Secret Story 5 > Marie revient sur sa victoire et les polémiques
Entrée dans la maison des secrets avec son copain Geoffrey, Marie a vécu Secret Story comme une véritable joueuse. Et ce même si, parfois, elle a usé de ressorts discutables pour parvenir à ses fins, la jeune infirmière assume et s’excuse. Le 14 octobre dernier, le public a décidé de la porter aux nues face à un Zelko qui se croyait « invincible ». Vivement critiquée par ses camarades lors de sa victoire, Marie revient sur son aventure qui aurait confirmé ses engagements avec Geoffrey.
Robin Girard : Quelques heures après votre victoire, comment vous sentez-vous ?
Marie : On vit un petit peu à 4000 à l’heure depuis la sortie. J’ai encore beaucoup de mal à réaliser. Tout va très vite, et il nous arrive plein de choses. C’est vrai que déjà, j’ai été très surprise de ma victoire. J’ai beaucoup de mal à faire la coupure avec la maison des secrets, le fait de ne plus être constamment filmée. C’était vraiment une grande parenthèse de ma vie donc on a l’impression de redécouvrir quelque chose d’inconnu avec le monde extérieur. Mais je suis très heureuse dans tous les cas.
Comment a réagi votre entourage à l’annonce de votre victoire ?
Ma famille est très fière de moi, ils ont pris conscience que ce n’était pas seulement un jeu, mais une aventure basée sur le psychologique, l’humain. Ils étaient conscients de toutes les ressources et la force que je pouvais avoir en moi. De mon côté, il m’a fallu cette aventure pour me connaître réellement et savoir de quoi j’étais capable. Ils sont très fiers que je sois allée au bout des choses, que je sois restée moi-même, droite et que j’ai respecté mes valeurs.
Pourquoi aviez-vous décidé de participer à cette aventure ?
On nous a contactés avec mon conjoint, et à ce moment-là on était un peu en difficulté dans nos vies professionnelles. On avait un projet qui stagnait pas mal donc on s’est dit que ça pourrait être intéressant pour mettre un peu de piment dans notre vie. Et puis en même temps, ça nous permettait aussi de voir si notre couple était solide.
Pour vous, Secret Story faisait donc en quelque sorte office d’Ile de la tentation ?
Je ne dirais pas « île de la tentation », car Secret Story n’a rien à voir avec cette émission. Mais c’est quand même une aventure vraiment basée sur le psychologique et les ressources de chacun. Donc forcément c’est une épreuve et une leçon. On est poussés dans nos retranchements, dans certains comportements et attitudes qui permettent de comprendre si vraiment on est fait l’un pour l’autre.
Comment avez-vous vécu l’acharnement des autres candidats pendant l’After finale ?
Ça ne m’a pas touché réellement. Nous sommes tous venus dans le même but dans cette aventure, à savoir gagner. Donc je peux comprendre la déception de mes adversaires, qui étaient de taille. Tout le monde aurait aimé gagner. Malheureusement, il n’y avait de la place que pour une seule personne.
La réaction et les propos d’Aurélie ont véritablement étonné dans l’After. A t-elle voulu faire le show selon vous ?
Je ne pense pas du tout qu’elle essayait de se mettre en avant, ce n’est pas son genre. Elle a été très présente tout au long de l’aventure pour moi donc c’est vrai qu’elle méritait de gagner elle aussi. Aurélie a vraiment eu un très bon jeu, une grande stratégie et elle a pu montrer à maintes et maintes reprises l’amitié qu’elle avait pour moi. Donc cette réaction, ça fait partie de sa déception, et puis en même temps quand Aurélie s’emporte, ça retombe vite. Je ne lui en veux pas, je sais ce qu’il en est dans sa tête.
L’animosité de vos anciens colocataires a-t-elle gâché votre victoire ?
Franchement, non. J’essaye de vraiment laisser le négatif de côté. J’avais mes proches autour de moi, mon amoureux et mon public qui criait et était heureux. Il faut prendre ce qui est bon à prendre et laisser le reste. De toute façon, j’étais tellement déstabilisée d’avoir gagné sans comprendre ce qui m’arrivait que je n’ai pas prêté tant d’attention que ça à leurs réactions.
