Scènes de ménages > Rencontre avec le nouveau couple Fabien et Emma
Depuis le 29 août 2011, Anne-Elisabeth Blateau et David Mora forment le nouveau couple de Scènes de ménages. Ensemble, pour Toutelatele.com, ils parlent de leur arrivée dans la série à succès de M6, de leurs personnages et de leur parentalité, de leur attentes et de leurs projets.
Claire Varin : Comment êtes-vous arrivé sur Scènes de ménages ?
Anne-Elisabeth Blateau : Ils ont organisé un casting pour rechercher le quatrième couple. J’ai fait plusieurs essais, avec plusieurs personnes, et puis avec David, ça a été très vite une évidence. Nous avons trouvé une complicité et notre couple fonctionnait.
David Mora : Pour moi, c’est un peu grâce à la publicité. J’ai rencontré Clémence Aubry, qui m’a fait passer un casting publicité puis quatre jours plus tard, elle m’a appelé pour me proposer Scènes de ménages. Les essais ont plu et à ce moment-là j’ai rencontré Anne-Elisabeth sur le plateau de Raymond et Huguette, et on a fait quatre scènes ensemble. On a eu toute de suite un bon feeling.
Jouer dans Scènes de ménages, ça ne se refuse pas ?
David Mora : C’était vraiment un super challenge. J’étais déjà halluciné de me retrouver dessus, car ce n’est pas vraiment le genre de casting auquel je suis habitué. Je n’avais pas spécialement de réseau et je ne suis à Paris que depuis deux ans.
Anne-Elisabeth Blateau : Lorsque j’ai su qu’ils cherchaient un quatrième couple, j’ai prié pour que ça marche.
Comment décririez-vous vos personnages ?
David Mora : Fabien est un mec plutôt sympa, qui est drôle, parfois, malgré lui. Il est très maladroit et hyper stressé d’être papa. Ça devient toujours très compliqué quand il s’occupe de sa fille, car il est vite dépassé. Il déborde d’amour, mais il veut bien faire. Il lui manque une petite formation ! (rires)
Anne-Elisabeth Blateau : Emma est un peu autoritaire et assez terre-à-terre.
Vos personnages vous ressemblent-ils ?
Anne-Elisabeth Blateau : Par rapport à la vision que la production pouvait avoir du quatrième couple, je crois que David correspondait très bien à ce personnage de papa-poule surinvestit sur son enfant et très inquiet, avec un côté très attachant et maladroit à la Pierre Richard. Et pour le personnage d’Emma, mon côté un peu terrien fonctionnait aussi avec ce qu’ils avaient imaginé. Je me retrouve en elle.
David Mora : Au début, on caractérise un peu le personnage en essayant des choses en répétition. C’est là que se dessine un peu le couple. Nous sommes partis sur cette idée du type débordé par sa paternité. Emma est beaucoup plus zen, ça fait un contraste assez intéressant. Je suis complètement gaga, elle, pas du tout. Elle porte souvent la culotte et moi je m’écrase un peu. Mais en fonction de notre personnalité, on affine un peu tout ça. Cependant, ça reste des caricatures, il faut que l’on tire les traits pour faire rire.
Y a-t-il une interaction entre les scénaristes et vous ?
Anne-Elisabeth Blateau : On est présent dans les réunions de lecture et on peut donner notre avis sur tel texte, sur la caractérisation du personnage dans telle scène, etc. On nous demande vraiment notre avis et on est assez libre après dans les dialogues. On peut improviser ou changer des choses. Par rapport à mon expérience passée, je dirais que c’est assez spécifique à cette série.
Pensez-vous que ce quatrième couple se démarque assez du couple formé par Loup-Denis Elion et Audrey Lamy ?
Anne-Elisabeth Blateau : Ils sont dans une tranche d’âge similaire, mais leurs personnalités sont très différentes avec des enjeux de couples qui ne sont pas les mêmes puisque l’enjeu principal pour Fabien et Emma, c’est l’arrivée de cet enfant.
David Mora : De par le casting et les idées apportées autour de ce couple, je pense qu’on est bien différents des trois autres. C’est vis-à-vis des auteurs aussi que c’est très intéressant, nous sommes de jeunes parents dans une maison de campagne. En plus, on s’est un peu endetté avec un crédit de 20 ou 25 ans, donc les enjeux ne sont pas les mêmes que pour Marion et Cédric.
Pensez-vous que le couple est représentatif des jeunes parents ?
Anne-Elisabeth Blateau : Oui, je pense. De manière générale, dans Scènes de ménages, les situations de couples sont très justes et très vraies. C’est aussi le cas pour ce quatrième couple. Les questions qui se posent autour de l’arrivée d’un premier enfant, des jeunes parents ont pu les vivre. C’est un grand bouleversement et il est évident que ça a un impact sur le couple. C’est assez universel.
