Bonnie and Clyde (Arte) : une histoire vraie et une romance controversée pour Faye Dunaway et Warren Beatty
Arte programme l’œuvre d’Arthur Penn, Bonnie and Clyde, à 20h50 ce dimanche 18 avril 2021. Faye Dunaway et Warren Beatty incarnent le célèbre couple de meurtriers.
Un classique des années 60 est à retrouver sur Arte ce dimanche 18 avril 2021 avec le Bonnie and Clyde d’Arthur Penn, à suivre à partir de 20h50. Une œuvre d’abord contestée à sa sortie et qui s’est imposée dans le cœur des téléspectateurs et aux yeux de la profession avec dix nominations aux Oscars pour deux récompenses.
Pendant la Grande Dépression, conséquence du krach boursier de 1929, Bonnie Parker (Faye Dunaway) est serveuse dans un bar quand elle fait la connaissance de Clyde Barrow (Warren Beatty), un repris de justice. Très vite, ils deviennent amants et s’associent pour le pire. Ils recrutent un jeune garagiste pour les conduire sur les lieux de leurs forfaits et la presse s’empare du phénomène. Avec la police à leurs trousses, Parker et Barrow tombent dans le piège tendu par un shérif revanchard.
Des ressemblances avec Jacques Mesrine
La fin du plus célèbre couple de criminels est à superposer à celle de Jacques Mesrine puisque tous les trois ont été exécutés à la suite d’un piège tendu par les forces de police. La fascination médiatique et leur popularité parmi « le peuple » sont d’autres points communs qui peuvent relier Bonnie et Clyde au truand porté à l’écran par Vincent Cassel dans deux thrillers.
Le film, à sa sortie, a été accusé de valoriser deux meurtriers en mettant en scène une histoire d’amour qui peut faire oublier la gravité des actes commis par Bonnie and Clyde, d’autant que les scènes de violence sont concentrées sur les affrontements avec la police, et non les inactions à l’égard des citoyens.
Deux cinéastes de La Nouvelle Vague ont refusé le projet
François Truffaut et Jean-Luc Godard ont successivement refusé d’adapter le parcours meurtrier du duo. Le premier avait un souci de calendrier et soufflé le nom de son confrère, refroidi quand il lui a été imposé de tourner le film durant l’été à venir : « Je vous parle de cinéma et vous me parlez de temps ! » s’était-il offusqué avant que le projet ne se concrétise grâce à Arthur Penn, à qui l’on doit notamment La poursuite impitoyable.
A partir de 22h45, la chaîne franco-allemande met à l’honneur Warren Beatty dans le documentaire Une obsession hollywoodienne, de quoi revenir sur ses nombreuses conquêtes féminines et son accession au rang de star à ses 30 ans dans le rôle d’une vie.