Avec 45% des suffrages, vous êtes la gagnante la plus plébiscitée de l’histoire de Secret Story. Selon vous, pourquoi le public a-t-il été si sensible à votre personnalité ?
Peut-être que tout simplement le public a aimé mon jeu. Ensuite, c’est vrai que je suis quelqu’un d’entier, j’ai totalement assumé mes émotions pendant toute l’aventure. J’ai une forte sensibilité donc ça peut toucher les gens. On a pu réellement s’identifier à moi, beaucoup de femmes notamment, et ça a pu jouer en ma faveur.
Comment expliquez-vous le contraste entre votre impopularité à l’intérieur de la maison et le nombre de fans que vous avez à l’extérieur ?
C’est totalement inexplicable. Après, il peut éventuellement y avoir le fait que pendant dix semaines j’ai préservé un secret. A quatre, on a bluffé tout le monde et il y a un certain nombre de personnes qui ont eu du mal à digérer d’avoir été tournés en bourrique à ce point. Nous sommes aussi 24 heures sur 24 les uns sur les autres et clairement à l’intérieur de la maison, c’est la guerre psychologique, chacun a envie de gagner et est prêt à beaucoup de choses pour y arriver. Quand on trouve une petite faille chez tel ou tel individu, forcément on insiste dessus. Et comme je suis quelqu’un de sensible, ça a été facile pour un certain nombre de personnes de jouer sur ça.
Beaucoup dans la maison vous pensaient privilégiée par la production, que souhaiteriez-vous leur répondre ?
C’est un peu facile de dire des choses comme ça. Je n’ai pas été privilégiée par la production. Je crois que tous les candidats ont été chouchoutés d’une façon différente et il n’y a eu aucun individu plus privilégié qu’un autre. Donc après, est-ce que c’est de la mauvaise foi de la part des autres candidats ou la déception d’avoir perdu le jeu...
Sabrina nous a déclaré qu’elle vous en voulait, car « vous aviez joué sur quelque chose d’extrêmement grave, qui touchait l’humain ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Pour protéger mon secret, j’ai fait appel à certaines choses que j’avais vécues dans ma vie concernant certains problèmes de santé et Sabrina a eu du mal à l’accepter. Même si ce sont des choses que j’ai vécues, ça l’a dérangé que je puisse en parler et les mettre en avant pour défendre un secret. Je peux tout à fait comprendre sa réaction et ça fait partie des erreurs que je ne referais plus si je devais à nouveau rentrer dans cette aventure.
Vous parlez de votre vécu, qui semble assez éloigné de l’image donnée dans votre portrait sur TF1 (« l’archétype de la petite princesse, choyée, gâtée, aimée, à qui la vie n’a jamais rien refusé »). Qui êtes-vous vraiment ?
J’assume totalement cette image qu’on a donnée de moi. Effectivement, j’ai été très gâtée par mes parents. Je suis la petite dernière, et encore à 26 ans je suis chouchoutée. Après, les épisodes difficiles de ma vie n’ont rien à voir avec ma famille, ce sont des choses que j’ai vécues de façon tout à fait indépendante. Mais c’est vrai que j’ai toujours été considérée comme la petite princesse, j’ai été dans un cocon, très protégée, on ne m’a montré que les belles choses de la vie. Et malheureusement, tout ça m’a desservi plus tard. J’étais quelqu’un de naïf et je suis tombé sur des personnes malintentionnées qui en ont profité.
Votre couple avec Geoffrey a fait couler beaucoup d’encre. Où en êtes-vous à l’heure actuelle ?
Nous sommes vraiment très renforcés, heureux de cette expérience, car elle nous a fait grandir chacun de notre côté, mais aussi dans notre couple. Nous avons compris énormément de choses sur nous. Nous nous sommes remis en question, nous avons pris du recul sur un certain nombre éléments, nous avons rencontré un tas de difficultés et celles-ci nous ont aidées à nous renforcer. Aujourd’hui, nous sommes toujours en couple, plus forts que jamais. Nous nous sommes retrouvés, comme avant, avec en plus ce que nous a apporté de positif l’aventure. Nous sommes désormais inséparables et indestructibles. Après avoir résisté à Secret Story, qu’est-ce qui pourrait nous déstabiliser ?
En finale, Geoffrey a été bon dernier avec 2.7% des votes. Comprenez-vous ce résultat ?
