Lucie Bourdeu et Axel Huet (Chloé et Antoine Le Kervelec dans En famille, M6) : « Tout le monde peut s’identifier à au moins un personnage... même les chiens ! »

Léopold Audebert : Dans quel état d’esprit êtes-vous vis-à-vis de la diffusion de cette cinquième saison de En famille sur M6 ?

Axel Huet : On est enjoué ! On a hâte de voir comment ça peut être apprécié... on espère que ça le sera. En tout cas, on est toujours dans la même énergie que pour chaque autre saison. On est tous très content d’avoir partagé cette aventure, parce qu’on vit des moments hyper drôles et sympas. Finalement, on a réussi à créer une vraie famille.

Lucie Bourdeu : C’est sûr qu’on s’entend tous très bien ! Mais il y a un peu d’appréhension quand même. Comme à chaque nouvelle saison, on ne sait jamais comment les gens vont réagir. En fait, il y a un peu une « excitation inquiète » ! (rires)

Selon vous, quels sont les atouts majeurs du programme ?

Lucie Bourdeu : Je pense que ça parle aux gens ! Et puis tout est malin : le créneau-horaire pour les familles après le 19.45., mais aussi le fait qu’il y ait un truc hyper visuel pour les enfants et que la série peut parler à toutes les générations. Déjà, tous les âges sont bien représentés dans la série, mais visuellement, je trouve vraiment qu’il y a plein de stratégies pour que ça accroche.

Axel Huet : Tout le monde peut s’identifier à au moins un personnage... et mêmes les chiens ! (rires) Donc forcément, ça plaît à un plus grand nombre.

À chaque saison, n’avez-vous pas la crainte de lasser le public ?

Lucie Bourdeu : On a une contrainte assez importante, qui est qu’on ne vieillit pas. Comme Les Simpson, on est bloqué dans le temps ! (rires) Il y a un truc très répétitif, mais grâce aux nouveaux personnages qui arrivent, chaque nouvel intervenant nous permet de montrer d’autres facettes de notre rôle. En fait, on compte surtout sur les auteurs !

Axel Huet : En tant que comédien, on cherche toujours des choses nouvelles à interpréter et à jouer, pour se renouveler et ne pas s’ennuyer aussi. Même si ce n’est pas un programme sur lequel on s’ennuie, c’est important de trouver de nouvelles pistes.

« On a une contrainte assez importante, qui est qu’on ne vieillit pas. Comme Les Simpson, on est bloqué dans le temps ! »

Avec la différence d’âge actuelle entre vous et votre personnage respectif, n’est-ce pas de plus ne plus difficile de rendre les situations réalistes ?

Lucie Bourdeu : Je n’ai pas vraiment vécu ce truc de vieillir, j’ai un métabolisme assez étrange ! (rires) Je touche du bois pour la suite.

Axel Huet : Je pense que je suis le personnage pour lequel c’est le plus compliqué , parce que j’ai évolué le plus physiquement parlant. Après, les textes me permettent de rajeunir le personnage, tout comme ma tenue vestimentaire.

Côté coulisses, quelle est la durée d’une salve de tournage ?

Axel Huet : Ça dépend de ce qu’on doit livrer en quantité, c’est-à-dire 100 minutes, 1 000 minutes ou 1 200 minutes. Mais grosso modo, au minimum, on tourne sept mois cumulés dans l’année, avec des phases de break. Ou parfois on a fait des saisons de dix mois.

N’est-ce pas trop compliqué de se replonger dans la peau de votre personnage respectif après plusieurs mois de « break » ?

Lucie Bourdeu : On a des super auteurs ! Un grosse équipe qui cherche toujours à trouver les faiblesses des personnages. C’est toujours là-dessus qu’ils vont aller creuser, ce qui amène des situations intéressantes.

Axel Huet : Aujourd’hui, je crois que les personnages font un peu partie de notre vie. Donc même s’il y a quatre, cinq ou six mois qui passent sans qu’on tourne, quand on les retrouve, on les connaît par cœur.

Lucie Bourdeu : C’est vrai que les 13/14/15 ans ont ce truc de venir vers nous pour nous dire « Mon frère est comme toi ! » (rires) Donc je pense qu’il y a vraiment un effet d’identification assez fort.

Combien de temps à l’avance apprenez-vous vos textes ?

Axel Huet : Normalement, avant chaque session de tournage on a des séances de lecture. Deux moments où on découvre les textes tous ensemble et où on est amené à les modifier, à dire si ça correspond bien au personnage, etc. Après, pendant les phases de tournage, on a les textes à la semaine si on le souhaite, et pour ceux qui préfèrent les apprendre la veille, chaque jour on a ceux du lendemain.

Lucie Bourdeu : C’est plus comme ça que ça fonctionne ! Même si on nous les donne une semaine à l’avance, il y a beaucoup de modifications en fonction du temps, du retard qu’il faut rattraper. Donc tout peut changer.

Axel Huet : Mais ça dépend de la méthode de travail de chacun. Yves, par exemple, préfère apprendre tous ses textes à l’avance.

« Aujourd’hui, je crois que les personnages font un peu partie de notre vie »

En tant que jeunes acteurs, c’est certainement très stimulant et constructif de travailler aux côtés de grands noms du théâtre, tels que, par exemple, Marie Vincent et Yves Pignot...

Axel Huet : C’est une super école !

Lucie Bourdeu : Ils sortent tous du théâtre : Marie, Yves, Jeanne…

Axel Huet : Ils sont impressionnants au niveau de l’observation, de l’écoute et du partage dans le jeu. On apprend beaucoup des aînés.

Avez-vous d’autres projets ?

Lucie Bourdeu : J’ai fait deux courts-métrages. Je viens de finir ma licence à la fac, donc maintenant je passe beaucoup de castings, on verra ! (rires)

Axel Huet : Il y a toujours des projets en attente de réponse ! (rires) Par exemple, récemment, j’ai rencontré quelqu’un qui est venu me chercher parce qu’il connaît En famille et qu’il m’a vu dedans. Sinon, j’ai tourné des courts-métrages, dans des séries policières pour des chaînes concurrentes. Et je suis dans le long-métrage du Palmashow, La folle histoire de Max et Léon, qui sort le 2 novembre prochain. J’ai fait une petite séquence avec Grégoire Ludig, David Marsais et Christophe Lambert, tout comme dans la folle soirée du Palmashow.