Renaud Le Van Kim : « Nouvelle Star est un programme patrimonial qui a marqué une génération »
Directeur de KM Productions et de Together Studio (Le Grand Journal, 28 minutes, Brut, C politique, C dans l’air…), Renaud Le Van Kim est coproducteur du retour de Nouvelle Star. Alors qu’il a déjà participé à plusieurs saisons de ce télé crochet, il est revenu sur les nouveautés qu’il va apporter tout au long de la saison.
Pourquoi être revenu coproduire la Nouvelle Star ? Renaud Le Van Kim : J’avais participé lors de la première et de la deuxième année ainsi que pour les saisons d’Amel Bent, Christophe Willem et de Julien Doré. Les années suivantes, j’avais Le grand journal donc je ne pouvais plus rester à la Nouvelle Star. J’adorais ce programme, car il est très pur : il n’y a pas de mécanique, de système et de marketing. Les candidats ne sont pas maquillés ou coiffés. Je ne les habille pas et je ne les produis pas, ils arrivent avec leur univers. La Nouvelle star est un programme patrimonial qui a marqué une génération. J’avais l’impression d’avoir des sensations avec ce programme donc je suis allé voir la présidente de Fremantle et on s’est tapé dans la main.
Quelles seront les nouveautés de cette saison ?
On souhaitait changer peu de choses dans les règles de La Nouvelle Star sans toucher à l’ADN. Tous les éléments nouveaux sont des éléments de production artistique qui font monter qualitativement le niveau artistique de l’émission (avec des micros et des musiciens lors des castings) ou des éléments de modernité qui racontent la France musicale d’aujourd’hui. Il y a une génération de musiciens qui est née et qui partage son talent sur Internet donc nous sommes allés les chercher. Au lieu de publier des annonces dans la presse quotidienne régionale pour faire des castings géants, on a reçu plus de 12 000 vidéos en deux mois.
« Il y aura des grands changements artistiques et visuels aux primes ainsi que des évolutions de règles et de mécaniques »
Quelles seront les règles du théâtre ?
Il y aura des évolutions. On ne changera pas tellement la nature des épreuves, mais plutôt celle de la prestation musicale. J’adore le passage du ‘chorus line’ car c’est celui qui ressemble le plus à l’ADN du programme selon moi. On demande aux candidats, disposés en ligne, de chanter seuls pendant une minute et ils sont éliminés ou gardés. Aujourd’hui, je pense qu’on ne peut plus chanter en play-back orchestré ou a capella donc on a mis une formation musicale. Cela paraît anodin, mais c’est un dispositif très lourd, car on doit répéter.
Comment vont se dérouler les primes ?
Il y aura également des grands changements artistiques et visuels aux primes. On a choisi des jurés, on a casté des jeunes, on les met ensemble et je laisse le programme vivre tout seul. Je capte un événement. Il y aura aussi des changements de règles et de mécaniques et ce ne sera pas tourné à Baltard.
Comment avez-vous choisi le jury ?
Ca été un travail collectif. On aurait pu faire du marketing, c’est-à-dire prendre des gens populaires, mais ce n’était pas ma volonté. Au tout début du programme, les quatre premiers jurés étaient inconnus même si Manu Katché avait une certaine notoriété. Je pense que c’est un format qui est très sain donc il faut produire de l’intelligence, de la pédagogie et de l’humeur. Il fallait des gens qui aient la main dans le cambouis. Je voulais à minima qu’ils soient auteurs-compositeurs, réalisateurs de musique ou producteurs.