Nicolas Waldorf (Incroyables transformations, M6) : « Cristina Cordula est magnifique, j’espère la rencontrer un jour »
Ce lundi 1er avril, M6 lance Incroyables transformations, à découvrir du lundi au vendredi à 17h30. Un quatuor, composé d’un coiffeur, un styliste, une cosméticienne et un chirurgien plasticien, s’allie pour soigner les pires looks de candidats inscrits par leurs proches à l’émission. Nicolas Waldorf, coiffeur de la bande, a tiré le bilan de sa première expérience télévisuelle pour Toutelatele.
Joshua Daguenet : M6 avait lancé en 2015 Cauchemar chez le coiffeur qui n’avait pas trouvé son public. Comment intéresser aujourd’hui les téléspectateurs à travers votre spécialité ?
Nicolas Waldorf : Ce n’est pas le même concept puisque Cauchemar chez le coiffeur était dérivé de Cauchemar en cuisine. Ce coup-ci, nous sommes sur un programme différent, bienveillant avec un souci de donner un coup de pied au c.. aux gens ayant un problème avec leur image. Nous avons la volonté de changer un peu leur vie, ce que nous sommes déjà parvenus à faire puisque nous avons eu une candidate enceinte et deux mariages ! Ce programme est concernant pour tout le monde car nous aidons les femmes comme les hommes. Nous apprenons beaucoup de choses, et notamment sur les techniques modernes de médecine esthétique grâce à Fred [Frédéric Lange]. Les candidats ont été très généreux et je pense que l’émission sera très addictive.
Connaissiez-vous Charles Carter (styliste), Léa Djadja (maquilleuse) et Frédéric Lange avant d’unir vos forces pour l’émission ?
Non, je les ai rencontrés à l’occasion d’un déjeuner préparé par la production. Le coup de cœur a été immédiat car nos sommes très complémentaires et chacun a conscience du talent de l’autre. Notre entente est très bonne avec un humour et une manière d’emmener les choses différentes. Je ne changerais cette équipe pour rien au monde.
Comment ont été sélectionnés les participants du programme ?
Une annonce a été postée sur les réseaux sociaux, destinée aux proches de personnes dans le besoin de soigner leur look. Au départ, j’ai pensé que nous aurions recours à des trucages car certains cas étaient très difficiles. Mais au final, tous les candidats ont été acceptés, même les plus extrêmes. Le plus drôle étant à la fin car les proches eux-mêmes souhaitaient se faire relooker.
« Je pense que l’émission sera très addictive »
Quels cas vous ont particulièrement marqué durant les tournages ?
Ils m’ont tous marqué car les personnes dans leur globalité ont été adorables et généreuses. Parfois, j’apprenais quelques faits sur eux et l’envie de les aider, de changer leur vie était plus forte. Je me rappelle du relooking d’une femme couguar qui portait des vêtements très osés. Elle était très marrante. Pour ma part, je ne l’avais jamais vue mais elle était un peu connue apparemment. En se découvrant face au miroir, elle était un peu perdue. J’ai aussi en mémoire une jeune fille punk rasée sur les côtés et qui est repartie avec les cheveux longs. Elle a hurlé pendant dix minutes comme si elle avait aperçu une bête sauvage !
Les coiffeurs ont une image irrésistiblement « queer ». Votre côté efféminé a-t-il séduit M6 ?
Avant cette aventure, on m’avait déjà contacté pour un autre projet qui ne m’a pas convaincu. La production a sûrement aimé cet aspect de désinvolture, parce que je n’ai pas pris cette expérience pour de la télé. J’ai oublié les caméras sans me mettre de pression. Mon côté efféminé ? J’aime bien en jouer, je ne le suis pas vraiment dans mon quotidien. Je ne pense pas que la production ait souhaité remplir son quota, je n’ai pas été recruté pour cela.
Vous tenez deux salons à Paris. Quels sont ses atouts ?
J’ai deux salons et aussi un petit restaurant. Mon premier s’est ouvert cinq ans auparavant, je l’ai décoré comme si j’étais chez moi avec le souci que les gens se sentent bien. Les coiffeurs interagissent et prennent leur temps ; les gens n’y sont pas traités comme des numéros. Je propose aussi des cours de yoga, des dégustations, des expositions de photos. C’est un salon typique parisien, un salon de vie où l’on peut rester tout un après-midi.
« Pour être un bon coiffeur, il faut être un bon psychologue »
Quel est votre type de clientèle ?
Tout le monde. Des gens viennent de Londres, de Bordeaux, d’autres quartiers de Paris… Quelques personnalités me rendent également visite. L’idée est de venir dans un esprit cool. De mon côté, je n’ai embauché que des amis.
Un coiffeur peut-il être un bon coiffeur s’il n’est pas verbiageur ?
On peut l’être : des coiffeurs sont excellents sans beaucoup parler à leur clientèle. En revanche, il faut être un bon psychologue. Il est essentiel d’anticiper la démarche, la manière d’évoluer d’une personne. Il faut remarquer si celle-ci est sûre d’elle, quel type de coiffure elle peut porter... Être avenant permet de poser un bon diagnostic. Je ne suis pas le meilleur coiffeur de France mais j’arrive à faire parler quelqu’un très vite, et analyser ce que mes clients peuvent supporter et assumer.
Que vous inspire Cristina Cordula, l’une des têtes d’affiche de M6 ?
Elle est magnifique cette femme ! Tout le monde rêve de faire dix ans de télé et d’être aussi adorée. Elle fait très bien le show et a permis de démocratiser la mode, le shopping. J’espère rencontrer cette merveilleuse personne un jour.
Cette première expérience télé pourrait-elle en appeler d’autres ?
Je rêve de tourner dix saisons de cette émission car nous avons fait rêver beaucoup de gens. Maintenant, il faut attendre de savoir ce que l’avenir nous réserve. Le plus dur est d’attendre l’accueil du public mais nous avons tellement kiffé que nous ne pouvons rien demander de plus.