Quotidien : les confidences d’Olivier Véran sur son « sentiment de vide » après sa vie de ministre

« Plus de cravate ! T-shirt, basket... ». Quand Olivier Véran arrive sur le plateau de Quotidien (TMC) ce jeudi 7 mars, Yann Barthès ne manque pas de commenter son allure. « Cela fait partie des petits plaisirs quand on quitte le gouvernement, c’est que l’on s’habille comme on veut ». « Donc ça ne vous manque pas les cravates ? », lui lance l’animateur. Ce à quoi l’ancien ministre de la Santé lui répond : « Pas du tout ». Une fois le débat « chiffon » clos, le journaliste interroge Olivier Véran sur son départ du gouvernement, « il y a deux mois ».

« Vous avez rejoint les rangs de l’Assemblée, il y a un mois comme député de l’Isère. Entre les deux, vous avez fait quoi ? » S’il concède, qu’il peut y avoir un « sentiment de vie » après plusieurs années passées au gouvernement, il répond à Yann Barthès : « Entre les deux, j’ai pris un peu de vacances ». Et pour cause, en quatre ans, Olivier Véran a occupé les fonctions de ministre des Solidarités et de la Santé à ministre chargé des Relations avec le Parlement, puis porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé du Renouveau démocratique. 

Olivier Véran, une liberté retrouvée… ou presque

« Il y a un truc que je n’avais pas fait pendant quatre ans : c’est quitter la France pour voyager un peu », poursuit Olivier Véran. Avant de reconnaître : « Cela m’a fait du bien ». Et même si « on a le plus beau pays du monde », il estime : « C’est important de voyager ». Mais surtout : « J’ai vu mes enfants et c’était hyper cool ».

Malgré cette « liberté » retrouvée, Olivier Véran n’en a pas oublié ses responsabilités d’élu : « J’ai travaillé aussi. Je me suis préparé pour ma rentrée au parlement et puis, j’ai fait pas mal d’entretiens politiques ».

L’importance de prendre du recul, selon Olivier Véran

Après avoir soutenu Emmanuel Macron, le médecin neurologue de formation témoigne de « l’importance  » de « prend du recul ». « On sait qu’on n’est pas ministre à vie. À quarante balais, j’ai déjà eu l’honneur immense d’être ministre pendant quatre ans. Quand vous quittez le ministère, c’est vrai que vous vous sentez un peu moins utile ».

Quant aux raisons pour lesquelles il a été « dégagé du gouvernement », là encore, Olivier Véran répond avec un grand sourire, et non sans humour. « C’est la décision du président, on s’en est parlé au téléphone (…). Il m’a dit : ‘Ce n’est pas toi, c’est moi… Mais je tiens à toi, il faut qu’on reste amis’ ». Provoquant les rires du plateau, il poursuit : « C’est son choix, il a le droit (…). Il y a d’autres façons de faire de la politique ».

Quotidien est diffusé chaque jour du lundi au vendredi sur TMC, à partir de 19h25.