Je pense que le public n’a pas compris son attitude. Je le connais très bien donc je le comprends, mais le public à l’extérieur ne le connaissait pas réellement et il a dû beaucoup s’interroger sur son manque d’affection et sa distance vis-à-vis de moi. C’est peut-être ça qui l’a desservi au final, car les gens ont dû se demander pourquoi il me donnait si peu d’amour. Mais il faut savoir que Geoffrey est quelqu’un de très pudique, on est vraiment complémentaires dans notre relation et c’est ce qui fait la force de notre couple.
Dans l’After, votre mère avait déclaré « pleurer » pour vous face à la froideur de votre compagnon. Cette dernière a même confessé quelques jours plus tard à Closer « avoir peur » pour vous. Que vous inspirent ces commentaires ?
C’est vrai que ma maman connaît Geoffrey, mais pas dans l’intimité, ce qui est tout à fait normal. Et dans un jeu comme Secret Story, on nous voit à toute heure de la journée. Donc je pense qu’à un certain moment, elle n’a pas compris qu’il ne vienne pas vers moi et qu’il puisse me faire des reproches. Mais c’est difficile pour un couple, car, pendant dix semaines, on n’a pas pu communiquer, et pour Geoffrey de voir les autres candidats constamment être contre son amie, à un moment donné je pense qu’il s’est vraiment posé des questions, ça a créé une distance supplémentaire et ça a choqué ma maman. Je n’en ai pas franchement discuté avec elle, mais je peux comprendre que ça l’ait fait souffrir.
En participant à Secret Story, ne craigniez-vous pas de voir votre linge sale étalé en public, notamment lorsque Oops a annoncé que vous étiez un couple de libertins ?
A partir du moment où on accepte de devenir personnage public pendant quelques mois en passant à la télévision, il faut être conscient de tout ça. Avec Geoffrey, nous avions vraiment pesé le pour et le contre. Maintenant, on ne peut pas plaire à tout le monde, je n’ai pas fait le point sur toute la presse qui a été faite sur nous. Si des personnes se sont fait de l’argent dessus, tant mieux pour elles. Mais nous, nous savons ce qu’il en est de notre couple, nous ne sommes pas du tout libertins (rires), nous sommes très complices. Mais tant pis, tout ne peut pas être rose !
Vous avez remporté près de 200 000 euros. Allez-vous vraiment tout investir dans une sandwicherie comme vous l’avez annoncé ?
Je vais beaucoup penser à ma famille, car j’ai été très choyée, donc c’est à mon tour de le faire. Et j’ai ce projet de sandwicherie avec Geoffrey depuis un an, il était sur le point de se concrétiser quelques mois avant le début de l’aventure, mais ça a pris pas mal de retard. A l’heure actuelle, on est déjà en train de bien s’en occuper. C’est notre bébé à nous deux. Après il ne faut pas oublier que je suis infirmière et que je le resterai. Mais l’après-Secret Story va certainement nous apporter de belles opportunités qu’il faudra savoir saisir. Mais maintenant, c’est sur que le projet de notre vie, c’est cette sandwicherie. Et ne pas rester sur une seule, créer une franchise !
N’avez-vous pas peur que votre relation soit altérée par le gain que vous avez reçu ?
Nous sommes rentrés tous les deux, nous avions convenu de certaines choses à l’avance. On s’était dit que par rapport à l’argent, nous partagerions les gains de l’émission et des photos à deux. Nous ne serions pas sortis ensemble de l’aventure, les choses auraient été exactement pareilles d’un point de vue financier. Donc je ne pense pas que notre relation va changer à cause de ça.
N’avez-vous pas envie de poursuivre l’aventure dans le show-business ?
Nous sommes intéressés par le show-business « propre ». Des propositions sérieuses, sur du long terme, oui, mais tout ce qui est single ou paparrazade, hors de question. L’argent pour l’argent, non merci.
Et si vous pouviez ouvrir une sandwicherie aux États-Unis avec Les Anges de la télé-réalité de NRJ12, seriez-vous partante ?
Oui ! Ça pourrait vraiment nous plaire ! Quand nous réfléchissions à notre projet il y a un an, nous avions pensé ouvrir quelque chose aux États-Unis. Mais on s’était aperçu que c’était vraiment compliqué par rapport à la carte verte, donc on avait laissé tomber.