Mourir d’aimer : Une histoire vraie pour Annie Girardot avec un mystérieux suicide
Annie Girardot est à l’affiche du film Mourir d’aimer ce lundi 9 décembre 2024 sur Arte. Le long-métrage est tiré d’une histoire vraie.
Lundi 9 décembre 2024, Arte replonge dans les années 70 en diffusant Mourir d’aimer, le chef-d’œuvre de 1971 réalisé par André Cayatte. Ce film, porté par Annie Girardot, Bruno Pradal et François Simon, retrace une histoire d’amour controversée entre Danièle Guénot, une professeure, et Gérard Leguen, son élève. Dans le film, Danièle et Gérard vivent une idylle que la société condamne : les parents du jeune homme portent plainte pour détournement de mineur. Danièle est jugée et condamnée à un an de prison avec sursis.
Après un séjour en maison de repos, elle retourne à Rouen où elle met tragiquement fin à ses jours avant que Gérard ne puisse la rejoindre. Ce drame, raconté avec une intensité rare, avait résonné profondément dans les salles obscures.
Un carton plein pour Annie Giaradot au cinéma
Le long-métrage, d’origine franco-italienne a a attiré pas moins de 5,91 millions de spectateurs au box-office en 1971. Cela fait de lui le troisième film le plus vu cette année-là derrière le long-métrage d’animation Les Aristochats, tout droit venu des studios Disney et le film Les Bidasses en folie de Claude Zidi avec les Charlots.
Face au final de la série Cat’s eyes sur l’antenne de TF1, aux deux derniers épisodes de la série Les invisibles sur France 2 et au documentaire Les français, l’amour et le sexe incarné par Karine le Marchand sur M6, le film aura-t-il le même succès ?
Une affaire retentissante dans les années 1970
L’affaire Gabrielle Russier, qui inspira le film, fut l’un des faits divers les plus médiatisés de l’époque. Cette professeure marseillaise de 30 ans entama une liaison avec Christian Rossi, un lycéen de 16 ans. Si certains y voient une tragédie romantique, d’autres dénoncent un abus de pouvoir dans une relation asymétrique. Le Président Georges Pompidou, touché par ce drame, déclara en son temps : “Comprenne qui voudra”.
Pascale Robert-Diard, co-autrice de Comprenne qui voudra, souligne dans une interview au magazine ELLE en 2021 que Gabrielle Russier fut prise dans les tourments de Mai 68 et de ses excès. Selon elle, la jeune femme n’était pas une prédatrice, mais une victime d’un contexte où les idéaux de libération sexuelle entraient en collision avec les normes traditionnelles.
Mourir d’aimer est à retrouver ce lundi 9 décembre 2024 sur Arte.