R.I.S : gare à la baisse d’audience pour les Experts français
En misant sur la fiction française, TF1 a réussi à occuper 47 places des 100 meilleures audiences en 2006. Parmi les séries françaises qui ont été le plus plébiscitées par les Français, RIS : police scientifique se place en très bonne position.
Dès son lancement le jeudi 12 janvier 2006, le succès est au rendez-vous. En effet, le premier épisode captive 10,46 millions de curieux, soit 40,9% de part de marché. Le second rassemble, quant à lui, 9,3 millions de téléspectateurs pour 41,1% de part de marché. Le 26 janvier, le sixième épisode a été plébiscité par 11,1 millions de personnes. RIS : police scientifique enregistre alors la meilleure audience de l’année pour une série française devançant les séries « made in USA ». Les huit épisodes de la première saison ont donc séduit un large public en fédérant en moyenne 10 millions de téléspectateurs. RIS : police scientifique avait donc gagné son ticket d’entrée pour de nouvelles aventures.
Même si TF1 gagne son pari, la chaîne n’a cependant pas pris de risques inconsidérés. En effet, la fiction n’est autre que l’adaptation de la série italienne RIS : Deletti Imperfetti plébiscitée par près de 8 millions de téléspectateurs, soit 30% de part de marché sur Canale 5. Aussi, RIS : police scientifique s’inspire également clairement des séries américaines à succès telles que Les Experts. Dans cette optique, elle abandonne le format 90 minutes au profit plus rythmé du 52 minutes des fictions US. Ainsi, TF1 espérait assurer la relève des traditionnelles séries policières, Julie Lescaut ou autres Navarro.
Rappelez-vous : Cinq enquêteurs font partie d’un laboratoire d’enquêtes et d’analyses au sein de la police scientifique (RIS). Cette brigade est dirigée par Marc Venturi (Jean-Pierre Michael) qui coordonne l’action des quatre spécialistes en biologie, physique-chimie, électronique et balistique (Aurélie Bargème, Pierre-Loup Rajot, Barbara Cabrita et Stéphane Metzger), et du médecin légiste (Coraly Zahonero). Il travaille également en lien permanent avec le capitaine Pierre Morand (Laurent Olmedo) du SRPJ. Leur travail est de relever sur les lieux des crimes des indices qui permettront de découvrir les coupables. Exit donc les interrogatoires musclés et les courses poursuites qui caractérisent les polars hexagonaux. Ici, place aux prélèvements d’empreintes, analyse ADN et autopsies.
Depuis le 11 janvier dernier, les enquêteurs de la police scientifique ont fait leur retour sur TF1 pour une seconde saison de douze épisodes. Conscient de l’attente du public après le succès rencontré en 2006, Dominique Tabuteau, réalisateur des quatre premiers volets de cette nouvelle saison a indiqué : « Il fallait, au minimum, être à la hauteur des épisodes précédents. Adhérer à cette suite nécessitait de s’approprier les acquis, de travailler dans la continuité des scénaristes ».
Même si la diffusion des premiers épisodes enregistre des résultats d’audience non négligeables, ils sont loin des performances exceptionnelles connues précédemment. Ainsi, le 11 janvier, la première aventure a convaincu 8,47 millions de téléspectateurs, soit 33,1% de part de marché. A 21h45, l’épisode « Un point de non retour » a rassemblé 7,29 millions de fidèles pour 32,9% de part de marché. Jeudi dernier, la série a enregistré une nouvelle baisse d’audience. Avec une moyenne de 7,2 millions de Français, TF1 arrive toujours « leader » dans cette case horaire. Mais RIS : police scientifique enregistre alors sa plus faible audience depuis sa création.
Ce soir, TF1 diffusera deux nouveaux épisodes avant que RIS : police scientifique ne prenne une pause, peut-être salvatrice, histoire de ne pas lasser les fidèles. Dès le 1 février, Navarro reprendra du service avec un épisode inédit, suivi d’Une femme d’honneur (le 8) et Julie Lescaut le 15 février prochain.