Benoît éliminé de N’oubliez pas les paroles « J’étais content que ça s’arrête, cela devenait compliqué »

Valentin Delepaul : Après avoir dépassé tous les records de N’oubliez pas les paroles , vous êtes éliminé avec plus de deux mois de présence, 111 victoires et 746 000 euros. Comment expliquez-vous votre élimination ?

Benoît : Je n’ai pas trouvé la fin de la coupe à 50 points. Magali a malencontreusement dit les paroles, mais j’ai préféré ne pas bloquer les paroles, car je trouvais cela malhonnête. Nelly, mon adversaire, mène 60 à 30. On se trompe tous les deux au début de la « même chanson » et elle conserve donc son avance. Le challenger a été meilleur que moi, c’est le jeu.

Avez-vous des regrets ?

J’ai fait mieux que tout ce que j’avais pu imaginer, donc non, il n’y a vraiment pas de regret. Au contraire, je suis très content.

Vous avez été plusieurs fois dans le fauteuil ces dernières semaines. Est-ce dû à une fatigue ou à des chansons plus difficiles étant donné que vous avez eu la plupart des chansons « classiques » en raison de votre long parcours ?

C’est un joli mix des deux. Il y a un fauteuil que je fais où c’est clairement de la fatigue, cela joue beaucoup. Sur les chansons, je n’en connaissais pas certaines, mais il y a de gros classiques que je n’ai pas du tout. C’est arrivé que je sois allé dans le fauteuil de cette manière-là.

« Il était grand temps pour moi de me reposer »

Après avoir été mis en danger ces derniers temps, vous attendiez-vous à être bientôt éliminé ?

À partir du moment où j’ai passé le record de victoires, je m’attendais à une élimination à tout moment. Après, j’étais prêt à être éliminé depuis le début.

Qu’avez-vous ressenti au moment de l’élimination ?

J’étais content pour Nelly, ça se voyait qu’elle avait beaucoup travaillé. Je pense que c’est toujours plus sympa, en tant que grand maestro, de se faire éliminer par quelqu’un qui a bien travaillé, dans le sens où on sait ce que représente cet investissement. J’étais un peu soulagé aussi, parce que j’étais fatigué. J’étais content que ça s’arrête physiquement, cela devenait compliqué. Je vois à quel point je suis fatigué quand je regarde les dernières émissions, j’ai moins d’énergie qu’au début. Il était grand temps pour moi de me reposer. J’ai dormi cinq jours non-stop.

Révisiez-vous ou appreniez-vous de nouvelles chansons entre les tournages ?

Je n’apprenais plus de nouvelles chansons, car pour en apprendre une nouvelle, il me faut beaucoup de temps, sinon je ne la retiens pas. Ça ne vaut pas le coup. Je révisais surtout « les mêmes chansons », c’est ce qu’il faut faire quand on est en parcours. C’est quand même la clé du succès, car cela rapporte le plus de points. Sur la dernière pause, je n’avais pas du tout révisé, cela se voit sur les dernières émissions où je suis beaucoup moins à l’aise.

Les tournages ont donc été interrompus pendant les vacances de Noël ?

Mes dernières émissions ont été tournées le lundi 13 janvier 2025, c’est sur cette pause-là que je n’ai pas du tout révisé. Je ne me suis pas vraiment reposé, car je suis revenu et j’étais encore très fatigué. La dernière émission qui a été tournée en décembre, c’était celle où je remonte après avoir été mené 311 à 0. La journée était très longue, je ne connaissais pas les chansons en finale. Il y avait beaucoup de choses qui, mentalement, faisaient que c’était un peu dur. Je me suis dit, est-ce que ça vaut vraiment le coup que je révise ? Parce que je ne vais plus rien connaître avec le temps, vu que toutes les chansons sont déjà passées. Je n’ai pas trouvé la force...

« Le million me paraissait trop loin »

Quel est votre meilleur souvenir durant ces deux mois de présence ?

Il y en a vraiment beaucoup, c’est très compliqué de choisir. Je dirais quand j’ai dépassé Margaux, car j’ai pleuré et j’aime bien cela. Je me sens vivant quand je m’ouvre émotionnellement. C’était la consécration, c’était fou comme moment avec l’engouement qu’il y avait sur le plateau. L’ambiance était dingue. Je pourrais dire que toute cette journée de tournage, celle où j’ai dépassé Margaux, restera à jamais le souvenir gravé dans mon cœur. C’était fou.

Avez-vous atteint tous vos objectifs ?

Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Je ne peux pas estimer ce que j’ai fait. J’ai coché clairement tous les objectifs que je m’étais fixés, j’ai dû m’en créer de nouveaux.

Atteindre le million d’euros paraissait trop loin pour vous ?

Le million me paraissait trop loin. Mon objectif, c’était d’avancer petit à petit. Quand je me suis approché des 700.000 euros, je me suis dit : « On va essayer de les faire quand même ». C’est comme quand je me suis approché des 100 victoires, je me suis dit, « Allez, je me bats pour les 100 victoires quand même  ». C’est vraiment de nouveaux objectifs à chaque fois. Nagui est très cool pour ça, parce que malgré lui, il nous en crée régulièrement. Il aime bien cela.

« J’ai explosé la barrière de ce que mon cerveau pouvait imaginer du rêve »

Comment a réagi Jadine, votre mère, après votre élimination ?

Elle attendait, comme moi, mon élimination. Mine de rien, elle était sur toutes les émissions et le parcours était tellement long qu’elle était vraiment fatiguée aussi. Elle était prête à tout moment à ce que je perde, d’où le fait que ça soit compliqué pour elle quand je remonte sur « Les sardines ». Mais elle me voyait partir à ce moment-là et elle était prête. Et puis, je la faisais relativiser en lui disant que de toute façon, il n’y a plus rien à regretter. C’est la meilleure chose qui me soit arrivée. Elle l’a vécue comme moi et est contente qu’elle se termine aussi. Même s’il va y avoir d’autres choses avec les Masters et peut-être d’autres primes. L’aventure n’est pas finie.

Quel bilan faites-vous de votre parcours ?

Au top ! J’ai réalisé un rêve. J’ai explosé la barrière de ce que mon cerveau pouvait imaginer du rêve. J’ai poursuivi mon rêve plus loin que ce que j’aurais cru possible. Franchement, je suis fier.