Raphaël Lenglet : « Candice Renoir est derrière moi, je veux passer à autre chose »


Raphaël Lenglet, outre son rôle dans Après la nuit sur France 2, s’est confié sur la série Candice Renoir dont il est l’un des personnages phares. Le comédien a aujourd’hui fait une croix sur son personnage d’Antoine Dumas.
Emmanuel Lassabe : Vous incarnez Antoine Dumas dans la série Candice Renoir. Vous avez dit que vous n’aviez pas beaucoup d’affection pour lui. Est-ce pour cette raison que vous voulez lui apporter plus d’épaisseur ?
Raphaël Lenglet : Oui, parce que je trouve qu’il n’en avait pas beaucoup au début. C’est venu en creux par la relation avec Candice Renoir et ce qu’elle traversait. Au fur et à mesure, mon personnage a pris un peu plus d’importance et les scénaristes ont commencé à lui donner du relief, notamment avec des problèmes d’addiction. C’était quelque chose qui m’intéressait à jouer parce que, encore une fois, la banale enquête, c’est compliqué pour un comédien de s’en nourrir.
La relation avec Candice Renoir a-t-elle apporté plus de relief à l’enquête classique ?
Oui, elle a apporté de la comédie de situation. Nous avons eu un amour empêché, notamment. Ce sont des choses formidables, comme en Corse, où nous étions habillés en bonnes sœurs ou quand je me travestissais. Au début, c’était juste le gars qui fait la gueule avec sa veste en cuir. Tout d’un coup, cela a pris de l’ampleur. L’un nourrissant l’autre, les images ont inspiré les scénaristes, qui ont enrichi le jeu. Au final, cela crée un cercle vertueux. Cela donne au spectateur un personnage humain et vrai, avec ses qualités et ses défauts.
« Candice Renoir ne va pas continuer comme ça pendant dix ans »
La série Candice Renoir vous manque-t-elle ?
La série est terminée, puisque nous ne faisons plus que quelques unitaires, dont un qui doit être diffusé prochainement. J’ai pris beaucoup de plaisir à l’incarner pendant des années et à partager l’affiche avec Cécile Bois. Pour moi, Candice Renoir est derrière moi, et à tous niveaux, je veux passer à autre chose.
Cécile Bois a affirmé que d’autres épisodes étaient en préparation. Vous pourriez donc annoncer votre départ ?
Je n’annonce pas mon départ pour le moment. On ne m’en a pas parlé, et je ne suis pas au courant de la date de tournage des prochains épisodes. Ce n’est pas mon actualité aujourd’hui.
Ce rythme en téléfilms vous convient-il pour vos autres projets ?
C’est compliqué, car ce n’est pas régulier. Nous en avons fait trois en trois ans, mais rien n’est signé. Chaque fois, c’est une chance de défendre nos personnages, car rien n’est acquis. La diffusion et le sacrosaint audimat déterminent si l’on en fera un autre ou non. Si ça se trouve, je serai sur un autre projet. Je ne me conditionne plus par rapport à ça. Avant, la série me prenait tellement de temps… Aujourd’hui, elle est arrêtée, et je n’ai aucun engagement pour un éventuel quatrième unitaire. Ça ne va pas continuer comme ça pendant dix ans.
« J’avais envie de casser cet aspect de policier »
Entre votre rôle dans Après la nuit et celui dans la série Candice Renoir, vers quel type de rôle aimeriez-vous vous rediriger ?
C’est difficile à dire, car ces rôles ont été très forts pour moi. Ce qu’ils ont en commun, c’est une aventure humaine extraordinaire. J’ai pris énormément de plaisir avec Cécile Bois, mais avec Après la nuit , j’ai exploré des choses que je n’ai pas pu aborder dans Candice Renoir , notamment avec beaucoup plus de physicalité et de silence. Mon rôle dans cette série était totalement à 180 degrés : à l’image, je suis totalement détruit, avec un maquillage spécial. C’était exactement ce dont j’avais besoin, tant personnellement qu’artistiquement. J’avais envie de casser cet aspect de policier, que ce soit pour le métier ou pour ma propre évolution en tant qu’acteur. J’aspire à tout ce qui va suivre, et ce que j’attends le plus, c’est le prochain rôle, quel qu’il soit.
Quels sont vos autres projets ?
Je viens de terminer, en tant que réalisateur, un épisode spécial en Corse de la série En famille pour M6, proposé en prime time, et j’ai pris un plaisir fou. J’ai également terminé un téléfilm, Un dimanche de chasse, pour France Télévisions, où – attention ! – je ne joue pas un policier. J’ai quand même une arme, car j’interprète un chasseur. J’étais ravi, car nous sommes partis sur quelque chose de différent. Ce projet devrait être diffusé dans les prochaines semaines.