Les grandes gueules (Arte) : le tournage infernal de Bourvil et Lino Ventura est-il né d’une histoire vraie ?

Arte tend le micro aux Grandes Gueules à partir de 20h50 ce lundi 14 décembre 2020. Un western au ton léger qui a permis de voir pour la première et toute dernière fois l’association Lino Ventura / Bourvil. Mais cela n’a été simple pour personne.

Une froide vengeance en préparation

Son père décédé, Hector Valentin retourne dans les Vosges pour reprendre la scierie familiale, délaissant son travail de bûcheron au Canada. Sur place, il découvre une entreprise en ruine alors que son concurrent, un puissant propriétaire, entend racheter son affaire.

Pour faire face économiquement, Hector se laisse convaincre par un ancien détenu d’avoir recours à de la main-d’œuvre bon marché : dix hommes bénéficiant d’une liberté conditionnelle. Mais parmi ces dix hommes figure un certain Reichmann avec qui Laurent et son complice Mick ont un compte à régler.

L’œuvre de Robert Enrico, à qui l’on doit Le Vieux fusil avec Romy Schneider est partie d’une nouvelle écrite par José Giovanni relatant le combat d’un homme pour sauver une scierie. Des désaccords économiques et sur les décors ont contraint l’ami de Lino Ventura à renoncer à l’adaptation avant qu’une réécriture de scénario permette l’aboutissement du projet six ans après la sortie de la nouvelle. Le film n’est donc pas tiré d’une histoire vraie.

50% du budget pour payer les deux acteurs principaux

Engager Lino Ventura et Bourvil sur un même film a un prix non négligeable. Le western a coûté plus de 7 millions d’euros (5 millions de francs à l’époque) aux producteurs et la moitié de budget a été consacrée au montant du cachet des deux acteurs vedettes. Au moins, le lutteur aura donné de sa personne car il s’est cassé la cheville sur une scène de bagarre. Le mauvais temps n’aura pas facilité les combats.

Les grandes gueules sont à suivre ce lundi 14 décembre à 20h50 sur Arte.