Plein soleil (Arte) : quand Alain Delon tue Maurice Ronet à deux reprises
Alain Delon a révélé sa beauté méditerranéenne dans Plein soleil, à revoir sur Arte ce dimanche 10 mai. À ses côtés, Maurice Ronet, un acteur qu’il a « martyrise » devant la caméra.
Les années 60 marquent la décennie des premiers gros succès d’Alain Delon. En cette année 1960, l’icône du cinéma français est à l’affiche du polar Plein soleil , puis du drame Rocco et ses frères. Le premier d’entre eux est à suivre à partir de 20h55 ce dimanche 10 mai sur Arte.
Alain Delon est Tom Ripley
Dans cette oeuvre de René Clément, adaptée d’un roman de Patricia Highsmith, on retrouve le célèbre personnage de fiction Tom Ripley, incarné par Alain Delon. Un riche industriel le somme de ramener à San Francisco son fils Philippe, lequel éternise ses vacances en Italie auprès de sa jolie Marge (Marie Laforêt). Philippe affiche constamment du mépris à l’égard de cette dernière mais surtout vis-à-vis de Tom, l’abandonnant notamment sur une barque au beau milieu de la mer. Mais ce dernier tient sa vengeance lors d’une partie de cartes et assassine Philippe. Lentement mais sûrement, il va tout lui prendre : son identité, son argent et ensuite sa fiancée.
Ce film a fait naître une belle amitié entre Alain Delon et Maurice Ronet, l’interprète de Philippe, puisque les deux hommes partageront trois autres affiches, dont La Piscine. Cependant à l’écran, c’est une autre histoire.
Eaux troubles pour Maurice Ronet
En effet, « Le Guépard » ne tuera pas seulement son partenaire de jeu dans Plein soleil, mais aussi dans la célèbre romance partagée avec Romy Schneider - laquelle apparaît brièvement dans Plein Soleil. Dans une scène interminable, le personnage incarné par Alain Delon profite de l’état d’ébriété de sa future victime pour la noyer. Il s’y prendra à de maintes reprises pour parvenir à ses fins. Ce coup-ci, Maurice Ronet ne connaîtra pas un troisième cas de figure puisque les deux hommes ne collaboreront plus par la suite.
Malgré la notoriété de l’oeuvre, forte de son accent italien et empruntée de façon saccadée au registre « fellinien », elle ne s’est classé qu’au 21e rang au box-office de l’année 1960. Près de 2.5 millions de Français se sont déplacés pour suivre les différents rebondissements.