David Mora : Vis-à-vis du quotidien des jeunes parents, il y a des choses qui vont leur parler c’est certain. Quand je découvre l’utilisation du moule bébé, déjà moi je ne savais pas ce que c’était. (rires) Après, c’est les couches, apprendre la signification des gestes de sa fille...
Ne voit-on pas trop souvent Emma réveiller sa fille ?
Anne-Elisabeth Blateau : Emma utilise souvent le bébé pour avoir ce qu’elle veut. Elle enlève sa tétine pour qu’elle pleure un peu, pour que Fabien arrive et qu’elle en profite pour qu’il lui ramène une pomme pour ne pas qu’elle ait à se lever. C’est ce qui fait le comique de situation. Elle instrumentalise de temps en temps les pleurs ou les cris du bébé.
David Mora : Oui cette scène a été faite pour le gag, mais on ne va pas non plus faire tomber le bébé pour faire rire. Ça reste gentillet. Et ma femme est maligne, elle se joue de moi.
Avez-vous terminé de tourner la saison ?
Anne-Elisabeth Blateau : Non, il en reste une partie. Nous avons beaucoup tourné entre fin mai et fin juillet. C’est vraiment un flux tendu.
David Mora : Nous avons repris fin août et nous allons tourner encore quelques mois. On devrait finir d’ici décembre.
Arriver dans une série déjà installée peut être assez compliqué. Êtes-vous inquiet de l’accueil du public ?
David Mora : Oui, il y a toujours une petite appréhension de se dire, « Est-ce que le public va aimer notre couple, notre petite famille ? » C’est notre première saison, mais tous les autres comédiens sont là depuis trois ans maintenant, donc on a envie d’arriver au même niveau qu’eux, mais tout de suite ! C’est une formation accélérée et un joli pari. Nous avons travaillé au mieux et nous nous sommes marrés à le faire. Alors j’espère que les gens vont le ressentir.
Anne-Elisabeth Blateau : Évidemment, c’est une petite pression que d’arriver dans un programme qui est très regardé. Il faut être à la hauteur des autres couples. On espère que le public va s’attacher à nous autant qu’à eux. On commence à croiser des gens dans la rue, qui sont contents et qui aiment bien les personnages. Les retours sont plutôt positifs.
Comment appréhendez-vous ce nouveau genre d’exposition médiatique ?
Anne-Elisabeth Blateau : On n’y pense pas trop. En tout cas, pas quand on travaille. Mais pour l’instant, c’est plutôt plaisant d’avoir une petite reconnaissance médiatique. C’est toujours agréable quand on est comédien d’être plus exposé.
David Mora : Tout est neuf. Je suis un peu dans l’expectative. Je suis confiant et j’espère que derrière je vais en profiter pour travailler davantage et susciter l’envie des réalisateurs et des metteurs en scène de théâtre.
Quel regard portez-vous sur la télévision ?
Anne-Elisabeth Blateau : Que ce soit à la télévision ou au théâtre, on fait le même métier. C’est très agréable de travailler pour la télévision parce que l’exposition est plus évidente. Scènes de ménages est un programme quotidien, c’est donc de grosses journées. Mais que demander de plus que d’avoir des journées bien remplies quand on est comédien.
David Mora : Je n’osais même pas rêver d’être dans un programme comme celui-là. J’avais écrit deux ou trois pilotes de petits programmes de ce genre, en association avec une société de production et une chaîne locale bordelaise. Je suis le premier fan d’Un gars, une fille, de Caméra Café et de Kaamelott. Pour moi, c’est de l’ordre du rêve.
Parallèlement à Scènes de ménages, avez-vous d’autres projets ?
David Mora : Je viens de tourner dans Télé gaucho, un film de Michel Leclerc. J’ai fait trois jours, c’est mon premier petit rôle ciné, où je jouais un assistant de plateau avec Emmanuelle Béart qui était présentatrice vedette d’une émission. Pour un premier petit rôle, je ne pouvais pas tomber mieux.
Anne-Elisabeth Blateau : Je vais jouer au théâtre dans le cadre de l’atelier de Pierre Palmade. Il a réuni des gens qui sont comédiens et qui écrivent aussi beaucoup. Ça fait deux ans qu’on travaille ensemble de manière non officielle, et il y a tellement de choses qui se sont créées autour de Pierre et de l’atelier, qu’on en a fait des spectacles. Nous allons les jouer au théâtre de la Gaité Montparnasse à partir d’octobre. Si les gens aiment ce nouveau couple de Scènes de ménages, j’espère qu’ils auront la curiosité de venir au théâtre, ce sera très chouette.