Sandrine Quétier et le phénomène People

Emilie Lopez : Vous êtes depuis le 15 octobre aux commandes du premier JT des stars sur la version française de E !. Quelle différence y a t’il entre la version américaine et la version française de E ! News ?

Sandrine Quétier : C’est globalement la même émission, mais on va avoir aussi des sujets tournés en France. Nous avons une équipe, des journalistes... Je ne peux pas vous donner des proportions exactes, on ne les a pas. Pour certaines émissions, ce sera du 50/50, d’autres 80/20, mais une chose est sûre : il y aura une partie de tournages français.

Emilie Lopez : Dans la version américaine, la présentatrice n’est pas vraiment présente. Est-ce que vous serez à l’inverse plus impliquée dans l’émission ?

Sandrine Quétier : Nous avons des réunions de rédaction tous les lundis à 15 heures, et tous les matins. On participe ensemble au choix des sujets. Pour être très honnête, je ne pourrais pas collaborer à la fabrication des sujets pour des contraintes de temps. Mais pour E !, je couvrirai certaines soirées, je ferai aussi des interviews, tout comme pour 50 mn Inside.

Emilie Lopez : Ferez-vous également la voix off ?

Sandrine Quétier : Non, je ne pense pas. En revanche, la différence avec la version américaine, c’est qu’il y a Emmanuel de Brantes en studio pour faire une chronique avec moi. Et les plateaux sont plus longs.

Emilie Lopez : Entre 50 mn Inside et à présent E ! News, n’avez-vous pas peur d’être cataloguée comme une présentatrice spéciale people ?

Sandrine Quétier : Non car je vais faire d’autres choses : je continue Les 100 plus grands... sur TF1, et je démarre une émission en janvier sur l’art de vivre (sur Odyssée à partir de janvier 2008 - NDLR). C’est vraiment un concours de circonstances, et en plus on ne traite pas de la même manière 50 mn Inside et E ! News. Je suis pas du tout une spécialiste des people, je vais très peu dans les soirées, mais c’est vrai que le phénomène est assez incontournable. On va peut-être voir fleurir encore d’avantage d’émissions sur cette thématique !

Emilie Lopez : Vous avez dit ne pas vous considérer comme une people. Cela vous aide-t-il à présenter ces magazines 100% people ?

Sandrine Quétier : Je ne sais pas si ça aide ou pas, mais pour ma part je suis toujours autant fascinée quand je vois des images de ces soirées, des défilés... Je pense que j’ai un recul par rapport à ça. J’ai 36 ans aujourd’hui, peut être que si j’avais eu ces émissions là à 20 ans, j’aurais été à fond dedans, à me rendre à toutes les soirées, à participer à la vie nocturne people. Mais comme j’ai d’autres pôles à côté, ça m’amuse assez...

Emilie Lopez : Si vous étiez, comme par exemple Flavie Flament, l’une des cibles privilégiées des paparazzis, pourriez-vous continuer à animer ce genre de magazine ?

Sandrine Quétier : Je crois qu’il faut prendre le truc à l’envers. J’ai toujours tout fait pour ne pas être une cible des paparazzis. Même sans ça, j’ai une vie assez normale, j’ai mes enfants, ma famille, mes amis, et c’est vrai que le soir je préfère passer la soirée avec mes enfants plutôt que de sortir, même si de temps en temps c’est assez sympathique. Mais j’ai la chance effectivement, et pourvu que ça dure, de ne pas être la cible des paparazzis. Je suis donc un peu plus « détachée » par rapport à tout ça...

Emilie Lopez : Ségolène Royal et François Hollande, entre autres, se sont retrouvés dans certains magazines people. Pensez-vous que les politiques aussi sont des people ?

Sandrine Quétier : Oui, ils ont une campagne d’images à la people, on voit que ce sont des champions de la communication nos hommes politiques !

Emilie Lopez : Sera-t-il possible de les retrouver également dans E ! News ?

Sandrine Quétier : J’adorerais ! Si je devais vous le signer là, maintenant tout de suite, je dirais oui ! Parce que c’est vrai qu’il y a un vrai travail d’image.

Emilie Lopez : En tant que lectrice, êtes vous friande de la presse people ?

Sandrine Quétier : Je les achète, mais pour faire mes émissions. Je ne vais pas vous dire que je ne les lis pas. Pour 50mn Inside par exemple on a des revues de presse tous les jours. Et pour E ! News c’est la même chose.

Emilie Lopez : Malgré votre échec lors des essais, comptez-vous persévérer pour devenir comédienne ?

Sandrine Quétier : A ce sujet, je suis contente car j’ai appris dans Public ce matin (l’interview a été réalisée le 15 octobre dernier, ndlr) que j’avais des projets de téléfilm avec TF1. Alors il va falloir que je les appelle car je ne suis pas au courant ! (rires) Plus sérieusement, j’ai fait des essais, j’étais apparemment en bonne position, mais au final je n’ai pas eu le rôle ! Mais c’est quelque chose que je garde dans un coin de ma tête parce que c’était sympathique. Je précise que je ne me prétends pas la meilleure comédienne du monde, loin de là, alors je mets de la réserve dans tout ça.

Emilie Lopez : Vous avez enregistré quelques maquettes de chansons, et vous allez présenter à Agadir une nouvelle édition du « Concert pour la tolérance » le 27 octobre. Aurons-nous l’occasion d’y entendre votre voix ?

Sandrine Quétier : Malheureusement, seulement pour présenter les séquences, mais pas pour chanter... En revanche si vous voulez m’entendre chanter, il faut venir au concert Tout le monde chante contre le cancer et là effectivement, avec d’autres « personnalités », on chante pour aider les enfants. Nous avons d’abord fait l’Olympia au mois de septembre, puis Porquerolles, et la prochaine date ce sera l’été prochain.

Emilie Lopez : Vous revenez le 26 octobre avec Christophe Dechavanne pour un nouveau numéro des 100 plus grands... A force, ne vous lassez-vous pas de tous ces classements ?

Sandrine Quétier : Il y en a que cinq dans l’année ! Donc se lasser, non ! On tourne deux émissions en même temps, avec Christophe on se voit deux fois et demie par an ! C’est occasionnel, donc on passe toujours un bon moment.

Emilie Lopez : Quels 100 plus grands aimeriez-vous faire ?

Sandrine Quétier : Les 100 plus grandes scènes coupées au montage. Tout ce que vous n’avez jamais vu à la télé !