Wendy Bouchard (Terra Terre) : « Je fais des choix pour ouvrir ma connaissance et non pour des plans de carrière »

Joshua Daguenet : Récemment, vous avez co-présenté la dernière édition du Téléthon et vous êtes à la tête du rendez-vous hebdomadaire Cette semaine-là. Votre arrivée sur LCP n’a-t-elle pas été freinée par votre présence sur France Télévisions ?

Wendy Bouchard : Non, pas du tout, je l’ai fait en concertation avec la directrice de France 3, Dana Hastier, qui connait bien Emmanuel Kessler [PDG - Public Sénat]. J’ai aussi présenté cette opportunité comme une autre forme de télévision avec d’autres thématiques permettant d’enrichir ma carrière et mon angle de vue. Aussi bien avec Europe 1 et France 3, je n’ai pas le temps d’embrasser ce genre de thèmes plus citoyens.

Vous êtes une journaliste « caméléon », sur Europe 1, vous privilégiez l’information. Avec Zone Interdite et Le téléthon, l’investigation et la musique… maintenant l’environnement. Est-ce important de se diversifier ?

Le journalisme c’est la transmission, la pédagogie et la curiosité de tous les instants. Je ne pense pas devenir un jour une journaliste sportive car ce n’est pas mon terrain de prédilection. La politique m’intéresse, la culture et l’art me plaisent beaucoup car ils élèvent nos âmes. Il faudra que je me frotte un jour à l’économie car je veux savoir comment un pays fonctionne et comment la géopolitique de l’économie peut nous conduire un jour. À chaque nouveauté, c’est un enrichissement au profit du public. Je ne suis pas caméléon dans le sens « manger à tous les râteliers », au contraire, je fais des choix pour ouvrir ma connaissance du monde et non pour des plans de carrière.

Public Sénat souhaite proposer des rendez-vous uniques. Malgré tout, pour Terra Terre, avez-vous puisé quelques inspirations parmi de célèbres émissions telles Ushuaïa Nature ou Thalassa ?

Non, je n’aurais pas cette prétention-là ! Ce sont des émissions qui ont existé et pour un très grand public. C’est un format plus modeste et j’espère qu’il saura grandir. Moi j’aime bien ce format court, ramassé et efficace. Si le public suit, il pourrait être étendu et nous pourrions partir en province. Il permet de faire un tour assez complet d’un sujet mais nous ne sommes pas dans le même univers que les émissions citées.

« Je ne sollicite aucune place, je fais simplement mon travail »

Vous arrivez sur une chaîne spécialisée en politique. Est-ce un domaine qui vous passionne ?

J’aime beaucoup la politique. J’ai voulu devenir journaliste politique mais j’ai été échaudée lors de la campagne de Philippe Seguin. J’avais 21 ans. Je n’ai pas aimé le journaliste politique tel qu’il entourait Philippe Seguin mais je continue à m’y intéresser au quotidien et je reçois un invité politique par semaine sur Europe 1. En entrant sur Public Sénat, nous avons l’occasion d’aborder la politique à travers les communes que nous traversons.

Animer L’émission politique sur France 2 ne vous tente pas ?

Non, certains le font très bien donc je ne candidaterai pas là-dessus. Je suis heureuse de travailler avec Emmanuel Kessler et s’il me fait confiance, c’est qu’il sait que j’ai un spectre assez large et que je suis capable d’aborder différentes thématiques dans cette émission. Je ne sollicite aucune place, je fais simplement mon travail.

La seule caméra présente est un smartphone. Cela rend-il les conditions de tournage plus difficiles ou au contraire, est-ce plus simple ?

C’est très facile ! J’avais simplement une crainte car j’ai l’habitude des caméras classiques avec un objectif à regarder et celui de l’iPhone est très petit. Après, le rendu est fluide et sympathique. Maintenant, je m’affranchis assez bien des grosses caméras sur le plateau et là c’est intéressant, l’image et le son sont bons