Jean-Michel Tinivelli (Simon Coleman, France 2) : « J’étais quand même content de partir d’Alice Nevers »
Ce mercredi 15 juin 2022 à 21h10, France 2 diffuse Simon Coleman. Jean-Michel Tinivelli se confie sur ce téléfilm produit par Episode Productions, société du Groupe JLA, amené à devenir série. Il revient sur ses adieux à Alice Nevers sur TF1 et évoque ses projets.
Benoît Mandin : Ce mercredi 15 juin 2022 à 21h10, France 2 diffuse Simon Coleman. Vous tiendrez le rôle principal. Par quoi avez-vous été séduit dans ce projet ?
Jean-Michel Tinivelli : Ce qui m’a plu était d’être peut-être dans une nouvelle série (Simon Coleman est amené à le devenir en cas de succès, ndlr). L’histoire n’était pas située à Paris, ville où j’ai mené quatorze ans d’enquête avec Alice Nevers pour TF1. C’était intéressant de partir en province. De plus, j’ai été séduit à l’idée que Simon Coleman soit une comédie policière. L’autre point gagnant du téléfilm est qu’il est centré sur les enfants et la famille.
Le public vous connaît comme Marquand, rôle que vous avez tenu dans Alice Nevers sur TF1 jusqu’en février 2022. Diriez-vous que Simon Coleman va vous permettre de dévoiler une autre facette de votre jeu ?
L’erreur première était absolument de me dire : « Il faut partir sur un autre rôle ». J’ai commencé le tournage de Simon Coleman trois jours après la fin de celui de l’ultime épisode d’Alice Nevers. Je me suis dit : « Ne renie pas ce personnage de Marquand. Sers-t’en ! ». Je suis parti de ce mec un peu râleur, du flic et de l’image que je dégage. Tout doucement, j’ai glissé vers l’inverse. On m’a demandé de faire du feel good, mais je ne me suis pas interdit de ramener Marquand avec moi.
« Je ne me suis pas interdit de ramener Marquand avec moi dans Simon Coleman »
Comment avez-vous imaginé Simon Coleman ?
Je l’ai imaginé comme un mec ayant eu une douleur sentimentale et qui s’est plongé à corps perdu dans son métier. C’est un grand pro. Il est sûr de lui. Même si je suis célibataire et que je n’ai pas d’enfant comme lui, je suis un peu plus anxieux que Simon Coleman. Je suis moins sûr que lui. Un drame va bouleverser sa vie. Simon Coleman va s’improviser chef de famille.
Le destin de Simon Coleman bascule à la mort de sa sœur. Il décide de s’occuper de ses neveux et nièces. Comment va-t-il gérer la situation ?
Très mal ! Après, je pense qu’il ne faut pas trop réfléchir dans ces cas-là. Il le fait par amour de ses neveux et nièces. J’ai trouvé intéressant que Simon Coleman arrive dans un univers inconnu. Afin de jouer cette situation, j’ai lu quelques textes de psychanalystes pour enfants, dont Françoise Dolto. Je me suis laissé porter par le texte, ma non-expérience de l’enfant et mon célibat.
Comment s’est déroulé le tournage avec vos trois neveux et nièces de fiction, Romane Libert, Lilie Sussfeld et Noam Kourdourli ?
Je savais que ça allait être compliqué avec les enfants parce qu’ils sont spontanés et souvent bons. Ils t’emmènent dans des directions que tu n’as peut-être pas imaginées. Il faut être béton sur le texte pour pouvoir sortir et revenir dans la scène, et pouvoir improviser. Je n’ai pas eu de mal à travailler mon côté sale gosse. J’en ai un. Ce côté enfant dans un corps d’adulte me plaît pas mal.
« On m’a approché pour Danse avec les stars »
Le tournage était empreint de beaucoup d’émotion. On était tous très émus de se dire que, dès qu’une journée se terminait, on se rapprochait de la fin. Il y a toute une équipe avec qui tu as collaboré pendant plusieurs années, une production, Marine Delterme avec qui j’ai mené plus de cent enquêtes… Mais en même temps, j’étais quand même content de partir. J’aurais toutefois préféré que ça se passe autrement. On avait encore beaucoup de restrictions Covid. Le mariage a dû être tourné en extérieur. En tout cas, très content qu’on ait terminé tous ensemble -et tous amis- cette aventure.
Avez-vous d’autres projets avec TF1 ?
J’ai tourné dans Champions, téléfilm porté par Kendji Girac, diffusé à la rentrée. C’est une chaîne que je connais depuis tellement longtemps. On trouvera bien quelque chose. Je le souhaite et je l’espère. Mais pour le moment, je n’ai pas d’autres projets en développement.
TF1 vous a-t-elle approché pour participer à Danse avec les stars ou Mask Singer ?
Mask Singer, non. On m’a approché pour Danse avec les stars. C’était avant le confinement. Physiquement, ça doit être super raide. Je ne suis pas sûr de pouvoir tenir plus de quelques minutes. J’irais à reculons à tous les entraînements. C’est peut-être pour ça qu’ils ont pensé à moi. Ils ont dû se dire « ça ne va pas être du gâteau avec lui » (rires).