Manu (Constructions sauvages) : « On ne cherche pas à être dans la galère, tout est vrai ! »
Depuis un an et demi, Constructions sauvages sévit sur RMC Découverte autour de sa triplette composée d’Attila, Arnaud et Manu. Ce dernier est revenu sur les dessous de son aventure pour l’ouverture de la 2e saison ce lundi 5 octobre 2020 en prime time.
Joshua Daguenet : Comment avez-vous été recruté par RMC Découverte pour prendre part à l’aventure Constructions sauvages ?
Manu : Je travaillais déjà avec la boîte de production 909 et un jour ils m’ont posé la question de savoir si j’étais intéressé de participer à une émission de RMC Découverte portant sur les cabanes. Cela faisait deux ans que la chaîne cherchait des profils. J’ai accepté à la condition de faire quelque chose de différent du format américain.
Quelles différences avez-vous tenu à établir ?
Déjà, nous sommes trois et non deux, et on est une bande de potes, pas des animateurs télé. On se connait très bien avec des compétences différentes. Pour moi, je trouve cela dur d’avoir, dans la version américaine, une discussion pseudo-technique entre le chef de chantier et le bricoleur. Le sujet est coincé entre ces deux personnes et je ne trouve pas leurs réalisations géniales. Nous, nous sommes de vrais constructeurs.
Quelle est la construction la plus sauvage à laquelle vous avez été confronté ?
Les repérages se font toujours au soleil, mais il arrive que lors de notre retour deux, trois mois plus tard, nous passons du paradis à l’enfer. Je pense à une cabane en Dordogne, qui n’a pas encore été diffusée. Nous pensions à l’époque que les véhicules pouvaient arriver jusqu’à la cabane, mais la semaine a été pourrie par les averses et les véhicules ne pouvaient pas descendre à moins de neuf cents mètres de la cabane. Il a fallu tout transporter à la main et nous avons été confrontés à un chaudron de boue, c’était horrible !
« Nous avons été confrontés à un chaudron de boue, c’était horrible ! »
Avez-vous craint de manquer de temps lors des tournages ?
La course contre la montre a été un cauchemar. On ne finit jamais à temps, c’est une galère... De mon côté, j’aime procéder à des petits changements pour pimenter les constructions et poser ma patte sur le chantier. En cinq jours, c’est un défi et il faut être dingue pour se lancer là-dedans. Nous ne sommes pas des super-héros mais cela requiert une vision et une organisation. Il faut lutter contre des éléments qui viennent retarder l’avancée des travaux et le temps est notre pire ennemi. On ne cherche pas à être dans la galère, tout est vrai.
Cette saison 2 a-t-elle connu quelques ajustements par rapport à l’inaugurale ?
En terme d’organisation, nous étions déjà réglés. C’est comme une caravane, nous avons besoin de déplacer du monde, acheter des matériaux qui arrivent en temps et en heure. Pour la deuxième saison, je ne voulais pas repartir sur le même type de cabane. Je souhaitais qu’elles soient un peu plus dingues. Nous avons recherché la façon de rendre le tout plus magique avec des prototypes qui n’existent pas. Un lieu inspire la cabane et le client inspire le contact et ce que l’on doit faire.
Comment est né ce surnom de « Roi de la cabane » qui vous accompagne dans l’émission ?
Ce n’est pas moi qui me suis attribué le titre de « Roi de la cabane », mais l’écriture. D’un point de vue technique, j’ai beaucoup d’expérience avec tous les matériaux que l’on utilise. Notre travail est maîtrisé. Je ne suis pas le « Roi de la cabane » en tant que tel, mais je suis capable de faire des choses complètement dingues. Je suis dans mon élément et c’est un plaisir davantage qu’un travail.
« Je suis dans mon élément et c’est un plaisir davantage qu’un travail »
On vous voit constamment vêtu d’un épais sweat et d’une casquette solidement vissée sur la tête. Pourriez-vous mener une mission télévisée sans ces deux vêtements ?
Je ne peux pas m’habiller autrement. Même quand je vais travailler dans le désert, j’ai toujours le sweat, la casquette, et souvent la veste en cuir dans les pays chauds. Je pourrais vous ressortir des photos de mes 20 ou 30 ans, je suis pareil. Si je pars travailler sans cela, je suis nu. Je suis à l’aise comme ça et je ne travaille pas de la même façon sans ma casquette, mon sweat ou ma veste en cuir qui protège bien plus que n’importe quelle veste. Les mecs qui bossent avec moi sont toujours en t-shirt quand il fait chaud, mais moi je ne veux pas me cramer au soleil. J’ai travaillé en Afrique du Sud ou en Jordanie par des températures vraiment élevées, et je suis confortable quand je suis habillé.
À côté de cette aventure, on doit au trio que vous formez avec Arnaud et Attila des constructions de Fort Boyard. Comment avez-vous vécu les préparatifs de cette saison particulière ?
Nous sommes professionnels donc nous savons nous organiser dans n’importe quelles circonstances. Nous n’avons pas paniqué, si ce n’est de savoir si le gouvernement nous autoriserait à aller au bout.