Nikita : pourquoi Anne Parillaud a disparu des écrans après son César ?
Deux ans après Le Grand Bleu, Luc Besson signait un nouveau probant succès avec le survitaminé Nikita, réalisé en 1990. Premier film d’action dans la filmographie du cinéaste, il a révélé Anne Parillaud, qui était alors sa compagne et la mère de leur petite Juliette, âgée de bientôt trois ans à la sortie du long-métrage. TF1 Séries Films le rediffuse à partir de 21 heures ce mardi 19 février.
Anne Parillaud au Panthéon du cinéma français
Nikita relate l’histoire d’une braqueuse, coupable de la mort d’un policier et condamné à la prison à perpétuité. Devenue une sauvageonne par des années d’enfermement et de mauvais traitement, elle se voit « offrir » une porte de sortie en travaillant secrètement pour le gouvernement. Le personnage éponyme a dressé au rang de star Anne Parillaud, lauréate du César de la meilleure actrice en 1991, devançant tout de même Nathalie Baye (Un week-end sur deux) et Miou-Miou (Milou en mai).
Le César de la meilleure actrice, récompense suprême pour une comédienne française, a couronné les plus grandes. Seuls sept noms ont soulevé plus d’une fois ce trophée : Isabelle Adjani, à cinq reprises, Romy Schneider, Sabine Azéma, Nathalie Baye, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert et Yolande Moreau à deux occasions. De toutes les femmes au palmarès, Anne Parillaud est l’une de celles ayant eu une carrière des plus discrètes après l’obtention du sésame.
Des (pré)occupations éloignées du septième art
En effet, elle n’a jamais plus obtenu la moitié d’un tel rôle dans sa filmographie. Près de trois décennies après Nikita, elle compte moins de 25 apparitions sur grand écran, soit une moyenne inférieure à un rôle par an. Une misère. D’autant qu’elle a été associée à peu de films significatifs. L’homme au masque de fer, auprès de Leonardo DiCaprio, et le principal rôle féminin de Gangsters, signé Olivier Marchal, comptent parmi ses rares fulgurances.
Le talent de l’actrice n’est pas à remettre en cause dans cette carrière emplie de trous indignes de sa prestation délivrée dans l’oeuvre de 1990 et qui a découlé sur deux séries télévisées. Dans différentes interviews, elle avait indiqué un manque cruel de confiance en soi : « je suis dépendante du regard des autres ». Elle a aussi été très marquée par différentes ruptures médiatiques, parmi lesquelles Luc Besson, Jean-Michel Jarre et Alain Delon. Invitée de Soir 3 en février 2018, elle avouait ne pas perdre son « trac » au moment de monter sur scène tandis qu’elle a investi les planches pour la pièce « Le Lauréat ». Aussi, elle a entamé en 2014 l’écriture d’un roman, justifiant la rareté de ses apparitions sur petit et grand écran.