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MC Jean Gab’1 (Dans la tête du tueur) : « Il faut avoir plusieurs cordes à son arc »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 20/10/2013 à 13:51 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Après avoir vogué entre cinéma, musique et écriture, MC Jean Gab’1 sera à la présentation de l’émission Dans la tête d’un tueur sur Discovery Channel. Une expérience de plus à son actif dont il évoque l’éclosion ainsi que son regard sur la télévision

Clément Gauthier : Pourquoi avez-vous accepté de présenter Dans la tête du tueur ?

MC Jean Gab’1 : Pour moi, c’est une carte en plus à mon jeu. Si une porte est ouverte, j’y vais, si elle est fermée, je rentre par la fenêtre. Si ça peut servir pour d’autres émissions, je les prendrais à bras ouverts. Il faut avoir plusieurs cordes à son arc.

Avez-vous des références par rapport à ce genre d’émission ?

Je regarde les émissions sur internet. Je n’ai plus de télé, je l’ai virée, il n’y a rien dedans. Je sais de quoi ça parle, car j’ai quand même une petite culture américaine. Et aussi parce qu’on m’a donné le pilote.

Que retenez-vous de vos invitations sur les plateaux de télévision comme Le Grand Journal ou Ce soir ou jamais ?

Je suis sur un plateau de télé comme je suis dans la rue ou ailleurs, je ne joue pas. C’est juste un plateau télé avec des lumières, des gens, entre guillemets, importants. Je ne vois pas autre chose. On a besoin de quelqu’un pour faire de l’audimat et la personne a besoin de l’émission pour sa promo. Le but de la télévision est de vendre ou de se vendre.

Vous êtes passé par la musique, le cinéma, la télévision, l’écriture. Selon vous, quel est le lien entre tous ces moyens d’expression ?

L’art. Essayer de ne jamais faire comme tout le monde. Je pourrais m’inspirer de Melvin Van Peebles, le premier mec du cinéma indépendant sans Hollywood, dans les années 70. Il a été aussi le premier noir américain à avoir fait neuf pièces de théâtre en France. La vie vaut le coup d’être vécu. Si c’est se cantonner à ne faire qu’une seule chose, elle est pleine de regrets. Je suis ouvert à tout, mais si je ne me sens pas capable de faire quelque chose, je ne vais pas accepter.

« Je me respecte, je veux faire des trucs qui m’intéressent »

Lequel de ces moyens d’expression vous donne le plus de satisfaction ?

Même si ces mondes se rejoignent, ils sont vraiment à l’opposé. Je préfère le cinéma, y’a pas photo. J’ai commencé par ça avant de faire de la musique. Mais faire du cinéma, ce n’est pas jouer de petits rôles ou faire du rap dans un film. Aujourd’hui, j’ai 46 ans. Je me respecte, je veux faire des trucs qui m’intéressent. Je n’ai pas dit des premiers rôles, mais je suis capable de tout.

Envisageriez-vous un retour à la musique ?

Bien sûr. Ça fait trois ans que je suis en procès avec Universal. Et théoriquement, j’en ferai un autre après. J’essaye d’acheter ma liberté pour pouvoir partir le plus loin possible.