Stéphane Carpentier (W9, RTL) : « Les routes les plus dangereuses du monde suscite un vrai intérêt et une curiosité pour son côté spectacle »
La saison 2 des Routes les plus dangereuses du monde s’ouvre ce mercredi 9 mars 2022 sur W9 avec la meurtrière Interstate 35, au Texas. Stéphane Carpentier, présent depuis 21 ans sur RTL, a commenté le retour du magazine pour Toutelatele.
Joshua Daguenet : Comment sont sélectionnées les routes « mises en avant » dans la série documentaire de W9, Les routes les plus dangereuses du monde ?
Stéphane Carpentier : les équipes de l’émission font des choix selon le pays et l’origine des sujets. On a fait une salve il y a un an et on repart cette fois-ci avec les USA, la Bulgarie et l’Espagne. Plusieurs destinations qui comportent des axes très dangereux, meurtriers et spectaculaires
Un an après le lancement du programme, quel bilan tirez-vous ?
Un bilan très positif si on s’arrête sur les chiffres d’audience de 2021 [Le premier numéro du 3 février 2021 a réuni 970 000 téléspectateurs, ndlr]. W9 avait eu l’envie de le propulser en prime time, ce qui n’est pas rien pour un tel format. Il a suscité un vrai intérêt et une curiosité pour son côté spectacle, mais aussi informatif.
« Sur l’Interstate 35, la vraie surprise a été de découvrir un problème d’infrastructures »
On répète « Un homme averti en vaut deux ». Comment expliquer que cette route texane, l’Interstate 35, longue de 800 kilomètres, tue encore un automobiliste toutes les deux heures ?
Elle rallie Dallas à Houston, c’est incroyable quand on est extérieur à ce pays-là. Les États-Unis, c’est une grande puissance. On se dit que ça ne doit pas exister par rapport aux pays plus exotiques. L’alcool, la vitesse et la drogue sont parmi les causes que l’on retrouve aussi en France, mais il y a également des courses-poursuites. La vraie surprise a été de découvrir un problème d’infrastructures.
Quelles précautions les équipes de W9 ont-elles prises pour se tenir aux côtés de dépanneurs particulièrement touchés par les accidents... ?
Le but était de rencontrer ces gens-là qui essaient de « limiter la casse ». Les équipes envoyées ont été escortées sur les lieux et entourées pour éviter d’être en danger.
Les États-Unis ne connaissent pas le permis à points, dont la suppression en France a constitué l’un des sujets de la campagne présidentielle. Pensez-vous que son instauration de l’autre côté de l’Atlantique entraînerait des comportements plus responsables ?
Il faudrait être Américain pour répondre et bien connaître leur culture. Cependant, je ne suis pas sûr que cela passe vis-à-vis de la population par rapport au laxisme qui règne.
« J’ai eu des opportunités pour quitter RTL, mais je ne l’ai jamais voulu »
Vous appartenez depuis plus de 20 ans à la maison RTL. Imaginez-vous poursuivre, un jour, votre carrière radiophonique dans une autre station ?
Cela va être dur, franchement, je ne me pose jamais la question. Je suis à RTL depuis 21 ans, j’ai eu des opportunités pour voir ailleurs, mais je ne l’ai jamais voulu. RTL m’a permis d’évoluer à de nombreux postes différents. J’ai été, reporter, grand reporter, présentateur de JT, journaliste sportif... j’ai un vrai attachement à cette maison.
En janvier 2022, vous aviez couvert un reportage au sein d’un camp d’entraînement pour civils ukrainiens. Trois semaines plus tard, imaginiez-vous un tel scénario et cette invasion russe qui écrase notre actualité ?
Comme tout le monde, je ne voyais pas ça comme ça, pas aussi vite avec une telle ampleur et une telle dramaturgie. Je me souviens très bien de ce reportage réalisé par Julien Fautrat dans une forêt à proximité de Kiev. On assistait à une espèce de répétition et ce sont aujourd’hui ces mêmes civils qui prennent les armes.