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Les César 2025 : Ces 5 moments cultes que personne n’a oublié

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Rédacteur - Expert TV & Jeux
Publié le 28/02/2025 à 11:05

La 50e cérémonie des César est à suivre à 20h45 ce vendredi 28 février 2025 sur Canal+. L’occasion de se replonger dans quelques séquences cultes d’un événement incontournable du 7e art. Liste non exhaustive...

C’est la cérémonie de tous les possibles. Le meilleur, comme le pire. La 50e cérémonie des César est à suivre depuis l’Olympia, à Paris, dès 20h45 sur Canal+. La chaîne proposera en deuxième partie de soirée Le Comte de Monte-Cristo, qui devrait voler la vedette aux autres œuvres puisque l’adaptation du roman d’Alexandre Dumas débarque fort de ses 14 nominations.

En attendant de connaître les différents prix, Toutelatele vous propose de retrouver cinq moments cultes qui ont forgé l’histoire des Oscars à la française. Scandale ou émotion, il y en a pour toutes les passions.

Charlotte Gainsbourg, un nouvel espoir (1986)

Si en 1986 est sortie la comédie culte Tenue de soirée pour laquelle Serge Gainsbourg a composé l’un des principaux thèmes, c’est une autre Gainsbourg qui est consacrée cette année-là aux César. Charlotte Gainsbourg, qui tourne cette année-là le délicat Charlotte For Ever, réalisé par son père, reçoit le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans L’Effrontée. Sur scène, la frimousse de l’adolescente - 15 ans -, dissimulée derrière ses mèches rebelles, est déformée par l’émotion et ses chaudes larmes accompagnées des vifs applaudissements de la salle. Jane Birkin et Serge Gainsbourg, présents, ne sont pas peu fiers de leur fille.

Anémone, la récompense sans la statuette (1988)

C’est peu dire qu’Anémone, deux ans après Charlotte Gainsbourg, reçoit avec plus de distance la distinction « Meilleure actrice » pour son rôle dans l’oublié Le grand chemin, signé Jean-Loup Hubert. Sur scène, autant son attitude que son discours interpellent. Omettant de remercier les équipes du film, elle enchaîne à la Donald Trump des phrases et pensées qui lui traversent l’esprit sans bien comprendre où elle veut en venir. Et de conclure par un message personnel adressé à Richard Anconina pour rejoindre son siège... sans sa statuette ! Etonnée par l’ampleur qu’a pris cette affaire en quelques heures, la comédienne accorde dès le lendemain une interview à Paris Match pour s’arc-bouter sur ses positions : « Un César, ce n’est tout de même pas un objet du culte ! J’ai fait ce que j’avais envie de faire. J’ai entendu des gens rire dans la salle, au moins cela prouve que je n’ai pas fait un bide ». Elle connaîtra trois autres nominations dans les années 90, sans être couronnée.

Alain Delon salue la mémoire de Romy Schneider (2008)

Un quart de siècle après son décès, Romy Schneider a pu constater de là-haut qu’elle tenait encore une place de choix dans le coeur d’Alain Delon. En 2008, l’actrice franco-germanique, qui aurait eu 70 ans, reçoit un césar d’honneur à titre posthume. L’air grave, ému, Alain Delon arrive à son pupître sous le mélodieux morceau de Jerry Goldmsith « Off to Gorgon », conçu pour Small Soldiers. Et les mots de Delon expliquant pourquoi il a accepté d’endosser ce costume enjoignent les envolées de la composition : « Parce que cette année tu aurais 70 ans, et tu me manques terriblement. Parce que nous nous sommes fiancés il y a cinquante ans. Parce que nous avons nagé ensemble il y a cinquante ans dans la piscine. Parce que nous nous sommes aimés. Parce que nous avons été heureux ensemble et malheureux quand David est parti. Parce que c’était toi, parce que c’était moi, voilà pourquoi ! ».

Mathilde Seigner, sa préférence à elle (2012)

En 2012, le regretté Michel Blanc reçoit le césar du meilleur acteur dans un second rôle pour L’Exercice de l’Etat. Un prix que lui remet Mathilde Seigner. Problème, la comédienne vient de tourner Max avec JoeyStarr (Didier Morville), qui concourrait également dans cette catégorie pour avoir campé Fred dans Polisse. Une déception que Mathilde Seigner va exposer à la face du gagnant - en lui gâchant un peu la fête : « Je suis ravie que tu l’aies Michel (Blanc), mais je voulais que ce soit... Enfin voilà, pardon. Didier (Morville), t’es où mon Didou, viens, viens », invitant même le battu à monter sur scène. Mathilde Seigner finira par s’excuser auprès du lauréat.

Corinne Masiero, Capitaine Marteau (2021)

C’est sans doute le grand coup de folie de ces dernières années. On se demande encore ce qui a bien pu passer par la tête de Corinne Masiero en 2021, alors que toute l’industrie du cinéma tournait encore au ralenti à cause de la crise sanitaire. Face à un public masqué et médusé, l’interprète à succès de Capitaine Marleau adresse un message politique qui vise Jean Castex, alors premier Ministre. Arrivée d’abord dans la peau d’un âne en sang, elle se déshabille... entièrement avec des inscriptions recouvrant son corps. Nue comme un ver, Corinne Masiero affiche sur le devant : « No culture, no future », puis derrière : « Rend l’art Jean ». Elle exigeait alors la réouverture des salles de spectacle.