On ne peut pas plaire à tout le monde : mission remplie pour Fogiel ?

Fasciné depuis toujours par les médias, Marc-Olivier Fogiel doit une grande partie de sa carrière à Patrick Sabatier avec lequel il a travaillé pendant de nombreuses années. Depuis, le jeune homme s’est vu pousser des ailes et a su relever le défi d’évoluer avec succès dans le monde de la télé. Ainsi, son émission dominicale On ne peut pas plaire à tout le monde réalise, depuis la rentrée, de jolies performances sur France 3.

La cinquième saison du programme - troisième saison en prime time - bat, en effet, des records d’audience. Pour exemple, le 13 novembre dernier, Marc Olivier Fogiel a réuni plus de 4 millions de personnes devant le petit écran, soit 18,5% de part de marché. Un score très satisfaisant pour France 3 qui avait exigé de l’animateur qu’il dépasse la barre des 15% pour rester à l’antenne sur cette case. Car en 2004, la première saison d’On ne peut pas plaire à tout le monde n’avait pas atteint les espérances de la chaîne, avec 2.6 millions de téléspectateurs en moyenne pour 12.9% de part de marché. La seconde saison avait presque rempli son contrat avec près de 400 000 fidèles de plus et 14,8% de part de marché au compteur.

C’est en septembre 2000 que Marc Olivier Fogiel choisit de quitter Canal + et de rejoindre la chaîne du service public pour y animer On ne peut pas plaire à tout le monde. Troisième, puis seconde et première partie de soirée pour ONPP, émission produite par PAF Productions, la société de Marc Olivier Fogiel et de Nicolas Plisson. En effet, c’est uniquement en janvier 2004 que l’animateur impertinent accède au prime time. Pour se faire, Ariane Massenet cède sa place à Guy Carlier. Ce dernier est désormais en charge de deux chroniques sur les médias et sur l’actualité de la semaine respectivement intitulées « Carlier dans le plasma » et « Carlier dans le bocal ».

Les deux acolytes savent créer la polémique. Chaque dimanche, ils reçoivent dix invités venus de tous les domaines (sport, politique, cinéma, chanson, littérature...) auxquels ils consacrent un entretien sans concession d’une douzaine de minutes. Et la vie de l’émission est ponctuée par de vifs débats : dérapage de Michaël Youn, colère de Brigitte Bardot ou encore sketch polémique de Dieudonné et occupation du plateau par ses supporters...

Une formule qui séduit visiblement : On ne peut pas plaire à tout le monde réunit désormais chaque semaine 3,2 millions de téléspectateurs, soit 15,2% de part de marché. Et ce malgré la reduction de 15 minutes de l’émission imposée par Patrick de Carolis pour faire démarrer les deuxièmes parties de soirée plus tôt. Une réduction qui n’a visiblement pas entamer le succès de l’émission. Marc Olivier Fogiel sait rassembler les fidèles en fin de semaine et ce, jusqu’à 23h30. La concurrence est pourtant rude. TF1, France 2 et Canal+ sortent généralement l’artillerie lourde en matière de films pour leur prime time dominical tandis que M6 propose ses magazines à succès.

Succès à la télévision pour Marc Olivier Fogiel mais aussi succès à la radio. Après avoir présenté Vous écoutez la télé sur France Inter de septembre 2000 à juin 2005, l’animateur a rejoint la radio de ses débuts, RTL. Chaque jour, entre 8h45 et 9 heures, il reçoit dans On ne pouvait pas le rater une personnalité présente dans l’actualité. La boucle est bouclée ? Avec Marc-Olivier Fogiel rien n’est moins sûr. De la Direction des programmes d’une chaîne au journal télévisé, il rêve désormais d’un talk-show quotidien pour coller encore plus à l’actualité. Patrick de Carolis va t-il l’entendre ?