Mélanie Brown, la Spice Girl dit tout sur sa télé-réalité
Désireuse de montrer toute sa « réalité » par le biais de son émission, Mélanie Brown, ex-Spice Girl, se montre curieusement bien moins naturelle en interview. Acceptant de répondre seulement aux questions dont la réponse n’entacherait ni sa popularité, ni la promotion de son programme, l’intéressée correspond parfaitement à l’image médiatique dont elle souhaite s’affranchir. En véritable publiciste, l’autoproclamée « business-woman et mère de famille » assume tout de son parcours, et ne condamne finalement que les Unes des tabloïds dont elle n’a plus vraiment les honneurs aujourd’hui. Impossible d’aller au-delà de l’image de diva, « Mel B » préfère entretenir un cliché. Interview.
Tony Cotte : Pour vous présenter, les médias font encore référence aux Spice Girls. Près de 10 ans après la séparation du groupe, n’est-ce pas trop frustrant ?
Mélanie Brown : Vous plaisantez ? Je suis vraiment fière de mon passé au sein de ce groupe. Je l’assume parfaitement.
Aujourd’hui votre actualité concerne Le Monde de Mel B, à l’antenne de E ! dès le 1er décembre. Comment présenteriez-vous ce docu-réalité à ceux qui ne vous connaissent qu’à travers votre personnage de « Scary Spice » ?
J’ai bien conscience que je serai toujours connue comme un membre des Spice Girls. Depuis cette période, j’ai vécu énormément de choses dans ma vie. Je suis désormais mariée à Stephen (Belafonte, ndlr) et nous avons des enfants ensemble. Cette émission s’intéresse à ma personne, ma famille et notre quotidien déjanté.
Votre émission n’est pas sans évoquer celle de Kimora Lee Simmons. Comme elle, vous jonglez entre deux facettes, celle de business woman et celle de mère de famille. Quelle est la principale difficulté pour allier ces deux rôles ?
(Mel B n’a pas souhaité revenir sur la comparaison avec Kimora Lee Simmons).
Ces deux facettes sont très importantes pour moi. Je ne pourrais me sentir épanouie si j’étais amenée à sacrifier l’une d’elles. En fait, j’aime travailler tout autant qu’être mère.
En tant que productrice exécutive de votre émission, il n’y a-t-il pas une volonté de contrôler le montage et de ne garder que le positif pour votre image ?
C’est un docu-réalité et comme son nom l’indique il montre la « réalité ». Il n’est pas question de couper des aspects qui peuvent être perçus comme négatifs par le public. Je veux montrer ma vie telle qu’elle est, sans la scénariser. C’est d’ailleurs la seule façon d’avoir une émission authentique comme Le Monde de Mel B peut l’être.
Selon vous, comment le public vous perçoit aujourd’hui ?
Les gens écrivent beaucoup de choses à mon sujet et se mettent à spéculer. Ce qui est dit à mon égard n’est pas toujours vrai. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu faire Le Monde de Mel B : montrer ma réalité. Les téléspectateurs peuvent se faire une opinion différente de moi, et non plus basé sur des rumeurs.
Dans votre autobiographie Catch a fire, vous disiez avoir perdu l’intérêt de votre passion pour la musique et la danse à un moment donné de votre carrière. Vous arrive-t-il encore de douter aujourd’hui ?
Je ne doute plus du tout aujourd’hui. J’aime danser, cela permet, en plus de prendre du plaisir à le faire, à garder la forme. Aux États-Unis, j’ai participé à Dancing with the stars et j’ai adoré mon passage dans cette émission. J’y ai pris mon pied ! Quant à la musique, elle résume ma vie. J’aime l’écouter comme en faire, elle a une vraie influence sur mon humeur. Je travaille d’ailleurs sur mon nouvel album...
Pouvez-vous en dire plus sur ce prochain disque ?
Tout ce que je peux dire c’est que ce projet m’excite vraiment. J’espère qu’il verra le jour l’année prochaine...
Si l’une de vos filles vous confiait vouloir devenir une chanteuse, quelle serait votre réaction ?
Si c’est son choix, alors tant mieux ! Je soutiendrai toujours mes enfants quel que soit le domaine dans lequel ils décident d’aller. Leur bonheur me rend heureuse.
Qu’en est-il de l’avenir du Monde de Mel B ?
Une éventuelle deuxième saison est en pourparlers. Je ne peux rien dire de concret en ce moment, mais j’incite le public à surveiller ça de près.