Sophie Gemin (Les mystères de l’amour) : « Voir Nicolas quitter Hélène embête profondément Clémence »
Sophie Gemin, l’interprète de Clémence dans Les mystères de l’amour, est revenue sur son personnage dans la série phare de Jean-Luc Azoulay, à retrouver les samedis et dimanches, à 19h50 sur TMC. Rencontre.
Thibault Urrea : Comment s’est déroulée votre arrivée sur Les Mystères de l’amour ?
Sophie Gemin : En fait, je connais Jean-Luc Azoulay depuis 2010. Je chantais pour Dorothée, ainsi que pour Elsa Esnoult, dans leurs concerts respectifs. Jean-Luc a pensé à moi pour le rôle de Clémence. J’ai, par conséquent, reçu un coup de fil de la directrice de casting qui m’a proposé de passer des essais. Je suis montée à Paris, et après avoir su que j’ai été retenue pour le rôle, on a commencé à tourner durant le premier déconfinement.
Après son accident, Clémence devient handicapée. Comment avez-vous préparé ce nouveau rôle ?
Il est vrai que cela change beaucoup de choses. Je ne pouvais utiliser mon corps comme à l’accoutumée. Parfois, à l’inverse, je devais le contrôler afin que certaines parties ne bougent pas. J’ai d’ailleurs recommencé certaines scènes par rapport à cela. C’est sûr qu’il faut avoir une autre relation avec son corps lorsque l’on joue ce genre de scène.
La séquence où Nicolas découvre Clémence sur son lit d’hôpital, entre la vie et la mort, fait partie des derniers moments marquants de la série. Quelle aurait été, d’après vous, la suite du destin de Nicolas s’il avait perdu sa bien-aimée ?
Je ne sais pas, je ne suis pas dans la tête de Jean-Luc Azoulay non plus (rires). Les personnages lui appartiennent, c’est lui qui, avec ses sentiments et émotions, aurait écrit la suite. Mais, à mon avis, Nicolas s’en serait remis avec le temps, sinon il n’y aurait plus de série ! (rires)
« Il y a des raisons pour lesquelles Clémence agit ainsi »
Pensez-vous que l’accident de Clémence les a, finalement, encore plus rapprochés ?
Oui, et maintenant les rôles se sont inversés. Nicolas peut désormais témoigner toute la reconnaissance qu’il a envers elle. Ils ont encore plus de points communs.
Nicolas ne semble pas avoir de difficultés vis-à-vis d’une séparation avec Hélène, il est prêt à tout lui dire, mais votre personnage lui demande de ne pas se précipiter dans l’un des derniers épisodes. Pensez-vous que Clémence va rester dans cet état d’esprit longtemps ?
Il y a des raisons pour lesquelles Clémence agit ainsi. Elle a un passif personnel : son enfance a été brisée par la séparation de ses parents. Par conséquent, voir Nicolas quitter Hélène, et infliger cela à sa famille, l’embête profondément. Après, j’espère que cette situation ne va pas rester ainsi éternellement, puisque j’en ai marre ! (rires). Je pense qu’avec le temps les choses vont se décanter.
Une confrontation entre Clémence et Hélène est-elle inévitable ?
Clémence rencontre au fur et à mesure la bande à Nicolas, donc à un moment donné, il va bien falloir, si leur histoire continue, qu’elle intègre plus ou moins son entourage. J’imagine qu’elles vont, par conséquent, se croiser. Si Clémence veut faire partie de la vie de Nicolas, il faudra qu’à un moment ou à un autre elle s’intègre, notamment avec son fils Nils. Mais je ne sais pas, pour le moment, comment Jean-Luc Azoulay prévoit de faire évoluer les choses.
« J’étais fan d’Hélène et les garçons »
Le docteur Blake est, finalement, dans une situation presque similaire à Clémence : il aime une personne déjà liée à une autre. Que lui souhaiterait Clémence : qu’il fonce ou justement qu’il s’éloigne afin de ne pas vivre un amour secret, qui reste une situation compliquée à vivre ?
Entre son histoire d’amour avec Nicolas et son accident, je ne pense pas que Clémence aurait le temps de songer au Docteur Blake. Elle aurait tout de même intérêt à l’encourager de poursuivre avec Hélène, car cela lui permettrait d’avoir le champ libre avec Nicolas. Cette situation faciliterait grandement les choses.
Que ressentez-vous lorsque vous partagez vos scènes avec Patrick Puydebat, une figure marquante de la télévision ?
J’étais fan d’Hélène et les garçons. Cela a été un choc d’apprendre que j’allais mettre de la dynamique dans ce couple phare. Lorsque la directrice de casting m’a fait le pitch, j’en ai été très surprise et je me suis dit « Mais je ne peux pas faire ça ! ». Sinon, durant toute ma carrière, j’ai eu l’occasion de croiser beaucoup de personnes connues, c’est quelque chose que je gère maintenant. On est très vite dans une ambiance de travail et très à l’aise, ce qui facilite les choses.
Vous avez participé au spectacle musical « Belles, belles, belles ». Que vous a apporté cette école de la comédie musicale sur le reste de votre parcours ?
C’était mon premier contrat. J’ai appris énormément et pu mettre en pratique tout ce que j’avais appris dans mes écoles de comédies musicales : chant, danse, comédie. J’ai également intégré beaucoup de choses sur l’aspect technique. Des aspects que l’on ne voit pas forcément, comme l’organisation, mais aussi les relations humaines de ce milieu, où, il est vrai, ce n’est pas toujours évident. Mais on vit des choses très fortes : tout est multiplié par dix, et du jour au lendemain, lorsque le spectacle s’arrête, c’est assez compliqué. Émotionnellement parlant, c’est très intense.
« J’ai l’esprit totalement disponible pour Les mystères de l’amour »
Comment conciliez-vous votre carrière d’actrice avec celle de chanteuse ?
En ce moment, c’est compliqué avec la pandémie, il n’y a plus de spectacles vivants. Ma carrière de chanteuse est donc à l’arrêt comme pour beaucoup d’artistes. Du coup, cela me laisse le champ libre pour le reste. J’ai l’esprit totalement disponible pour Les mystères de l’amour.
Quelles sont vos prochaines actualités, en dehors des Mystères de l’amour ?
Je fais un peu de voix off à côté, ce sont des choses qui arrivent au coup par coup. Je ne sais pas ce qu’il va me tomber dessus les prochaines semaines. Pour l’instant, je travaille beaucoup sur mon personnage de Clémence. Quand la situation se sera détendue, je pourrais reprendre là où je m’étais arrêtée, notamment poursuivre des castings.