Meghane (Les Mamans, 6ter) : « Le plus dur au quotidien est cette bataille administrative qui n’en finit pas pour Gabriel »
Dès ce mercredi 23 novembre 2022, Meghane et ses partenaires débarquent en prime-time avec de nouveaux inédits des Mamans sur 6ter. Pour Toutelatele, la mère de Gabriel et Maëlie a fait quelques révélations sur son quotidien depuis le tournage.
Emmanuel Lassabe : Avez-vous douté avant de revenir dans Les Mamans sur 6ter ?
Meghane : Oui, j’ai hésité parce que je ne savais pas comment ça allait se passer en termes de jours de tournage. Je ne savais pas si ça allait être une quotidienne ou pas. Par rapport à ma vie personnelle, c’est ce qui me convenait, donc c’était parfait !
Vous expliquez que le caractère de Gabriel s’affirme de plus en plus et que c’est parfois difficile à canaliser, comme lors de l’ouverture des cadeaux. Êtes-vous aidée ?
Non, je gère ce genre de choses. Par exemple, depuis le mois de septembre, Gabriel est accompagné par quelqu’un sur le lieu de l’école pour pouvoir l’épauler sur les apprentissages et faire le lien entre les professeurs et nous. Mais après, du point de vue comportemental, je n’ai pas d’aide particulière. Nous devons faire face aux différentes situations seuls.
Gabriel a-t-il une maitresse inclusive comme vous le désiriez au départ ?
C’est compliqué... Disons que je n’ai pas eu la même chance que l’année dernière.
Dans ces nouveaux épisodes, vous dévoilez les « galères » administratives que vous affrontez, notamment avec l’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap). Est-ce une bataille quotidienne pour Gabriel ?
Oui. Ce qui est difficile avec le handicap, ce n’est pas de vivre avec un enfant qui en est porteur. Il y a des moments de joie intense, à chaque progrès. Bien sûr, il y a des incompréhensions, parce que parfois, ce n’est pas encore verbal avec Gabriel, même si ça commence à venir. Mais vraiment le plus dur au quotidien, c’est cette bataille administrative qui n’en finit pas. Elle ne se terminera jamais puisque ce combat se fait en continu en fait.
« Je dois justifier en permanence le handicap de Gabriel »
Considérez-vous que l’État doit changer certains fonctionnements pour l’encadrement des enfants trisomiques à l’école ?
J’englobe tous les handicaps parce que c’est la même gestion pour tous. On est obligés de faire des dossiers MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées) et l’État ne nous facilite pas du tout les choses. Pour vous donner un exemple concret, j’ai dû faire deux dossiers MDPH, tout ça pour des documents que j’avais déjà fournis. Nous sommes contraints de recommencer, puisqu’ils ont décidé que c’était comme ça, et pas autrement. Je dois justifier en permanence le handicap de mon fils.
La scolarisation semble être un véritable parcours du combattant...
Oui, et tous les parents sont confrontés à la même chose. Même lorsqu’ils sont adultes, nous avons toujours des papiers à remplir. C’est vrai que c’est fatigant. Je ne suis pas encore dans le cas où il est dans l’âge où il doit faire des recherches d’emploi, etc. Au niveau de la scolarisation, c’est compliqué quand même, il y’a beaucoup de documents. J’ai un peu l’impression d’être l’avocate de mon fils. L’État pourrait nous simplifier la tâche en termes d’administratifs. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
La reprise du travail a-t-elle été un déchirement pour vous ?
Effectivement, j’ai fait ma rentrée le 1er septembre comme tous les enfants (rires). Cela n’a pas été difficile de quitter Gabriel parce qu’il était déjà à l’école. Le mercredi, je suis toujours à la maison pour pouvoir assurer les rendez-vous. En effet, c’était impossible de pouvoir reprendre à plein temps. Donc j’ai au moins ce jour-là avec eux. Par contre pour Maëlie, cela a été compliqué. Elle avait l’habitude d’être avec moi, même si elle allait deux fois par semaine chez la nounou. Il y a eu un petit moment d’adaptation. Il a fallu qu’elle s’habitue à y rester plus longtemps. J’ai dû me faire à l’idée de ne plus l’avoir près de moi. Mais si je dois parler que de mon côté, cela m’a fait du bien de reprendre le travail.
« J’ai un peu envie de me détacher des réseaux sociaux »
Vous êtes suivies par plus de 200 000 abonnés sur Instagram. Comment gérez-vous les critiques ?
Il faut dire que chaque maman a eu son lot d’insultes et de remarques négatives. Personne n’est épargné. J’étais contente de retravailler, parce que je pense à autre chose, même si au tout début de la saison 1 de l’émission Les Mamans, on y attache plus d’importance. On est plus atteints, etc. Avec le temps, ça glisse en fin de compte. On ne peut pas plaire à tout le monde. Il y aura toujours des critiques. Cela reste malgré tout très minime. J’ai de plus une communauté très bienveillante.
Parallèlement, vous faites du placement de produit sur Instagram. Comprenez-vous les critiques actuelles autour de cette pratique ?
Je peux admettre les remarques qu’il peut y avoir. Personnellement, je n’en fais plus d’ailleurs, parce que je n’ai plus le temps et je sélectionne quand même beaucoup. J’ai refusé beaucoup de partenariats. Avec le manque de disponibilité, j’ai un peu envie de me détacher des réseaux sociaux, pour avoir une vie lambda.
Si une saison 5 des Mamans en quotidienne arrive, seriez-vous partante ?
Je ne sais pas si je serais de la partie. J’ai un nouveau planning maintenant, donc je ne peux pas vous dire.
Meghane est à retrouver dans les deux premiers volets de l’émission Les Mamans , diffusés dès ce mercredi 23 novembre 2022 sur 6ter.