Les Revenants : l’importance du marché anglo-saxon pour la série française
Les Revenants est la série française avec le plus grand écho à l’international. Et si les audiences de la deuxième saison sont en baisse par rapport à la première salve sur Canal+, le retour de la fiction en France a été un événement pour la chaîne cryptée. Un second chapitre qui a bénéficié d’un budget d’un peu moins de 13 millions d’euros pour 8 épisodes, soit une augmentation d’un peu plus de 15% par rapport à la saison 1.
« D’une saison à une autre, il y a une hausse mécanique liée à l’inflation et d’autres éléments, explique Fabrice de la Patellière, à la tête de la Direction de la fiction française de Canal+. Des postes augmentent. D’une manière générale, on ne fait pas d’économies lors d’une deuxième ou troisième saison. Nous, nous ne sommes pas dans cette stratégie-là. »
Pour le financement de ces huit épisodes, la production a bénéficié de l’aide de la région d’Annecy et de celle d’île de France, où de nombreuses scènes ont été tournées. Mais la nouveauté dans le cas des Revenants a été l’arrivée des partenaires étrangers, comme l’explique Caroline Benjo, productrice pour Haut et Court TV : « Lors de la première saison, il n’y avait personne à l’international. On avait pu compter sur Zodiak [Zodiak Rights, le département distribution de ZodiakMedia, NDLR]. Nous avons eu un peu plus d’argent pour compenser l’augmentation des coûts. » La production a donc bénéficié du soutien de plusieurs partenaires étrangers dont Channel 4 ou Sundance. « Tous les pays nous ont suivis d’emblée ».
Un déclic que la fiction doit au marché anglo-saxon. « Il ne faut pas se leurrer. Quand tout à coup une série française marche là-bas, ça a un effet enchaînement dans tout le reste du monde », conclut-elle. Environ 80 territoires ont fait l’acquisition des Revenants à ce jour.