Sophie Ferjani (Tout changer ou déménager) : « Avec Antoine Blandin, Stéphane Plaza était notre cible commune »
A l’occasion de Tout changer ou déménager, programmé le vendredi 1er juillet 2022, en première partie de soirée, sur l’antenne de M6, Sophie Ferjani a dévoilé les coulisses de l’émission. Pour Toutelatele, l’architecte d’intérieur s’est confié sur sa dualité avec Antoine Blandin ainsi que la présence de Stéphane Plaza.
Emmanuel Lassabe : Dans Tout changer ou déménager, votre rôle est différent de la version originale Déco ou négo (diffusée sur 6ter) dans le sens où l’affrontement est moins fort. Pourquoi avez-vous choisi de gommer ce trait avec Antoine Blandin ?
Sophie Ferjani : Nous ne l’avons pas gommé. En vérité, avec Antoine, nous ne voulons rien lâcher et nous n’aimons pas perdre. Nous nous tirons dans les pattes, mais amicalement, bien évidemment. Nous avons ajouté un rôle supplémentaire dans la balance par rapport à la version originale, en la personne de Stéphane Plaza.
Comment définiriez-vous précisément le rôle de Stéphane Plaza dans cette émission ?
Stéphane est là en tant qu’accompagnateur dans le changement du couple. Il est présent pour rappeler que, quelle que soit la décision prise, celle-ci sera bonne. Il vient pour donner son avis en tant qu’expert en immobilier. Il reste bienveillant et ne s’immisce pas dans notre rivalité. Du coup, nous redescendons d’un cran avec Antoine, où la compétition est un peu moins forte que dans la version originale, mais je vous assure qu’elle est bien présente !
Stéphane Plaza fait donc monter la pression des deux côtés. Est-ce réellement un élément perturbateur pour vous ?
Au contraire, c’est un challenge. Il fait monter la compétition, en réalité. Nous nous connaissons depuis si longtemps qu’il m’a mis de gros coups de pression qui sont très sains. Il ne nous angoisse pas de façon méchante. Cela reste assez bon enfant. Mais cela nous rappelle que nous pouvons perdre. Et puis, ça nous remet en question, car la confiance est notre pire ennemi dans la vie.
« Stéphane Plaza fait monter la compétition »
Comment avez-vous réinventé la relation avec Antoine Blandin ?
Avec Antoine, nous nous connaissions très peu. Nous nous étions croisés lors de tournages d’émissions ou quand je me rendais dans l’agence de Stéphane, en dehors des caméras. Nous avons alors fait connaissance, et il est tellement adorable. Nous nous sommes découverts assez vite et comme avec Stéphane, cela a fonctionné instantanément. Nous nous sommes titillés assez rapidement, car nous avons la même façon de nous taquiner. Et puis nous étions complices puisque Stéphane était notre cible commune. Nous sommes un peu ses enfants spirituels dans différents domaines. La relation est venue naturellement, comme avec Stéphane il y a quinze ans.
Dans la version originale du format, l’architecte d’intérieur affronte plusieurs fois des dégâts majeurs de travaux, ces problèmes ne sont pas présents dans la version française. Faites-vous seulement face à des problèmes de budget ?
Nous avons eu quelques soucis, notamment lors de la deuxième émission. Après, c’est un trait que les producteurs canadiens ont sûrement poussé. C’est mon métier depuis vingt ans maintenant, et en tant qu’architecture d’intérieur, nous anticipons ce genre de problèmes. Cela arrive assez rarement. Mais les petits couacs ne le sont pas en réalité puisque cela fait partie de notre quotidien. Il est vrai que nous n’avons peut-être pas mis l’accent dessus, comme la découverte d’une fuite où nous avons dû exploser le mur de la cuisine pour en comprendre la cause.
Comment avez-vous réussi à gérer les désaccords du couple pendant le tournage de l’émission ?
Je n’ai pas eu de soucis avec cela. Par exemple, ils m’ont dit clairement qu’après une des visites, ils ont des angoisses et des peurs. Et je les ai calmés en leur demandant de me faire confiance, étant prise par le temps. C’est ce que je fais dans la vie avec mes clients. Au final, ils ont adoré. Cela s’est passé comme dans notre quotidien d’architecte d’intérieur où nous sommes là également pour les rassurer.
« Il n’y a pas eu d’énormes imprévus avec un revirement de situation »
Est-ce la seule difficulté rencontrée durant le tournage ?
C’étaient des petits doutes, comme ceux-là. Mais c’est habituel dans notre métier d’expert décorateur. Quand les propriétaires confient les clefs à quelqu’un, ils doutent forcément. Mais il n’y a pas eu d’énormes imprévus, avec un revirement de situation où ils ne voulaient plus déplacer la cuisine, par exemple.
Comment arrivez-vous à jongler entre la télévision et toutes vos activités ?
Je suis architecte d’intérieur depuis dix-sept ans. Il est vrai que j’ai mis en stand-by mon activité pendant de nombreuses années parce que je me consacrais à Maison à vendre essentiellement, qui est très énergivore. Mais j’ai réussi à sous-traiter mes activités. J’ai donc ouvert mon cabinet d’architecture en ayant du personnel. Et puis, mon mari est le gérant de mon concept-store à Marseille. Chacun a son poste et sait ce qu’il doit faire. J’arrive à me libérer l’esprit là-dessus, mais je suis quand même présente une journée et demie par semaine.
Déléguer est donc la clef du secret pour pouvoir toucher à tout ?
Oui, mais je suis cependant toujours en train de travailler et de vérifier leurs décisions via les mails et WhatsApp. Cela me permet de continuer mes déplacements pour la télévision avec Maison à vendre et Tout changer ou déménager. Et puis, il y a le temps que je m’accorde pour gérer mes dossiers de chez moi. Et je m’occupe aussi de mon rôle de maman avec mes trois garçons.