
Pensez-vous que l’arrivée de Touche pas à mon poste ! ait pu fragiliser C à vous ?
Je ne pense pas, car ce ne sont pas vraiment les mêmes cibles entre France 5 et D8. Les audiences sont restées à peu près stables. En revanche, le fait qu’il y a ait un peu plus de programmes nous empêche d’aller encore grappiller de la part de marché.
Partie 2 > L’arrivée d’Anne-Sophie Lapix
Les invités acceptent-ils facilement de venir dans l’émission ?
Beaucoup de personnalités sont venues sur la défensive au départ, en se demandant où ils débarquaient. Mais les artistes se sont peu à peu passé le mot en se disant « Ce n’est pas une émission où on a 10 secondes pour parler et on se fait agresser par des chroniqueurs. C’est une émission bienveillante, pas bling-bling. C’est sympa, allez-y ». Il y a eu un vrai phénomène de bouche à oreille. Des gens qui doutaient au départ sont déjà venus quatre ou cinq fois. En plus, il n’y a pas de public, il n’y a aucune agressivité autour de la table et il y a une vraie convivialité donc ça se passe bien dans la majorité des cas.
Gardez-vous le souvenir d’un invité en particulier ?
Non mais quand on reçoit des stars américaines, elles se demandent où elles sont tombées ! (rires) Ben Harper, par exemple, on pourrait penser qu’il parte sans dire au revoir. Et bien il se faisait des cheeseburgers à 22 heures dans la cuisine !
Le secret du succès de l’émission serait donc la simplicité ?
C’est la première émission « comme à la maison » et Alessandra y a beaucoup contribué. C à vous, on aurait pu la faire en jogging comme les gens qui la regardent ! (rires) Je pense que c’est ce rapport de proximité qui plait beaucoup.
N’y a-t-il pas une certaine lassitude après quatre années passées à C à vous ?
Non, car Alessandra a cette faculté de nous offrir tous les soirs un vrai show sans que le quotidien vienne entacher ça. Il n’y a pas de lassitude, car cela reste pour nous tous une récréation : on ne se lasse pas de ce genre de choses.
« On a déjà fait un karaoké avec Anne-Sophie Lapix ! »
Serez-vous de retour la saison prochaine au sein de l’équipe de C à vous ?
On n’y est pas encore ! (rires) Je ne sais pas.
Dans l’hypothèse où vous continuez l’émission, comment envisagez-vous la collaboration avec Anne Sophie Lapix ?
Très bien, Anne-Sophie arrive dans une famille accueillante. Sur C à vous, il n’y a pas de guerre d’égo entre les gens, tout le monde travaille à la cool donc son arrivée va se faire très naturellement. On l’a déjà tous vue, on a fait des essais, on a déjà déjeuné ensemble et on a même fait un karaoké avec elle ! (rires) Je n’ai aucun doute, ça va très bien se passer.