Prison Break > Faf Larage
Plus de 250 000 exemplaires vendus pour Pas le temps ! En acceptant d’interpréter le générique français de Prison Break, Faf Larage décroche un disque d’or en moins d’un mois. Grâce à ce succès qui lui permet de se faire connaître du grand public, il prépare un nouveau album qui oscille entre le rock et le rap.
Thibaut Le Breton : Comment vous est venue l’inspiration pour les paroles du générique de Prison Break, « Pas le temps » ?
Faf Larage : Je me suis totalement inspiré de la série. J’ai écrit les couplets en regardant le pilote. J’essayais de garder des notions en tête en fonction de ce que je voyais parce qu’il y a toujours des choses qui se dégagent. L’enfermement, le hasard, et surtout la course contre la montre qui est permanente. Les personnages nous ont sûrement un peu inspirés, mais on s’est vraiment basé sur ce que la série représente.
Thibaut Le Breton : Avez-vous eu carte blanche sur les paroles ?
Faf Larage : On s’est concerté avec la maison de disques pour certaines choses, comme pour n’importe quelle sortie de titre. Quand tu sors un morceau comme c’est le cas ici, tu travailles avec des gens en qui tu as confiance, et qui te font confiance, donc ils ne m’ont pas posé problème, j’étais très libre dans l’écriture.
Thibaut Le Breton : Les créateurs de la série ont-ils entendu votre générique ?
Faf Larage : A chaque étape de notre travail sur le morceau, les producteurs se tenaient au courant. J’ai commencé par leur faire traduire les paroles, et dès qu’ils ont écouté la maquette, ils nous ont donné leur accord pour continuer. Ils ont vu la série avec notre générique, pour vérifier si ça collait bien et ils ont également suivi notre clip... Ils étaient présents sur toutes les étapes et nous ont toujours approuvés.
Thibaut Le Breton : Quelle a été leur réaction ?
Faf Larage : Ils ont vraiment adoré... D’ailleurs, je continue à recevoir des emails de félicitations de leur part. Ils sont très contents, et pensent que tout le monde a fait du bon boulot.
Thibaut Le Breton : Comment réagissez-vous au boycott de votre version par certains fans français ?
Faf Larage : On ne peut pas plaire à tout le monde ! S’ils sont fans du générique original, en quoi ça me concerne... Au début, je trouvais un peu facile de monter au créneau comme ils l’ont fait, alors que le morceau n’était même pas encore sorti. Et puis ce n’est qu’un générique, il n’y a pas mort d’homme non plus ! De toute façon, y’en aura pour tout le monde, ceux qui souhaitent voir le générique en VO, comme ceux qui préfèrent la version française, auront les deux dans le DVD !
Thibaut Le Breton : Faites-vous partie des 7 millions de fidèles de Prison Break ?
Faf Larage : Bien sûr ! Côté personnages, j’aime bien les marginaux, et je trouve que T-Bag est très fort. Après, il y a des prisonniers qui sont plus présents que d’autres. Michael Scofield en général est très bon.
Thibaut Le Breton : D’une manière générale, quels sont les génériques de films et de séries qui vous ont marqué ?
Faf Larage : Il y a en pas mal ! Entre autres, je suis fan de Ennio Morricone (Le bon, la brute et le truand) et de Ryuichi Sakamoto, qui a fait la BO du film Le Dernier Empereur par exemple. La BO de Furyo est excellente également, tout comme celle de Tigre et Dragon qui est magnifique. Pour les séries, je ne suis pas accro à un générique en particulier. De toute façon, qu’ils te plaisent ou non, au fur et à mesure des épisodes, tu t’y habitues.
Thibaut Le Breton : Si on vous demandait de signer un nouveau générique, seriez-vous partant ?
Faf Larage : Ca dépend, il faut que le projet soit intéressant. Mais ce qui me tenterait c’est de pouvoir réaliser une musique de film avec les moyens qu’il faut, c’est-à-dire un vrai orchestre à disposition...
Thibaut Le Breton : Avec le succès de Prison Break, ça rend des choses possibles et vous offre un public plus large ?
Faf Larage : Oui, c’est sûr. Mais, ça ne me donne pas forcement la possibilité de créer des symphonies pour des films... (rires). On n’en est pas là, mais c’est vrai que ça ouvre un public plus large, c’est évident.
Thibaut Le Breton : Et pour votre prochain album, vous préparez un mélange de rap et de rock, comme dans « Pas le temps » ?
Faf Larage : En effet, il y aura des morceaux comme ça, entre rock et rap. Avant de composer le titre pour Prison Break, j’étais justement dans cet état d’esprit. Mais dans mon prochain album, il y aura surtout mes goûts du moment, c’est-à-dire un mélange de beaucoup de choses. Du rap, des morceaux hybrides, des titres plus durs, de l’orchestration... bref, ce sera varié !