Zero Dark Thirty (Arte) : une polémique pour l’histoire vraie de la traque mortelle d’Oussama Ben Laden
Le Zero Dark Thirty, relatant l’assaut final contre Oussama Ben Laden, est à revoir sur Arte à 20h50 ce dimanche 4 octobre 2020 sur Arte. Malgré l’élan de patriotisme, le film n’a pas manqué de créer la polémique aux Etats-Unis.
C’est une séquence qui fera date dans l’histoire des Etats-Unis. Le 11 mai 2011, depuis la Maison-Blanche, Barack Obama annonçait publiquement la mort d’Oussama Ben Laden après une attaque dont il a supervisé les moindres faits et gestes. Kathryn Bigelow a retracé dans Zero Dark Thirty les événements autour du chef d’Al Qaïda, commanditaire des attentats du 11 septembre 2011. Un film à suivre à 20h50 ce dimanche 4 octobre 2020.
L’assaut filmé en vitesse réelle
Il aura fallu près de dix ans pour punir celui qui a plongé New-York dans le chaos une matinée de 11 septembre. Alors que George Bush avait juré dans un discours de venger les milliers de victimes, c’est sous la Présidence Obama que le terroriste Oussama Ben Laden a cessé de sévir. La réalisatrice de Zero Dark Thirty met à l’honneur une dénommée Maya, interprétée par Jessica Chastain, qui se démène sur le terrain et gagne le respect des soldats masculins.
Les méthodes peu orthodoxes de la CIA y sont exposées avec les méthodes de torture utilisées dans les camps de prisonniers. Envoyée au Pakistan, Maya fait la rencontre de Dan, lequel procède à ces sévices. Alors que le nom d’Abu Ahmed, un proche de Ben Laden, lui est soufflé, l’agent identifie Abbottabad comme étant la cachette de l’homme le plus recherché par Interpol. S’en suit une attaque meurtrière de quarante cinq minutes, filmée en vitesse réelle.
Un film pro-Obama et qui n’a pas l’unanimité
Au box-office, le film a été un succès en France avec plus de 500 000 entrées. Il a aussi largement rempli sa mission à l’échelle nationale en doublant ses recettes en comparaison du budget engagé. Pourtant, il a connu une forte polémique puisque la sortie initiale coïncidait avec la campagne électorale. Or, l’histoire rend hommage à l’action d’un Barack Obama qui était alors en lice pour un deuxième mandat face à Mitt Romney. Finalement, les Américains ont pu suivre en décembre 2012 ce long-métrage également critiqué pour ses scènes de torture.
Le dimanche 27 septembre dernier, Arte proposait le long-métrage suivant de Kathryn Bigelow avec Detroit, tiré lui aussi de faits réels mais plus anciens dans le temps. Du côté des audiences, il avait séduit 1.04 million de Français et 5.3% d’entre eux devant le petit écran. Un succès pour la chaine franco-allemande.