Philippe Risoli (La Ferme Célébrités 2)
Il est revenu en passant par la Ferme, Philippe Risoli. Que ne ferait-on pas pour retrouver son public ? L’homme du Juste prix rêvait d’une nouvelle peau... Résultat : il est devenu l’homme de Cuitas, les bananas ! Pourtant, il sort un nouvel album en octobre, écrit une chanson sur François Truffaut, abhorre Guy Carlier et prépare son « vrai » retour à la télévision. Rencontre.
Joseph Agostini : Vous avez pris du plaisir à travers ces sept semaines de « labeur » dans La Ferme Célébrités de TF1 ?
Philippe Risoli : Enormément. Je suis un vrai compétiteur dans l’âme. J’ai appris à traire les vaches, à ferrer les chevaux et j’ai de merveilleux souvenirs auprès des autres fermiers. Moi qui ai fréquenté les palaces comme les tribus incas, je pourrai dire : « je l’ai fait ! Je sais ce que c’est ! »
Joseph Agostini : A l’intérieur, n’avez-vous pas eu le sentiment de vous faire piquer votre place par Daniel Ducruet ?
Philippe Risoli : Daniel et moi avons des points communs. Nous sommes deux mecs assez « physique ». On jouait sur le même créneau, c’est vrai. Mais j’ai tout fait pour qu’il n’y ait aucune tension entre nous...
Joseph Agostini : Une seule des locataires de La Ferme semblait vous énerver au dernier degré : c’était Joanna...
Philippe Risoli : Je ne veux plus parler de cette histoire. J’ai trouvé minable son comportement avec Jordy. Point.
Joseph Agostini : La télé réalité, c’est vraiment votre tasse de thé ?
Philippe Risoli : Je suis incollable en télé réalité ! Je pense que c’est la nouvelle écriture cathodique. Si les Carpentier étaient encore de ce monde, ils auraient fait de la real tv sans aucun doute !
Joseph Agostini : TF1 vous a viré le 31 août 2001, à l’arrêt du Juste prix. Pourquoi s’est-elle débarrassée d’une personnalité si populaire ?
Philippe Risoli : Il faut leur poser la question. Mougeotte m’a reçu et m’a dit cash : « dans l’immédiat, on n’a pas de projet pour toi ». Mon disque était sorti six mois avant mais cela fait vingt cinq ans que je fais de la musique. J’ai donc quitté pour un temps le petit écran, et y suis revenu pour Les Copains d’accord sur RFM TV, un programme musical...
Joseph Agostini : Vous avez trouvé injuste cette décision de vous évincer de l’antenne ?
Philippe Risoli : C’est le jeu. Un vent de folie soufflait alors sur TF1. Ils voulaient arrêter le Juste prix et renouveler la palette des divertissements. Ils ont jeté le bébé avec l’eau du bain...
Joseph Agostini : Mais revenir dans la Ferme d’une chaîne qui vous a laissé tombé, c’est pas un peu triste ?
Philippe Risoli : Mon métier, c’est de faire de la télévision. Je ne vois pas ce qu’il y a de triste. Au contraire. J’ai rencontré Alexia Laroche Joubert et cela s’est parfaitement déroulé. Elle m’avait proposé de venir dans La Ferme l’an dernier mais ce n’était pas le moment.
Joseph Agostini : Vous sortez bientôt un nouvel album. C’est quoi, votre musique ?
Philippe Risoli : De la variété, des chansons sur les sentiments. Tous les sentiments. Le déracinement, l’exil, l’adoption... Il y aura même une chanson sur François Truffaut, « Comme disait François ». Mon album sort en octobre.
Joseph Agostini : Pourquoi n’a-t-on retenu de votre premier album que « Cuitas les bananas », une chanson dont la presse s’est moquée ?
Philippe Risoli : Il y avait treize chansons sur cet album, que j’ai quand même vendu à 35 000 exemplaires, sans faire une seule télé. « Cuitas les bananas », c’était dans l’esprit Carlos tandis que la plupart des morceaux se rapprochaient plutôt de Louis Chédid. Tout cela n’a pas été impartial. Certains n’ont pas voulu me rater et ont sauté sur l’occasion pour me tourner en ridicule.
Joseph Agostini : Vous étiez animateur et pas chanteur. En France, on ne peut pas faire les deux !
Philippe Risoli : Je pense que ce que vous dites est vrai. La France est un pays d’étiquettes ! Quand on est très exposé en télé, il est impossible de faire autre chose sans s’attirer des critiques !
Joseph Agostini : Que seriez-vous prêt à faire pour passer à la télé, mis à part aller dans La Ferme ?
Philippe Risoli : Quand les choses ne m’intéressent pas, je les refuse. Je n’ai pas voulu faire le télé achat par exemple, même si c’est très bien payé ! Pareil pour Célébrity dancing ou la pièce de théâtre, Le dîner de cons... En revanche, j’ai participé volontiers à Qui veut gagner des millions ?
Joseph Agostini : Quand Guy Carlier se moque de vous, ça vous fout le moral en l’air ?
Philippe Risoli : Il ne mérite pas qu’on s’y intéresse. Carlier est un menteur, une fatalité gluante. C’est de l’acharnement gratuit ! Je l’ai un jour croisé dans un resto et il a baissé les yeux. C’est tout dire. De toutes façons, les critiques ne me blessent pas. Quand je faisais de la télé, je n’abusais pas de la situation. Où était le mal ?
Joseph Agostini : Et si demain, la télé vous disait : « C’est fini, Philippe. On fait la paix. Quitte ton studio d’enregistrement et reprends le micro » ?
Philippe Risoli : Je veux refaire de la télé, c’est certain ! Je rêve d’un grand divertissement avec des chansons ou d’un talk show de deuxième partie de soirée. Je me tiens prêt.