Benoît, maestro de N’oubliez pas les paroles : « Le record de Margaux paraît inatteignable » [interview exclusive]

Valentin Delepaul : Vous êtes devenu le 3e plus grand maestro avec 437 000 euros en 66 victoires. Comment résumeriez-vous votre parcours dans N’oubliez pas les paroles sur France 2 ?

Benoît : C’est tellement de choses ! Soixante-six victoires c’est quand même long, j’ai d’incroyables souvenirs sur ce plateau, c’est un énorme kiffe. L’aventure N’oubliez pas les paroles c’est avant tout deux ans de révision, il y a eu beaucoup de travail au préalable. Mais sur le plateau, ce n’est que du bonheur.

Vous attendiez-vous à un tel parcours ?

On ne peut pas s’attendre à ça. Il y a une part de chance et je pense que je suis très chanceux. Je n’aurais pu jamais imaginer tout cela.

Vous avez intégré les Masters. Est-ce un accomplissement pour vous ?

Complètement. Quand j’ai commencé à réviser, je me disais : ‘Imagine que tu gagnes 300 000 à l’émission, tu es dans les Masters et tu y retournes tous les ans’. C’était mon rêve le plus fou donc c’est carrément un accomplissement.

« C’était mon rêve le plus fou ! »

Vous êtes le recordman de victoires après avoir dépassé les 65 victoires de Louis. Qu’avez-vous ressenti après avoir battu ce record ?

Je connais Louis un petit peu. On révise de temps en temps ensemble et on fait des matchs en ligne. On se parlait à ce moment-là et il me disait : « Laisse-moi au moins les miettes !  ». Et j’avoue que sur le plateau j’étais toujours en mode : ‘Non, je prends tout ce que je peux prendre’. C’est mon premier record, c’est une fierté d’être le candidat qui a duré le plus longtemps dans l’émission.

Vous n’êtes plus très loin de battre le record de Laurens (457 000 euros), deuxième plus grand maestro et vainqueur des Masters 2024. Si vous y parvenez que cela représenterait-il pour vous ?

Laurens fait partie de ma communauté de révision depuis le début. Je le connaissais avant même qu’il passe dans l’émission. Son parcours fait de lui le roi de notre communauté de révision. Dépasser Laurens serait une consécration pour moi. En même temps, nous avons une très belle complicité, on est tous les deux compétiteurs dans le jeu. C’est l’objectif que j’ai en tête, maintenant qu’il semble atteignable alors qu’avant c’était impossible pour moi. Je rêve de dépasser Laurens.

« Dépasser Laurens serait une consécration pour moi »

Si vous dépassez Laurens, cela serait-il beaucoup plus fort que lorsque vous avez dépassé Étienne et Charlotte ?

Depuis le tout début des révisions, Étienne et Charlotte sont comme mes frères et sœurs. On se parle tout le temps, on est tout le temps ensemble. C’est donc plus fort émotionnellement de dépasser Étienne et Charlotte. Concernant Laurens, c’est plus pour la compétition. C’est plus de bonne guerre qu’autre chose alors que pour Étienne et Charlotte c’était plus émouvant.

Vous étiez déjà venu face à Charlotte sur le plateau en 2023. Quel a été votre objectif en revenant dans l’émission ?

Je n’ai pas changé ma manière de travailler. Quand j’ai affronté Charlotte, j’étais encore au début de mes révisions. J’avais lancé mes révisions en même temps que le casting. Le casting s’est très bien passé et ils m’ont fait jouer assez vite. J’étais donc au début de mon apprentissage, mais la méthode est restée la même depuis le début : j’écris mes chansons à la main, je mets en avant la structure avec des couleurs différentes, j’entoure les pièges en rose et je révise tout le temps. J’apprends très régulièrement. En revenant dans l’émission, j’avais envie de tout casser. J’avais le niveau que je voulais avoir et je voulais faire un beau parcours.

« En revenant dans l’émission, j’avais envie de tout casser ! »

Avez-vous le record de Margaux (plus grande maestro avec 530 000 euros) en ligne de mire ?

Le record de Margaux paraît inatteignable. Là, j’ai battu le record de victoires avec 66, c’est déjà énorme. Laurens ce n’est plus très loin donc ça me donne envie d’y croire, mais Margaux c’est flippant. J’ai vraiment du mal à me projeter si haut. C’est vrai que si je dépasse Laurens, ce sera sûrement la prochaine étape. Mais elle semble intouchable.

Si vous devenez le plus grand maestro de l’histoire du jeu, après cinq ans de règne de Margaux, quelle serait votre réaction ?

J’ai beaucoup de mal à me projeter dans mes émotions. Je ne sais jamais comment je vais réagir. Par exemple en dépassant Caroline et en devenant le troisième plus grand maestro, j’ai fondu en larmes sur le plateau pour la première fois. Mais je ne me serai jamais imaginé à cet endroit-là. Mes réactions sont très spontanées et je ne les contrôle pas vraiment.