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Virginie Hocq (Flair de famille) : « Je n’ai pas voulu copier Sylvie Testud » [Exclu]

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Rédacteur - Expert TV & Jeux
Publié le 07/02/2025 à 20:28

France 2 propose le troisième épisode de Flair de famille ce vendredi 7 février 2025 en prime time. Dans cette nouvelle péripétie, intitulée « Guet-apens », Samuel Labarthe partage désormais l’affiche avec Virginie Hocq. Celle-ci succède à Sylvie Testud dans le rôle de Caroline Flament. Pour Toutelatele, la comédienne revient sur son arrivée dans la série.

Valentin Delepaul : Vous reprenez le rôle de Caroline Flament dans Flair de famille , tenu par Sylvie Testud dans les deux premiers épisodes de la série de France 2. Avez-vous tout de suite accepté de lui succéder ?

Virginie Hocq : Oui, je n’ai pas pensé à l’idée de succéder. C’est un peu le travail du comédien que d’interpréter des rôles qui ont déjà été joués. Au théâtre, on ne fait que cela par exemple. Je pense que le public se dira pendant 30 secondes : « C’est bizarre, ce n’est pas la même ! » et après, on passera à autre chose. Je crois que le duo avec Samuel Labarthe fonctionne bien, j’y amène autre chose et je n’ai pas voulu copier. Donc, ce n’est pas ça qui m’a intéressée.

Aviez-vous regardé les deux premiers épisodes de Flair de famille, dont l’audience avait été au rendez-vous, avant d’entamer le tournage ?

Non, je n’ai pas la télévision. C’était le rapport frère-sœur qui me plaisait dans le scénario.
Le passé de Caroline m’intéressait également plutôt que de regarder comment Sylvie avait interprété le rôle.

Avez-vous été en contact avec Sylvie Testud avant le tournage ?

Non, pas du tout. J’ai été la voir dans le spectacle « La Vérité » et je suis allée faire un petit tour en répétition parce qu’on a eu le même metteur en scène, Ladislas Chollat avec qui j’avais joué juste avant. On n’a pas du tout parlé de la série avec Sylvie. À partir du moment où j’ai tourné l’épisode, je me le suis approprié. J’étais déjà passée à autre chose et elle aussi.

« Caroline aussi a vécu des choses sombres »

Comment définiriez-vous votre personnage haut en couleur de Caroline Flament ?

Je crois qu’elle est impertinente. Je ne suis pas certaine qu’elle soit très bien dans sa peau. La reconnaissance de ses pères est difficile à être affirmée. Son frère veut toujours prendre le dessus sur elle. Mais en même temps, elle a ses méthodes à elle et ils se complètent bien. Le petit procédé de se chamailler devant un suspect, j’adore ça.

Improvisez-vous certaines scènes ou répliques ?

Quand on fait la lecture avec les auteurs, comme récemment pour les épisodes qu’on tourne à partir du mois d’avril, il y a des propositions de mise en bouche ou de petites choses qui me viennent comme ça. J’ai justement eu un message de l’auteure, Caroline Glorion, qui disait que c’était chouette parce que les petites touches d’humour faisaient du bien aussi. En revanche, il n’y a pas d’improvisation, car on est rigoureux et les choses se font en amont.

Comment va évoluer la relation avec son frère François dans cet épisode de Flair de famille intitulé « Guet-apens » ?

Tout doucement, on apprend à se parler. Lui est veuf et il est seul depuis longtemps, cela inquiète sa sœur. Mais c’est vrai que le sujet est un peu touchy. Caroline aussi a vécu des choses sombres quand elle travaillait dans le 93. C’est le souvenir qui les réunit et le présent qui les éloigne parce qu’ils sont très pudiques. Ils sont présents l’un pour l’autre malgré tout. Il n’y a qu’avec la famille qu’on n’a pas de filtre.

« Avec Samuel Labarthe, on s’entend comme larrons en foire ! »

Comment s’est passé l’accueil sur le tournage en tant que nouvelle ?

J’ai toujours peur quand débute un tournage. J’ai le trac que ça ne se passe pas bien avec mes partenaires. Chaque fois que je commence un film, je me dis si ça tombe c’est cette fois-ci. Mais cela ne m’est jamais arrivé, que ce soit au théâtre, au cinéma ou dans une série. Avec Samuel Labarthe, on s’entend comme larrons en foire. C’est génial parce qu’on s’écoute.

Vous êtes très complice avec Samuel Labarthe. Comment définiriez-vous votre duo ?

L’alchimie a eu lieu tout de suite. On a fait un essai devant le réalisateur et ça a matché directement. Lui me dit, « Comment ne peut pas s’entendre avec toi ? ». Je crois qu’on est tous les deux contents de faire ce métier. J’ai conscience de cette chance et de l’industrie qui entoure tous les métiers de ce domaine : le son, la caméra... Je suis toujours passionnée et pas du tout blasée par la profession, je crois que j’arrive tous les matins avec le sourire.

Virginie Hocq bientôt de retour sur scène ? « Je n’ai pas encore la bonne idée, mais… »

Vous avez adapté la pièce anglaise « Orgueils et préjugés… ou presque », actuellement au théâtre Saint-Georges. Êtes-vous satisfaite des premiers retours ?

Je suis hyper contente. Souvent, j’écris des spectacles pour moi, donc je me dis que j’ai un rythme qui plaît aux gens, un humour, mais est-ce que d’autres pourraient le digérer et le faire passer ? Avoir entendu que les gens se marraient dans la salle m’a rassuré. Je regarde les commentaires des spectateurs qui sont déjà allés, c’est vraiment chouette. Je crois que c’est un spectacle qui va durer longtemps parce que Jane Austen est dans la mémoire collective et là, on l’a fait de façon irrévérencieuse avec les codes actuels, mais on comprend toute l’histoire. J’adore vulgariser les choses qu’on connaît et qu’elles soient abordables partout.

Quels sont vos projets ?

J’écris mon film. Je dois rendre un séquencier et avoir des retours de la production. Ensuite, je fais une adaptation d’une autre pièce américaine, car l’exercice m’a bien plu. Il y aura également une pièce de théâtre pour janvier 2026.

Préparez-vous un nouveau one-woman-show ?

Je n’ai pas encore la bonne idée, mais j’ai l’envie.