James Bond contre Dr No : comment Ursula Andress a été recrutée sans même passer de casting
Retour aux prémices de la saga James Bond avec le premier volet diffusé ce dimanche 16 février sur France 4. L’agent britannique affronte le Docteur No.
La saga James Bond a beau être une monstre d’innovation, un coffret inépuisable de petits gadgets technologiques, elle n’a plus la vocation de rajeunir le public puisque le premier opus est sorti en France il y a un peu plus de cinquante-sept ans. James Bond contre Dr No, le volet inaugural mettant en scène l’agent 007, est à revoir sur France 4 à partir de 21h05 ce dimanche 16 février.
Une entrée très remarquée
Dix ans après la mort de Staline, le régime soviétique s’est très largement assoupli, symbolisé par la fermeture des Goulags. Cela n’évite pas une longue Guerre froide opposant l’URSS à l’Occident. Un conflit récurrent qui place les Russes en ennemis permanents du plus célèbre espion britannique. La première mission cinématographique de ce dernier a consisté à se rendre en Jamaïque pour enquêter sur la mort d’un confrère. Un périple qui l’amènera jusqu’au cynique Docteur No, orné de ses prothèses suite à l’amputation de ses mains, et dont le dessein est de détruire le Monde après avoir saboté les nucléaires américains, grâce à la complicité de l’URSS.
Au-delà de la première apparition de Sean Connery dans le rôle de sa vie, la première James Bond girl, dénomination immuable de ces actrices à la contribution incontestable dans le succès de la collection, demeurera l’une des plus mémorables. Ursula Andress est parvenue à marquer les esprits dès sa première apparition. Sortant d’une eau enivrante telle l’apparition d’une divine sirène, elle s’illustra de par ses formes généreuses, son bikini crémeux assorti aux coquillages en forme de cœur fraîchement amassés, d’une élégante chevelure ajustée à souhait au moment de quitter ses lunettes de plongée, et de ce petit air entonné par la force de l’innocence.
Une French connection avec James Bond
Malgré cela, le recrutement de la Suissesse, âgée aujourd’hui de 83 ans, s’est décidée sur un coup de dés et à deux semaines seulement du début du tournage. Celle qui servit de fer de lancement à une mythique liste de James Bond girl’s, que les Françaises n’ont pas rechigné à nourrir (Corinne Cléry, Claudine Auger, Carole Bouquet, Sophie Marceau, Eva Green, Bérénice Marlohe, Léa Seydoux...), doit son recrutement à son mari de l’époque, John Derek. Pourtant, ce dernier n’a guère pris l’initiative de vouloir hisser son épouse sous les projecteurs, cette dernière n’ayant participé qu’à un seul long-métrage avant d’épouser le rôle d’Honey Ryder. C’est en voyant une photo dénudée d’Ursula Andress apportée par John Derek, dans laquelle elle s’affiche dans un concours de t-shirt mouillés, que les producteurs ont arrêté leur choix sur cette parfaite inconnue. Peut-être avaient-ils repéré tout le potentiel athlétique de l’actrice qui apparaîtra entièrement nue dans la scène de la décontamination.
Au box-office français, l’affrontement entre Bond et No a constitué l’un des trois plus grands succès internationaux de l’année 1963. Et s’il n’a pas occupé la plus haute marche, c’est parce que deux films cultes l’ont devancé : La Grande Evasion et Lawrence d’Arabie.
En deuxième partie de soirée, France 4 misera sur Moonraker avec la participation d’un certain Jean-Pierre Castaldi dans la traditionnelle scène d’ouverture.