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Louis Bodin : de la France sauvage à la passion de la météo

Alexandre Raveleau
Publié le 07/12/2012 à 17:46 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:43

Monsieur Météo de TF1, Louis Bodin débarque sur Ushuaïa TV à l’occasion d’une semaine spéciale consacrée à « La France sauvage ». Du 10 au 14 décembre, la chaîne découverte embarquera son public vers quelques-uns des coins les plus sauvages de l’Hexagone. En prime time, Louis Bodin accompagnera les téléspectateurs dans leurs voyages. Cet amoureux de la nature revient également sur les premiers épisodes neigeux que traverse la France actuellement, mais aussi sur la Météo à TF1, qui devrait connaître quelques aménagements à l’horizon de 2013.

Alexandre Raveleau : Du 10 au 14 décembre, Ushuaia TV nous promet que vous allez entraîner le public dans « La France sauvage ». À quoi doit-on s’attendre ?

Louis Bodin : Pendant toute une semaine, nous allons essayer d’emmener le téléspectateur vers une France qu’il n’a pas l’habitude de voir. Une France qui se situe aux portes des villes, des lieux où il y a encore une nature sauvage qui vit, avec une faune et une flore incroyable. Nous voulons surprendre. Il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour découvrir des paysages extraordinaires. Il y a tellement de belles choses à voir à nos portes. J’incarnerai cette programmation de documentaires et de rencontres.

Le point fort de la semaine sera le mardi 11 décembre à 20h40, avec un film raconté par Sophie Marceau. Quel sera son sujet ?

Ce documentaire s’articule autour des saisons. Il s’agit d’un film évènement porté par Sophie Marceau, qui montre les paysages et leurs évolutions au gré des mois et des couleurs. On y découvre la France autrement, avec les espères qui vivent, meurent, apparaissent et disparaissent... C’est complètement déroutant de voir des paysages et des animaux, comme le lynx des Vosges par exemple, qu’on imagine être du bout du monde !

Depuis plusieurs mois, de nombreuses têtes d’affiche de TF1 arrivent sur les autres antennes du groupe, à l’instar de Stylia ou Ushuaïa TV. S’agit-il d’une demande de la chaîne ou bien d’une réelle envie ?

Pour ma part, c’est une vraie volonté. La météo est une belle porte d’entrée vers la nature. J’adore donner cette information et la proximité avec les gens. Je voulais prolonger ce bel échange par le biais d’un autre rendez-vous. S’il fallait parler de mes envies, voire de mes rêves, je suis jaloux de Nicolas Hulot... J’aurais voulu faire Ushuaïa Nature, d’autant que l’effort physique ne me fait pas peur. J’ai fait le Mont Blanc, je suis pilote, navigateur... Au-delà de la technique, c’est surtout les rencontres qui me motivent. Moi, je veux aller à la rencontre des gens et de la nature, de ceux qui la connaissent bien. Vignoble, pêcheur de rivière... Il y a tant de belles histoires à raconter.

Dans le domaine de la Météo, que pensez-vous d’un programme tel que Météo à la carte, lancé par France 3 ?

(Silence) Je ne veux pas être vieux jeu, mais j’ai eu la chance de tester ce genre d’émission quand j’étais sur la Chaîne Météo. Il n’y avait évidemment pas la même audience et le même confort. On avait essayé plein de formules et on s’est toujours aperçu que nous avions du mal à garder l’intérêt du public. L’information brute de la Météo apporte l’adhésion immédiate, mais dès qu’on va sur l’explicatif et le technique, le téléspectateur décroche... Je ne suis pas surpris des audiences de France 3.

« Aujourd’hui, annoncer le temps du week-end est décisif dans le choix des destinations des Français »

Sur France 2, la Météo a évolué cette saison. Y a-t-il encore des améliorations possibles pour celle de TF1 ?

Les prévisions et leur qualité doivent toujours être améliorées. Quand nous écoutons les retours du public, on se rend bien compte qu’on a parfois peut-être été trop caricatural ou pas encore assez précis. Toutefois, les cartes de TF1 sont celles qui sont les plus claires et reconnues comme telles. On a en même temps envie d’avancer, sans perdre l’acquis. C’est un dilemme permanent. Dans les mois à venir, nous allons apporter quelques changements. Pour l’instant, c’est encore secret.

Six jours, sept jours, et pourquoi pas bientôt douze jours de prévisions. Y a-t-il une pertinence à vouloir ajouter toujours plus d’informations ?

Des petites cartes supplémentaires qui permettront d’être plus clair, un petit zonage pour être plus précis sur des régions, oui. Pour répondre à la remarque, je pense que six à sept jours, c’est un grand maximum. Dans une volonté d’honnêteté vis a vis de nos téléspectateurs, je me refuse d’aller plus loin. Au-delà, tout est supposition et prédiction. Ce n’est plus une démarche scientifique avec de la qualité. Il faut plutôt jouer sur la prévision à court terme, et sur le côté transmission pour éviter les erreurs d’appréciation, encore trop nombreuses.

Depuis plusieurs années, la Météo ne se contente plus de donner le temps, mais prévient également des dangers, via les « alertes ». La neige, les inondations : l’information est devenue plus sérieuse. Comment ressentez-vous cette responsabilité ?

Il y a effectivement une attente plus importante encore de la part du public. C’est un sentiment que je ressens de plus en plus. Pour prendre un exemple précis, il n’est pas rare que des commerçants m’agrippent pour me rappeler l’importance de mon bulletin au sujet de leurs réservations. Aujourd’hui, annoncer le temps du week-end est décisif dans le choix des destinations des Français. L’impact est réel et immédiat. Au sujet des alertes mises en place après les tempêtes de 1999, il est vrai que l’information n’a plus tout à fait la même légèreté. Lorsque les évènements le nécessitent, les portes du JT s’ouvrent même à nous. Tout repose sur la précision que nous recherchons quotidiennement.