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Marie du Sordet (Affaire conclue) : « Je n’ai pas hésité à dire ce que j’avais à dire, sans retenue ni méchanceté »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 03/09/2019 à 14:15

Elle est la première recrue de cette troisième saison d’Affaire Conclue. Pour autant, Marie du Sordet est loin d’être une débutante dans le domaine de la brocante. Fondatrice de Chez les voisins en 2010, l’entrepreneuse est ravie de ses débuts dans l’émission de Sophie Davant, dans un milieu de la télé qui pourtant ne lui est pas très familier.

Joshua Daguenet : Comment avez-vous rejoint l’émission de Sophie Davant ?

Marie du Sordet : L’émission Maison France 5 est venue faire un tournage chez mon mari et moi. J’ai été chargée de présenter des artisans avec lesquels j’ai l’habitude de travail. Le feeling avec Stéphane Thébaut s’est très bien passé et j’ai reçu le coup de fil d’une casteuse qui a repéré ma prestation. Elle souhaitait que je rencontre la production.

Aviez-vous déjà eu l’occasion de suivre Affaire conclue lors des deux premières saisons ?

Je ne connaissais pas l’émission car je ne regarde pas la télévision. Du coup, j’ai un peu hésité mais pas très longtemps. J’ai toujours été guidée par mes envies et foncé quand j’avais envie de faire quelque chose. Je me suis dit que ça allait être une expérience amusante. Le casting s’est très bien passé, tout était naturel. J’ai néanmoins visionné quelques numéros avant de m’y rendre. Quand ils m’ont rappelée quelques semaines plus tard, j’étais « wouah ! Canon ! ».

Avant de rejoindre Affaire Conclue, saviez-vous toutefois que l’émission est l’un des gros succès de l’année en télévision ?

Je l’ai su en commençant à me renseigner sur le programme. Je n’ai jamais recherché la popularité. Je suis contente d’avoir rejoint l’émission car il y a une chouette ambiance et j’apprends plein de choses sur les objets. Je me sens légitime car cela fait un certain moment que je suis dans la brocante. Cette période est charnière pour moi.

Participer à l’émission a-t-il développé votre attrait pour le petit écran ?

Oui, je trouve ça intéressant de déceler ce qui se fait. Je suis plus ouverte qu’avant. Avec mon mari, nous avions accueilli un programme court, Du côté de chez vous [sur TF1, ndlr.] Après, j’ai conscience que la presse est un réel support dans notre métier. Internet, les réseaux sociaux, la presse écrite et télé nous permettent de vendre un peu plus de marchandise. Mon mari est photographe donc je connais ce milieu.

« Les autres acheteurs sont contents que je sois là, ils me complimentent »

Avez-vous constaté un accroissement des visites sur le site depuis votre participation ?

Le premier jour de diffusion, il y a eu clairement un accroissement des visites mais je n’ai pas pu regarder les chiffres.

Votre toute première négociation a conduit à l’achat d’un ensemble d’outils de toilettes, ce qui a surpris Julien Cohen. Vous n’avez pas semblé impressionnée par cette première journée d’enregistrement…

J’ai été très bien accueillie donc je me suis sentie à l’aise. J’étais à droite de Julien Cohen dans cette séquence. Les choses se font déroulées spontanément. J’étais peut-être un peu stressée avant le tournage mais en plateau je me suis sentie bien. Je n’ai pas hésité à dire ce que j’avais à dire sans retenue ni méchanceté.

Comment les acheteurs perçoivent-ils vos débuts et cette nouvelle concurrente à la table ?

Franchement, je n’en ai aucune idée. Je ne suis pas dans le calcul. Ils sont hyper gentils avec moi et ont l’air plutôt contents que je sois là, ils me complimentent (rires).

Selon vos goûts, quel expert est le plus-à-même de vous disputer vos coups de cœur de l’émission ?

C’est un peu tôt pour le dire car je n’ai pas rencontré tout le monde à ce jour. Ce qui est intéressant est que je me rends compte que tout le monde a une spécialité, et dans le même temps, il y a une certaine fascination pour plein de choses. Mes confrères m’ont dit dès le départ : « Tu verras, tu achèteras de la marchandise que tu n’achèterais pas en temps normal ». Il y a autre chose qui est présent, nous sommes touchés par l’histoire et la sympathie des vendeurs.

« Tout le monde a une spécialité... mais il y a une fascination pour plein de choses »

Vous avez crée en 2010 la marque « Chez les voisins ». Quel est son concept ?

« Chez les voisins », à la base, est un concept de brocante basé sur des coups de cœur via des ventes éphémères ou des rendez-vous donnés à mes clients pour leur faire découvrir des nouveautés. Après avoir quitté Paris pour Le Perche, j’ai pu développer mon site internet et j’ai ouvert une boutique physique en collaboration avec une autre jeune femme. Cela m’a donné le goût de l’échange physique avec les clients. Petit-à-petit, je suis passée de la brocante exclusive à de l’arrivage de marchandise neuve. J’aime ce mélange de neuf et d’ancien, c’est la façon dont je vis.

Pierre-Jean Chalençon déclarait que tous les acheteurs faisaient des bénéfices, sauf lui. Une première tendance se dégage-t-elle de votre côté ?

Pour être honnête, pas du tout. Les objets achetés sont sur mon site internet et vont être bientôt visibles. Pour l’instant, ils n’ont pas été beaucoup exposés et n’ont pu être vendus. C’est un peu trop tôt pour répondre, mais on verra.

Vous avez quitté il y a quelques années Paris pour la Normandie. Les tournages peuvent-ils vous amener à effectuer le chemin inverse ?

Ce n’est pas exclu, d’autant plus que mes enfants grandissent et vont bientôt entrer au lycée. Ils sont tentés d’aller étudier à Paris, après, il faudra trouver un juste milieu entre la campagne et l’hyper urbanisation. Avec mon mari, nous sommes libres de nos choix et nous avions quitté Paris pour la Normandie sur un coup de tête.

Jean Cocteau a déclaré : « La mode, c’est ce qui se démode ». Ce qui est très vérifiable pour la tenue vestimentaire l’est-il autant pour la décoration d’intérieur ?

Quand on regarde les tendances déco, cela ne se renouvelle pas tant que ça. On peut constater dans les salons que ce qui est à la mode sont des choses qui ont été dépassées et qui reviennent à la mode. Cela permet à la brocante d’avoir du succès. Dans le design et les créations, nous ne sommes plus dans la brocante. Ce sont des autres métiers qui ne sont pas comparables. Les changements résident dans les techniques de réalisations, le choix des matériaux… De mon côté, je ne suis pas très au fait dans le secteur du design et de l’hyper moderne.