Marine Delterme / Jean-Michel Tinivelli (fin d’Alice Nevers, TF1) : « On a vécu quelque chose de rare et d’assez magnifique »
Ce jeudi 10 février 2022 à 21h10, TF1 diffuse le double épisode final d’Alice Nevers. Pour Toutelatele, Marine Delterme et Jean-Michel Tinivelli se confient sur le mariage de leurs personnages, Alice et Marquand. Ils évoquent également leurs projets.
Benoît Mandin : Ce jeudi 10 février 2022 à 21h10, TF1 met à l’antenne le double épisode final d’ Alice Nevers . Comment est née l’idée de le centrer sur le mariage de vos deux personnages, Alice et Marquand ?
Marine Delterme : L’idée était de finir sur une fin heureuse, de surmonter tout ce qu’on a vécu avec Marquand : pas mal d’épreuves, de mariages ratés… On voulait absolument finir par le haut. Quoi de plus beau qu’un mariage pour passer les malentendus, le temps qui passe et réunir une famille. Cela donnait aussi accès à de nombreux acteurs que l’on n’avait pas vus depuis très longtemps. Et de remercier lors d’un double discours, les gens présents au mariage et les téléspectateurs qui ont répondu présents depuis vingt ans.
Comment est venue l’idée de faire revenir d’anciens héros d’Alice Nevers pour ce double épisode final ?
Marine Delterme : La production a eu l’idée de centrer ce double épisode final sur le mariage d’Alice et Marquand. Il y a aussi une intrigue assez importante. Je me suis battue pour que le mariage prenne plus de place. J’ai embêté la production en leur disant : « Je veux qu’on parle du mariage, de ce qu’on va faire… ». Je souhaitais que chaque acteur ait une partition courte, mais forte à faire.
Jean-Michel Tinivelli : Ce mariage, c’était une façon de revoir tout le monde. C’était une bonne idée et assez malin de le faire.
Marine Delterme : J’ai appelé tous les acteurs pour savoir ce qu’ils avaient envie de jouer. Jean Dell m’a dit : « Mais tu te rappelles, je prends des cours de cornemuse ». Je dis très bien, amène ta cornemuse. Pareil pour Daniel Jean. Cela donne un mariage enjoué, assez chic à l’américaine avec un ton très différent de l’avant, une enquête très intense.
Jean-Michel Tinivelli : Personne ne serait revenu s’ils avaient simplement fait de la figuration. C’est un combat de l’héroïne Delterme. Chacun devait rester et s’amuser. On a quand même passé toute une journée en extérieur à moins 15 degrés et une mariée complètement frigorifiée. Mais au final pas tant que ça puisqu’elle était complètement excitée à l’idée de me marier. Ça y’est, je l’ai épousé !
« Je me suis battue pour que le mariage d’Alice et Marquand prenne plus de place »
Comment avez vécu le tournage de ce double épisode final d’Alice Nevers ?
Jean-Michel Tinivelli : J’ai trouvé une phrase magnifique : « C’était une tristesse joyeuse ». C’était joyeux et triste à la fois. C’était émouvant de voir tout le monde et de se dire que c’était le dernier jour... et aussi le premier jour d’une nouvelle aventure. D’arriver au bout, debout en état et toujours dans un bon esprit, je trouve que c’était assez magnifique. Mission réussie et accomplie.
Marine Delterme : J’étais angoissée. La veille du tournage de l’ultime scène, j’ai appelé le metteur en scène en disant : « Je veux faire tout le discours face caméra ». Il a eu peur… C’est un exercice très spécial pour un acteur de parler directement aux gens en direct à la caméra. J’ai beaucoup réfléchi à la manière de comment dire au revoir aux téléspectateurs. C’était un peu comme une épreuve du feu, car ce n’est pas rien de synthétiser en quelques phrases vingt ans de vie et d’une relation merveilleuse avec le public.
Quel message souhaitiez-vous passer aux fidèles téléspectateurs d’Alice Nevers ?
Marine Delterme : Je tenais absolument à dire : « Je serais toujours là pour vous ». C’était aussi en réference au fait qu’on ait passé autant d’années ensemble, qu’on ait grandi et vieillis ensemble. Plusieurs générations de téléspectateurs regardent Alice Nevers. J’ai grandi avec des séries et c’est des gens qui seront toujours dans mon cœur. Ce sont des personnes que je garde avec moi et avec qui j’ai une vraie tendresse. Des acteurs que j’ai vus petite et suivis. Je sais la force d’une série et de passer du temps avec les gens. De faire un bout de vie avec eux et leur imaginaire donc je voulais vraiment les remercier pour ça et leur faire savoir que le lien continue. Ils seront toujours évidemment avec moi. C’est une déclaration d’amour !
« J’étais angoissée pour le dernier jour du tournage »
Ces dernières années, les supports se sont multipliés à travers l’arrivée de plates-formes de streaming. Estimez-vous qu’Alice Nevers pourrait y revivre même sous une autre forme ?
Marine Delterme : Le bonheur d’être acteur est d’être toujours surpris et étonné par ce qui peut arriver. C’est un métier où on ne sait pas ce qui arrivera demain. Évidemment que je serais toujours ouverte à tout. Après, il faut que ça soit dans le désir et le respect des uns et des autres. On n’est jamais sûr de rien. Mais déjà vingt ans, c’est déjà bien, très rare et merveilleux. C’est déjà un beau cadeau pour eux et pour nous.
Jean-Michel Tinivelli : Je n’aime pas les points. Je préfère les points d’exclamation. Je rejoins l’idée de Marine. Les surprises, c’est bien. Il faut laisser ça en suspens et on ne sait pas. En tout cas, je pense qu’on a vécu quelque chose de rare et d’assez magnifique. Les gens nous ont donnés tellement donc c’était bien d’être à la hauteur. Je pense que ce final l’est. L’histoire de ce double épisode de fin est bien ficelée et bien menée. Pour la suite, pourquoi pas ce serait marrant…
Alice Nevers refermée, quels sont désormais vos projets ?
Jean-Michel Tinivelli : Je vais participer à Champion, un téléfilm unitaire pour TF1, centré sur l’illettrisme et porté par Kendji Girac. Et j’ai tourné Simon Coleman, série pour France Télévisions.
Marine Delterme : Moi je vais me reposer un peu. On m’avait dit que je ne tournerais pas pendant un bout de temps. Je n’ai jamais autant tourné de ma vie après l’annonce de la fin d’Alice Nevers. Entre Loin chez moi avec Marc Lavoine pour TF1, Manipulations sur France 2 et le final d’Alice Nevers, je n’ai pas arrêté. J’ai envie de partir loin, à l’étranger, me poser un peu. Concernant les futurs projets, je n’ai rien encore décidé…