Profilage (saison 5, épisode 8) : Rocher sauvé, Chloé face à son double
Ce jeudi 13 novembre, TF1 a diffusé l’épisode 8, intitulé “Entre deux” , de la saison 5 de Profilage . L’intrigue aborde l’identité multiple d’un meurtrier et montre Chloé souffrant de vertiges et de symptômes présageant une défaillance...
L’enquête s’ouvre sur la découverte du corps émasculé d’un jeune prof de sport dans son appartement. Gabriel (Sylvain Levitte), son colocataire plutôt chétif, est retrouvé nu et drogué, mais indemne. Très vite, Chloé (Odile Vuillemin) établit le profilé psychologique d’une femme haïssant les hommes. La suspecte a été violée par son père - qui s’est suicidé avant le procès - et vivant seule avec sa mère. Rocher (Philippe Bas) et la criminologue trouvent bientôt une maison non entretenue et une vieille femme, du voisinage, nourrissant les chiens. Mais aucune trace de la présence des deux femmes. Jusqu’à ce que Chloé déterre les squelettes de la mère et la fille, Madeleine et Sylvie. L’autopsie prouve qu’elles ont été assassinées et que Sylvie a eu un enfant. L’équipe de la DPJ recherche maintenant sa fille, enfant de l’inceste.
Lili (Fanie Zanini) invite Lucas (Nathan Georgelin) à sa première boum et Chloé demande à Thomas de l’aider. Mais cette fête déguisée était en réalité un rendez-vous galant pour Chloé et Thomas, organisé par les deux enfants. Chloé profite de ce moment à deux pour évoquer le dossier du Dr Roze, dont elle a eu vent par Fred. Mais Rocher se braque. Plus tard, Lili confie à Chloé qu’ils voulaient qu’ils soient ensemble pour “former une super famille”. Chloé répond : “On n’est peut-être pas une famille classique, mais c’est la nôtre”. C’est aussi la première fois que Lili l’appelle « maman ».
Puis, l’enquête prend un nouveau tournant lorsque Chloé trouve des pilules anti-androgènes dans une poupée. La personne recherchée est en réalité un homme, dont la mère et la grand-mère ont cherché à gommer la masculinité. Il s’agit de Gabriel, qui a développé une admiration pour Rocher.
La maison familiale a été incendiée. Sur les lieux, la vieille femme (qui n’est autre que Gabriel grimé) dirige Rocher dans un atelier. Le jeune homme débute un discours sur les « vrais hommes » avant de lui injecter une drogue. Fred (Vanessa Valence) et Chloé arrivent à temps avant l’émasculation de Rocher. La criminologue consent à la difficulté d’être un homme et une femme dans cette société, mais affirme qu’au fond, « on est tous incomplets, des moitiés de vérité » avant que Gabriel ne s’égorge.
À la fin de l’épisode, Rocher se confie sur Roze auprès de Chloé. Fred est violemment confrontée au fait que Hyppolite (Raphaël Ferret) sait qu’elle lui a menti et qu’il est bien le père de Sidney. Le récit est relancé avec un cliffhanger où face à son miroir, Chloé voit son double apparaître à ses côtés.
Les créatrices de Profilage commentent « Entre deux »
Toutelatele est parti à la rencontre de Fanny Robert et Sophie Lebarbier, les deux créatrices de Profilage, afin de dévoiler les dessous de l’épisode 8 de la 5e saison.
Claire Varin : Dans “Entre deux”, vous convoquez Norman Bates...
Sophie Lebarbier : On est des filles hyper équilibrées ! (Rires)
Fanny Robert : Parfois, on part de références hyper conscientes. On se dit qu’on va se faire un délire The Office et on fait « Face caméra ». Et parfois, a posteriori, on se dit : « ça a un petit côté Norman Bates ». Ça marche dans les deux sens.
Dans cet épisode, vous abordez la question du genre et de la famille - quand Chloé dit « On forme une famille pas classique, mais une famille quand même » - deux sujets qui ont fait l’actualité de ces derniers mois...
Sophie Lebarbier : Ça traduit notre conception de la famille et pour nous, c’est important qu’une série grand public comme Profilage puisse porter ce type de message au plus large public possible. Après, ce n’est pas conscient. Je me souviens très bien du moment où l’on a écrit cette scène et on n’avait absolument pas ça en tête.
Fanny Robert : Le débat sur le mariage pour tous et le genre à l’école est tombé pile au moment où on venait de finir l’écriture de cet épisode. À la base, ce n’est pas une démarche militante, mais on est complètement raccord avec le message.
Vous jouez aussi avec l’image de Rocher en tant qu’« homme idéal ». Pouvez-vous en dire plus sur sa caractérisation ?
Sophie Lebarbier : C’est la droiture morale. Parce que le mâle alpha sans droiture morale, c’est juste un gros beauf qui bat sa femme. En l’occurrence, Rocher, ce n’est pas ça. Rocher, c’est d’abord une exigence morale implacable envers lui-même et envers les autres. Il se trouve que, par ailleurs, il est gaulé comme un dieu grec et qu’il maîtrise complètement les arts martiaux. Mais c’est vrai qu’il a une vision assez traditionnelle du monde, des choses, etc. Et sa conception de la masculinité est une conception très protectrice. Après, c’est aussi tout ce que les comédiens nous inspirent. Philippe [Bas] est quelqu’un aussi de très bienveillant et très gentleman.
À travers les personnages de Lili et Lucas, vous relancez le couple Rocher/Chloé qu’une partie du public réclame...
Sophie Lebarbier : Nous sommes parfaitement consciente de ce que les gens imaginent. Notre but est que les téléspectateurs de Profilage se disent qu’eux seuls ont compris ce que les scénaristes et les personnages n’ont pas compris, à savoir qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Et bien évidemment, ça nous amuse de jouer avec les attentes du public. Et comme on est un peu sadiques, ces attentes on les connait, on les entend, mais ce n’est pas pour ça que l’on va les satisfaire...